«On a une saison où il y a toujours quelque chose qui arrive. Ce n'est pas une saison facile, mais tu espères que tes joueurs vont s'endurcir avec ces situations-là. Le positif va peut-être venir plus tard, mais c'est sûr qu'on a la chance de grandir, de s'améliorer avec des situations comme celles qu'on vit présentement, a souligné l'entraîneur-chef après l'entraînement de mercredi après-midi.
«Ça te donne une couenne un peu plus dure et tu espères que lorsque les choses vont se mettre en marche, les joueurs vont se souvenir de ces moments-là», a-t-il ajouté.
Les défaites s'accumulent certes, mais Julien se doit de rester positif. Ça fait partie de son boulot d'entraîneur.
«C'est important pour le personnel d'entraîneurs de toujours être résilients et de s'assurer qu'on veut s'améliorer, il faut que ça se sente. Ça ne paraîtra peut-être pas cette année, mais ça nous sera bénéfique plus tard. On doit penser comme ça. On doit penser au futur; on a de bons jeunes et on doit s'assurer qu'ils soient dans le bon environnement et cet environnement, ce n'est pas en abandonnant, en baissant les bras et en regardant le calendrier pour voir quand ça va finir, comme j'ai déjà vu des équipes le faire», a-t-il précisé.
Julien estime que ses joueurs n'ont pas abandonné, qu'ils ont «toujours faim», même si leur fiche ne le démontre peut-être pas. Il aime leur attitude au travail.
Tout juste avant l'entraînement, les joueurs ont appris que le défenseur Jakub Jerabek prendrait le chemin de Washington.
«Il allait devenir joueur autonome sans compensation et en même temps, on a beaucoup de défenseurs du même genre. C'était peut-être la chance d'avoir quelque chose en retour pour un gars qu'on n'aurait peut-être pas été capable de lui faire signer un nouveau contrat», a expliqué Julien.
Les joueurs sont bien au fait que ça bouge beaucoup à ce temps-ci de l'année. Joe Morrow se retrouve pour la première fois de sa carrière avec une équipe qui n'est pas en bonne position à quelques jours de la date limite des transactions.
«C'est la première fois en neuf ou dix ans de hockey que je me retrouve dans une telle situation, où on cherche un peu à améliorer une équipe de façon drastique, alors c'est une ambiance différente. Mais en même temps, tout le monde se présente au travail en essayant de s'améliorer et c'est l'état d'esprit des gens. C'est de se présenter individuellement et tenter de progresser dans ta carrière de hockey et en tant qu'équipe et de profiter du temps qu'on a tous ensemble. C'est tout ce qu'on peut faire», a admis Morrow.
À savoir si toutes les rumeurs le dérangeaient, Morrow a détendu l'atmosphère avec une réponse bien honnête.
«C'est un peu moins difficile ici parce que je ne comprends pas du tout le français, alors je ne comprends pas ce que les gens disent. Je peux voir mon visage à la télévision dans un restaurant, mais les mots qui apparaissent ne veulent rien dire pour moi. C'est une bonne et une mauvaise chose. Tu espères de bonnes choses et tu croises les doigts si tu vois ça», a-t-il conclu, sourire en coin.