Galchenyuk Lehkonen

MONTRÉAL - C'est au beau milieu d'une séquence de 15 matchs sans marquer qu'Alex Galchenyuk a finalement senti le vent tourner, après un début de saison plus difficile.

L'attaquant de 24 ans avait été muté au quatrième trio tôt durant la saison 2017-2018 et se promenait ici et là dans la formation depuis. Néanmoins, son jeu global progressait toujours et l'Américain retrouvait peu à peu sa touche offensive plus la saison avançait.
Galchenyuk avait une motivation supplémentaire pour l'aider à se sortir de sa léthargie le 2 mars lorsqu'il a disputé son 400e match en carrière dans la LNH. Il a profité de l'occasion pour mettre fin à sa série d'insuccès à l'attaque en enregistrant son deuxième tour du chapeau en carrière, en plus de créer deux revirements et de bloquer un tir dans une victoire face aux Islanders.

«Depuis quelques mois, je crois que je joue mon meilleur hockey. Les statistiques ne le montrent pas et c'est là-dessus que les gens se concentrent, mais je peux comprendre, parce que bien honnêtement, je m'y attarde moi aussi, a dit Galchenyuk au terme d'une victoire de 6 à 3 contre New York au Barclays Center.
«Au bout du compte, je savais qu'un match comme celui-ci allait arriver plus tôt que tard, et je suis bien heureux.»
L'entraîneur-chef Claude Julien a également apprécié le jeu amélioré de son attaquant après avoir indiqué toute la saison que la responsabilité défensive serait un aspect important qui compléterait l'apport offensif du premier choix des Canadiens en 2012.
«Il n'y a pas de doute qu'Alex est doté d'un talent offensif indéniable. C'est sa force. Ce sur quoi on a travaillé toute l'année avec lui, c'est son jeu sans la rondelle, son jeu défensif, son jeu le long des bandes, a dit Julien, qui a fait passer le temps d'utilisation moyen de Galchenyuk de 15:11 en première moitié de saison à 17:15 en deuxième, avant que les Canadiens ne prennent la route pour une dernière fois en avril.
«On n'essaie pas de changer ce qui est bon chez lui. On aime son apport offensif, et je crois qu'il peut encore en faire plus à l'attaque. Mais on veut qu'il continue à s'améliorer, et avec la bonne attitude et la bonne éthique de travail, ça s'en vient tranquillement.»

Galchenyuk avait peut-être un point lorsqu'il disait que ses efforts défensifs ne se reflétaient pas nécessairement sur ses chiffres, mais il est pertinent de mentionner que son différentiel est passé de moins-28 lors de ses 54 premiers matchs de la saison à moins-3 lors des 28 derniers.
«Je crois que j'ai amélioré mon jeu dans certains aspects, et je vais continuer à travailler là-dessus, a mentionné le natif de Milwaukee lors du bilan de fin de saison, deux jours après la défaite de 4 à 2 face aux Maple Leafs lors du dernier match.
«Je me suis beaucoup amélioré en deuxième moitié de saison. J'ai eu plus de chances et j'ai assurément développé mon jeu.»
Même si son début de campagne a été plus ardu, Galchenyuk a terminé sa sixième saison dans la LNH avec 51 points (19B-32A), le deuxième plus haut total de l'équipe derrière Brendan Gallagher - et son deuxième plus haut total en carrière.

Il aurait bien aimé se satisfaire de ces chiffres, mais le fait que les Canadiens aient terminé au 28e rang du classement général après avoir eu de la difficulté à cumuler les victoires met évidemment un bémol sur ses accomplissements personnels.
«Plusieurs choses ne se sont pas bien déroulées, mais j'essaie d'être quelqu'un de positif et de regarder vers l'avant. Je ne veux pas passer trop de temps, perdre mon temps à penser à ce qui s'est mal passé, a expliqué Galchenyuk.
«Je pense déjà à l'an prochain, à me préparer pour l'an prochain, et à ne pas répéter les mêmes erreurs.»
«C'est comme dans la vie en général. Si tu connais une mauvaise journée, il y a toujours le lendemain pour faire une différence. C'est comme ça que je le vois. On a eu une mauvaise année, mais on peut toujours se reprendre l'an prochain, a-t-il ajouté.
«Il faut recommencer à zéro, et j'ai déjà hâte d'être ici devant vous pour vous parler l'an prochain.»