Le joueur de 25 ans a été acquis par les Canadiens en retour d'Andreas Martinsen tout juste avant le début de la saison. Ce retour en sol canadien a été plus que bien accueilli chez les Baun.
«Je suis originaire de Toronto, alors c'est bien d'être de retour plus près de la maison et de jouer à Toronto et dans les autres villes autour, où ma famille peut venir me voir jouer», a dit Baun.
D'ailleurs, il espère que la visite prochaine de ses parents va lui donner un petit coup de pouce sur la glace, où ses performances et celle de son équipe ont été un peu moins reluisantes vers la fin du mois de novembre.
«J'ai connu un bon départ et ç'a moins bien été au cours des dernières semaines. Mes parents s'en viennent bientôt, alors c'est un bon moment pour remonter la pente», a dit l'attaquant, qui a pris part à cinq matchs avec les Blackhawks de Chicago entre 2014 et 2016.
Ses débuts chez les pros ne se sont pas passés comme il le souhaitait. Après avoir choisi de signer un contrat à deux volets avec les Hawks alors que plusieurs équipes le courtisaient - dont le Tricolore - il a vu son rêve de la LNH être passablement retardé en raison d'une grave blessure subie dès ses premiers matchs.
«Un patin a sectionné deux tendons dans mon poignet droit. Ç'a été une façon assez difficile de commencer, mais ça s'est mieux passé l'année suivante, alors que j'ai commencé à retrouver ma force et ma dextérité», a raconté Baun.
Il n'a pas réussi à se tailler un poste chez les Blackhawks, mais est très heureux de la nouvelle chance qui s'offre à lui à Laval. Mais même si son contrat à deux volets lui permettrait de se faire rappeler par le grand club, ce n'est pas sur cet objectif qu'Il met toute sa concentration.
«Il y a beaucoup d'opportunités qui peuvent se présenter, mais ma principale motivation pour le moment, c'est de bien faire avec le Rocket et d'avoir du succès ici. Au bout du compte, ça se traduit souvent par un rappel, si tu as du succès. Même si ce n'est pas cette année, si je joue bien et que l'équipe a de bons résultats, la haute direction le remarquera», a-t-il mentionné.
Si on dit que Baun a le hockey dans le sang, c'est qu'il aimerait bien suivre les traces de son grand-père Bobby, qui a patrouillé la ligne bleue des Maple Leafs de Toronto, des Seals d'Oakland et des Red Wings de Detroit entre 1956 et 1973. Une carrière de 17 saisons au cours desquelles il a pris part à 964 matchs dans la LNH, récoltant 224 points, dont 37 buts. Il a également remporté la coupe Stanley quatre fois. Baun n'a donc pas à chercher bien loin pour de l'inspiration.
«Mon grand-père me raconte beaucoup d'histoires, c'est certain. En grandissant, j'entendais toujours des histoires du style ''dans mon temps''. L'été, on essaie toujours de planifier un voyage de pêche ou une autre activité. Mais aujourd'hui, quand j'y retourne, on a moins de temps, alors c'est plus un lunch pendant lequel on rattrape le temps perdu», a expliqué le jeune homme.
Le patriarche est aussi l'un de ceux qui ont aidé à mettre sur pied l'Association des joueurs de la LNH. Comme il a longtemps été très impliqué dans ce domaine, il veille à ce son petit-fils soit toujours bien traité.
«Il me conseille beaucoup sur l'aspect business. Il a une opinion sur le traitement que devraient recevoir les joueurs et il veut s'assurer que je maîtrise bien tout ça. Il veut être certain qu'on soit traités adéquatement, ce qui n'était pas le cas dans son temps, notamment avec les salaires, qui étaient cachés. Il est l'un de ceux qui ont soulevé ce problème et il a fini par être une grande partie de la solution», a-t-il fièrement dit.
Baun n'est pas impliqué dans le syndicat des joueurs parce que les équipes dont il a fait partie jusqu'à maintenant comptaient déjà sur un représentant à son arrivée, mais c'est un rôle qui l'intéresserait. Ce n'est toutefois pas du tout dans ce domaine qu'il a étudié à l'Université Colgate. En fait, il ne lui reste qu'une session à compléter pour obtenir son diplôme en géologie. Il était d'ailleurs dans les mêmes cours que son ancien coloc, Ryan Johnston, qui a joué quelques matchs avec les Canadiens la saison dernière.
«Je voulais étudier en économie, mais j'ai suivi quelques cours optionnels en géologie à ma première session et j'ai aimé ça, en plus d'avoir de bonnes notes. Au début, c'était pour le fun et parce que c'était intéressant, mais la première chose que j'ai sue, c'est que j'avais la moitié de ma majeure de terminée!» a dit Baun, qui compte bien retourner sur les bancs d'école pour avoir son baccalauréat une fois sa carrière de hockeyeur complétée.
«J'y retournerais peut-être comme entraîneur pendant une année pour y faire ma thèse. Ça me donnerait un an de plus pour réfléchir à mon après-carrière. Et qui sait, peut-être que ce sera dans le coaching!» a conclu l'ailier droit.