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TORONTO - Le directeur général a répondu aux questions des journalistes pendant une demi-heure samedi pour donner ses impressions au sujet des performances de son équipe en 2019-2020, pourquoi il quitte Toronto avec de l'optimisme et sur l'avenir des Canadiens.

Les Canadiens sont entrés dans la bulle en tant qu'équipe négligée de 24e position. Peu d'experts s'attendaient à ce que le Tricolore défasse les Penguins dans le tour de qualification et pensaient que la plus grande source d'excitation lors de la saison morte serait la participation de l'équipe à la loterie de la LNH.

Marc Bergevin sur la raison pour laquelle gagner le tour de qualification valait le coup de perdre la chance de gagner la loterie.

« L'expérience de nos jeunes joueurs et la progression que l'on a vue de leur part, ça n'a pas de prix. Reculer de sept choix, c'est un petit prix à payer. Ce qu'on a vécu dans les derniers mois a vraiment aidé l'organisation à aller de l'avant. Et on peut regarder dans le passé, le joueur qui est choisi au 18e rang peut être meilleur que celui choisi au 8e rang. On est à l'aise dans l'idée que l'on peut obtenir un joueur équivalent aux 9e et 16e rangs. Il faudra le démontrer au repêchage, mais l'échange valait la peine pour avoir vécu cette expérience avec nos jeunes qui nous ont montré leur caractère. Ça nous aide à voir l'évolution du Club plus clairement pour prendre des décisions. »

Bergevin sur la raison pour laquelle il est optimiste au sujet de la progression faite par l'équipe lors des derniers mois :

« Le bilan de fin de saison aujourd'hui, comparé à celui qu'on aurait fait en avril sans les séries éliminatoires et la victoire contre Pittsburgh, aurait été très différent. On est plus en avance que ce que l'on pensait. On a vu des choses dans les derniers mois que l'on espérait voir. Comme la façon dont Nick Suzuki s'est comporté dans les gros matchs, et la progression de KK. On voit aujourd'hui une équipe qui s'en va dans la bonne direction. C'est une équipe dont les partisans peuvent être fiers. Ça fait plusieurs années que les Canadiens n'ont pas eu deux jeunes, très jeunes, centres sur lesquels on peut bâtir. Ils ont un avenir de 10 à 15 ans dans l'organisation. Sans compter les jeunes qui arrivent, comme Alexander Romanov et Cole Caufield. Le noyau d'une équipe doit provenir du repêchage, on le voit à Vancouver présentement, et c'est ce que les Canadiens font en ce moment. »

L'un des faits saillants de Bergevin dans la bulle reste d'avoir vu l'éclosion de ses deux de ses jeunes joueurs en séries, Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi, qui ont montré qu'ils pouvaient dominer lorsque ça comptait. Suzuki et Kotkaniemi ont mené le Tricolore avec quatre buts chacun. Trois des buts inscrits par Suzuki sont survenus lorsque l'équipe faisait face à l'élimination et il a impressionné son directeur général ainsi que ses coéquipiers par son jeu dans les deux sens de la patinoire durant le tournoi au complet. Kotkaniemi n'a pas seulement impressionné avec ses qualités offensives, il s'est avéré être un joueur physique, se classant au sixième rang dans la Ligue pour les mises en échec, avec 36.

« Leurs performances, leur capacité à élever leurs jeux à un niveau supérieur… dans le cas de Nick, il a eu une bonne année, mais dans les moments clés comme vendredi soir, il a marqué deux buts importants et a fait de gros jeux. Et pour KK, c'était une deuxième année difficile, il a été envoyé à Laval, il a rebondi et a pris sa carrière en main. Il est de plus en plus fort, comme on peut le voir. L'année dernière, j'ai souvent eu l'impression en le regardant jouer qu'il tombait beaucoup et qu'il perdait l'équilibre. Donc, il a beaucoup travaillé sur sa force et ses jambes au cours des quatre ou cinq derniers mois, en plus de sa préparation mentale. On a vu ce qu'il pouvait apporter à un club de hockey et c'est ce à quoi on s'attend de lui dès le premier jour du camp l'année prochaine. »

Avec 14 choix lors du prochain repêchage, Bergevin est enthousiaste quant à l'avenir à long terme de l'équipe, mais il est également optimiste quant au potentiel de l'équipe à court terme et comprend le rôle que ses vétérans ont joué dans la création d'une culture forte sur la glace comme en dehors.

« En tant qu'organisation, on a toujours cru en Shea Weber et Carey Price. Ce sont des leaders qui montrent une culture d'organisation. Éventuellement, ces joueurs-là vont quitter, mais ce qu'ils amènent à l'organisation pour nos jeunes en ce moment va rester pour toujours. Alors, pour nous, ils ont une valeur qui est très importante à long terme. »

« Weber ne me surprend jamais. Tu ne peux pas développer un leader, tu es un leader né. Et depuis qu'il a mis les pieds à Montréal, il n'a pas cessé de nous impressionner sur la patinoire comme en dehors. C'est une culture qu'on a amenée à Montréal et qui va rester plusieurs années après son départ. C'est une personne incroyable, un joueur qui est fier, qui se bat lors de chaque présence. Et je suis convaincu qu'il n'y a personne dans la Ligue qui a hâte d'affronter Shea Weber pour au moins quatre matchs en séries. Et vu la façon dont il s'entraîne et prend soin de lui, il a beaucoup de gros hockey devant lui. »

Bergevin a fait le point sur la situation médicale de Brendan Gallagher. L'attaquant a souffert d'une fracture de la mâchoire après avoir subi un double-échec au visage lors du match #5, et a été opéré à Toronto vendredi, mais ce n'est pas la seule blessure que Gallagher a subie pendant les séries éliminatoires.

« Gallagher a été opéré tard hier soir et il rentre à Vancouver, probablement dans les prochaines heures. Tout s'est bien passé et on s'attend à un rétablissement complet. Mais il jouait également avec un problème à la hanche. Il s'est blessé contre Pittsburgh et a eu une petite déchirure à la hanche. Je sais que vous le connaissez aussi bien que moi. Il a un cœur de lion, et il ne voulait pas quitter la glace. »