Nicholas : « Ce gars-là sera très, très spécial »

MONTRÉAL -- Si quelqu'un comprend bien les subtilités du jeu de l'attaquant Sean Farrell, c'est bien Adam Nicholas.

MAGASINER: Plaquette des légendes Guy Lafleur
Le directeur du développement hockey des Canadiens a déjà travaillé avec Farrell, lorsqu'il évoluait dans un poste de développement des joueurs et de développement des habiletés avec le Steel de Chicago, dans l'USHL.
Le mois dernier, le duo a été réuni au camp de développement sur la Rive-Sud, où les aptitudes de l'ancien choix de quatrième tour et actuel étudiant de l'Université Harvard ont battu leur plein.
Il ne fait aucun doute que Montréal a en Farrell un talent de premier plan, et Nicholas le sait bien.
« Sean Farrell, à mes yeux, est un joueur avec une très bonne tête sur les épaules. Il est phénoménal. Il sait comment lire la glace. Il joue aux échecs alors que tout le monde joue aux dames. Ce gars-là sera très, très spécial. Il réfléchit au jeu et il a des outils d'élite; son tir est en fait vraiment sous-estimé. Il a un tir foudroyant. Et c'est un passeur d'élite », a louangé Nicholas, lors d'une
séance de questions et réponses sur Twitch
, en mai dernier. « Il sait comment se recharger, créer des changements de vitesse, attaquer en double pour attirer deux adversaires afin de s'offrir des options pour transporter la rondelle et son sens de la passe est parmi les meilleurs que j'aie vus. Il parvient à vraiment bien contrôler la rondelle, et c'est sa force principale. Il est aussi très bon en avantage numérique. »

La performance de l'attaquant de 20 ans natif d'Hopkinton, au Massachusetts, aux derniers Jeux olympiques d'hiver et Championnat du monde junior, plus tôt cette année, en a impressionné plusieurs.
Après avoir été le meilleur pointeur américain, obtenant trois buts et trois aides en quatre matchs en Chine, il a ajouté six autres points (2B, 4A) en 10 sorties en Finlande.
Nicholas affirme que prendre part à des tournois du genre sur la scène internationale, contre des adversaires plus gros et plus expérimentés, est d'une valeur inestimable pour le jeune joueur prometteur.
« Dans son cas, le meilleur contexte de développement consiste à lui donner plus d'expérience face à des hommes. C'est pour cette raison qu'il est allé au Mondial junior; pour gagner en expérience. Il a été génial aux Olympiques. Tout le monde y a vu à quel point il est bon. Il faut juste continuellement lui donner de l'expérience parce qu'il est moins gros que les autres », a expliqué Nicholas, en référence à la stature de 5 pi 9 po et 175 lb de Farrell. « Plus il est petit, plus il doit savoir comment se protéger face à un gars de 200 livres, afin qu'il ne s'expose pas et qu'il ne soit pas sorti de la formation. Parce qu'on veut le faire jouer autant qu'on le peut. Ensuite, il devra juste comprendre l'effort quotidien de la LNH. Ça va l'aider, ça aussi. »

L'expert en habiletés a mentionné que son point central d'enseignement auprès de Farrell serait axé sur « beaucoup de contrôle sur les extrémités ainsi que des éléments de ralentissement et accélération » pour aider le jeune à se créer encore plus d'espace et de temps de jeu lorsqu'il a la rondelle sur sa palette.
Nicholas y est ensuite allé d'un autre compliment plutôt flatteur…
« Sans la rondelle, ce jeune est un magicien, a déclaré Nicholas. Sean sait comment bouger et où aller pour avoir de l'espace avec la rondelle. Il se retrouve rarement dans des situations problématiques à haute pression, et c'est généralement un atout clé chez un joueur de petite taille intelligent, avec une bonne tête sur les épaules. »
Il n'y a cependant rien de petit dans le désir de Farrell de connaître du succès.
Le Joueur de l'année dans l'USHL en 2021 donne l'exemple à ceux qui l'entourent.
« Sean est un meneur. C'est un meneur discret. Je le surnomme "L'assassin silencieux" parce qu'il est très tranquille, mais il compétitionne, a ajouté Nicholas. Il veut gagner dans tout ce qu'il fait. »