Marc Bergevin

LAVAL-SUR-LE-LAC - Le directeur général, Marc Bergevin, et l'entraîneur-chef, Claude Julien, ont rencontré les médias au Tournoi de golf annuel du Tricolore pour dresser le portrait de la campagne 2019-2020.

Tout d'abord, le directeur général est revenu sur l'épisode de l'offre hostile à Sebastian Aho ainsi que sur ses nouvelles acquisitions.
Durant la saison morte, Bergevin était parvenu à s'entendre avec les attaquants Nick Cousins, Riley Barber, Phil Varone ainsi que le défenseur Ben Chiarot.
Le directeur général se dit heureux de son magasinage estival.
« Avant la fenêtre du 1er juillet, nous sommes autorisés à parler aux joueurs alors nous avons lancé des lignes à l'eau. En fin de compte, nous avons fait une offre à [Sebastian] Aho, ce qui était important pour nous. Notre tentative ne s'est pas concrétisée, mais nous avons tout de même ajouté des pièces dont nous avions besoin », a expliqué Bergevin, qui entamera une huitième saison à la tête des Canadiens. « En général, nous sommes heureux. Tu essaies toujours d'assembler l'équipe parfaite, mais ça n'arrivera pas. Au final, nous sommes contents de notre été. »
Le Tricolore tentera cette année de retrouver une place en séries éliminatoires. Ayant été exclu du portrait à trois occasions lors des quatre dernières saisons, Bergevin reconnaît qu'il y a une certaine pression.
Cependant, ce n'est rien de nouveau pour l'homme âgé de 54 ans.
« Pour moi, la pression est quotidienne. Il faut que j'améliore l'équipe. Honnêtement, je ne me préoccupe pas de la pression. Je suis au courant que nos partisans veulent que nous nous rendions en séries. Nous le voulons aussi. C'est notre but premier, mais en tant que directeur général, je suis maintenant concentré sur le camp d'entraînement », a mentionné le DG. « La saison est divisée en segments. Je vais faire un constat après 10 matchs, 25 matchs et voir ensuite où notre équipe se situe. »

Marc Bergevin sur l'été des Canadiens

De son côté, l'entraîneur-chef du Tricolore voit la pression d'un bon oeil. Après avoir raté les séries par seulement deux petits points en 2018-2019, le personnel d'entraîneurs et les joueurs ont très hâte de se remettre au boulot.
Julien l'a d'ailleurs déjà remarqué.
« Je ne vois pas une pression négative. Je vois un groupe d'entraîneurs et de joueurs qui sont excités de commencer une nouvelle saison. On a vu notre potentiel et l'occasion qu'on a de s'améliorer. Tout est positif pour nous cette année. On a hâte de commencer », a exprimé Julien, qui entamera sa troisième saison à titre d'entraîneur-chef de Montréal depuis sa nomination le 14 février 2017. « Plusieurs des joueurs sont arrivés encore plus tôt cette année. Ils sont excités de revenir pour jouer. L'été a été bon, mais trop long. On veut raccourcir nos étés pour les bonnes raisons. C'est ce que nous allons tenter de faire cette année. »
L'avenir ou le présent?
Il sera également intéressant d'observer les espoirs tels que Nick Suzuki et Ryan Poehling au camp d'entraînement des Canadiens à partir du 12 septembre prochain.
Les deux jeunes âgés de 20 ans feront le saut chez les professionnels cette saison.
Reste à savoir si ce sera à Montréal ou à Laval.
« Nous avons beaucoup de gars qui poussent. Certains passent au niveau professionnel cette saison. Nous avons des gars comme [Ryan] Poehling, par exemple, qui a joué un match l'an passé. En général, nous avons énormément de joueurs qui viennent se prouver et mériter une place », a souligné Bergevin. « Il n'y a rien de mieux pour une organisation que de voir un jeune percer la formation. Les trois prochaines semaines seront très intéressantes en ce qui concerne l'identité de nos 23 joueurs. »
Si Suzuki et Poehling cherchent à obtenir de bons conseils afin de percer l'alignement des Canadiens, Jesperi Kotkaniemi est probablement le joueur le mieux placé.
Le Finlandais de 19 ans était parvenu à faire partie des 23 joueurs du Tricolore au terme du camp d'entraînement 2018.
C'est d'ailleurs un exemple parfait selon Julien.
« Ils vont devoir faire la même chose que Kotkaniemi a faite l'année dernière. Il avait connu un excellent camp et il nous a forcé la main. On a dû le garder, parce qu'il méritait d'être là. Si ces deux joueurs-là méritent d'être à Montréal, on va toujours faire de la place pour eux », a expliqué l'entraîneur-chef. « Mais la décision revient toujours la même. Si l'on pense qu'il pourrait profiter d'un peu de temps dans la Ligue américaine, c'est ce que le groupe d'entraîneurs et les dirigeants vont discuter. Une chose est certaine, je n'ai jamais vu un joueur régresser parce qu'il est allé dans la LAH. La plupart du temps, ça porte fruit. Ça reste que si un joueur est prêt à jouer dans la Ligue nationale, on se doit de lui donner cette occasion et de lui faire de la place. »

Claude Julien sur les espoirs

Un besoin ciblé
Si les Canadiens souhaitent retrouver le chemin pour faire partie de la danse du printemps, l'avantage numérique devra être nettement supérieur à l'année dernière.
C'est d'ailleurs un besoin qui a été ciblé par le directeur général et le groupe d'entraîneurs à la fin de saison 2018-2019.
« Nous avons eu des rencontres au sujet de l'avantage numérique. Nous pensons avoir trouvé des solutions. Le personnel d'entraîneurs a travaillé très fort sur le sujet. Ils ont adressé certaines problématiques. Je suis confiant. Ça peut être bénéfique d'apprendre de ce qu'il s'est passé dans le passé et c'est pourquoi je crois que nous sommes en bonne position cette saison. Nous avons appris beaucoup de la dernière saison », a souligné Bergevin. « Je veux que mes joueurs avancent en gardant les points positifs. Nous avons manqué les séries par deux points et les points accumulés en novembre ou décembre ont la même valeur que ceux en avril. En général, je trouve que notre équipe est excitée et engagée. Nous avons tiré des leçons de l'an passé. C'est positif. »
Montréal a terminé la dernière campagne au 30e rang de la Ligue avec un pourcentage d'efficacité de 13,2% en avantage numérique.
Cependant, le Tricolore a présenté une nette amélioration en fin de saison. À partir du 15 mars jusqu'au dernier match de la saison régulière, la troupe de Julien a affiché un pourcentage de 25%, bon pour le huitième rang de la Ligue depuis le mars 2019.
Cette amélioration est loin d'être passée inaperçue et le groupe d'entraîneurs souhaite poursuivre dans la même direction.
« On sait à quel point le jeu de puissance est un aspect du jeu important. C'est l'une des facettes de notre jeu qu'on a besoin d'améliorer. C'est un peu comme notre désavantage numérique il y a deux ans. On était dans le bas du classement à ce chapitre et on avait réussi à remonter jusqu'en milieu de classement. On veut faire la même chose avec l'avantage numérique », a dressé Julien à titre de comparaison. « Si l'on peut être dans la première moitié du classement, ça te donne déjà une bonne chance de t'améliorer et de récolter plus de points. On n'a pas manqué les séries de beaucoup. J'aime la direction dans laquelle on s'en va. On a de bons jeunes qui ont encore plus de confiance cette année. »
Les Canadiens amorcent leur camp d'entraînement ce jeudi 12 septembre au Complexe sportif Bell de Brossard.