« Je crois que nos partisans devraient être fiers de notre équipe »

MONTRÉAL - Combien les choses peuvent changer, seulement dans l'espace d'une année.

Selon le département des relations publiques de la LNH, les Canadiens connaissent leur troisième amélioration de points en un an dans l'histoire du club.
Grâce à une récolte de 94 points, le groupe de Claude Julien compte 23 points de plus au classement que la saison dernière, et cet écart pourrait passer à 25 points en battant les Maple Leafs au Centre Bell, samedi soir.
Seules les éditions de 1926-1927 et de 1943-1944 des Canadiens ont affiché des améliorations supérieures, notamment de 35 et de 33 points respectivement.

Plus tôt cette semaine, le directeur général Marc Bergevin a exprimé son grand plaisir avec la façon dont son groupe a corrigé le tir au cours des six derniers mois et plus.
Passer de 29 victoires en 2017-2018 à 43 en 2018-2019 n'est pas une mince affaire.
« Après la saison que nous avons connu l'an dernier, pas trop de gens ont cru que nous pourrions nous rendre ou nous sommes aujourd'hui, estime Bergevin. Je suis fier que nous soyons toujours dans la lutte pour une place en séries éliminatoires. Le progrès réalisé par l'équipe cette saison avec un bon nombre de jeunes joueurs est impressionnant. Nous avons connu des hauts et des bas, mais je crois que si l'on regarde le portrait global, je crois que nous avons fait beaucoup de chemin depuis un an. C'est sur cela que mon évaluation de l'équipe repose. Je crois que nos partisans devraient être fiers de notre équipe et de la façon dont elle a performé cette saison. »
Comment ce revirement s'est-il produit? Une énorme augmentation dans la production offensive est clairement un facteur important, à l'attaque et en défensive.
Les attaquants et les défenseurs des Canadiens ont combiné leurs efforts pour générer 117 points de plus que la saison dernière, marquant 34 buts et amassant 83 mentions d'aide de plus.
Les avants ont récolté 86 points (23 buts et 63 passes) de plus qu'en 2017-2018 tandis que les défenseurs ont ajouté 31 points (11 buts et 20 passes) sur les feuilles de match.
Un nouveau départ a aidé Max Domi à mener la charge à l'attaque à sa première saison dans sa nouvelle ville.
Après avoir marqué seulement neuf buts à ses deux dernières saisons dans la LNH, Domi a plus que triple sa production à ce chapitre, amassant 28 buts, un sommet en carrière, à sa première saison à Montréal avec encore un match à jouer au calendrier régulier.

Sa récolte record de 43 mentions d'aide et ses 71 points le placent en tête de la formation montréalaise avant la dernière rencontre du calendrier régulier contre Toronto.
Tomas Tatar, un autre nouveau venu a rapidement mis une saison 2017-2018 décevante derrière lui après avoir été acquis par les Golden Knights de Vegas en septembre.
La campagne record de 58 points du Slovaque de 28 ans avec le Tricolore était une amélioration de 24 points par rapport à la saison dernière. Ses 33 passes, un autre sommet personnel en carrière, représentent une amélioration de 19 mentions d'aide par rapport à la saison précédente.

Tatar a aussi amélioré son différentiel de moins-19 à plus-23 en s'alignant aux côtés de Phillip Danault et de Brendan Gallagher cette saison.
Parlant de Danault, le récipiendaire du Trophée Jacques Beauchamp-Molson a plus que doublé sa production offensive depuis l'an dernier.
Après avoir amassé 25 points en 2017-2018, Danault a établi des marques personnelles avec 41 passes et 53 points. Il est aussi à un seul but d'égaler son record de 13 buts en une saison.

Quant à Gallagher, le capitaine adjoint des Canadiens a disputé une deuxième saison consécutive de 30 buts ou plus et de 50 points ou plus. Ses 33 buts, un sommet personnel, le placent au sommet de l'équipe au cours d'une saison marquée par son premier tour du chapeau en carrière dans la LNH.
À la ligne bleue, le retour en forme du capitaine Shea Weber après avoir subi une chirurgie au cours de la saison morte a rapporté gros.
Ses 14 buts sont huit de plus que sa production de l'an dernier et il compte neuf passes additionnelles et il a plus que doublé sa production de points, passant de 16 à 33. Le défenseur vétéran entame le match de samedi avec 99 buts en avantage numérique, ayant encore trouvé le fond du filet sur le jeu de puissance jeudi soir.

Pour sa part, Jeff Petry mène tous les défenseurs des Canadiens avec une récolte record de 32 passes et 45 points cette saison. Il a aussi marqué 13 buts, un sommet personnel. C'est la deuxième saison de suite que le joueur de 31 ans originaire d'Ann Arbor au Michigan a atteint le plateau des 40 points.
L'émergence de Brett Kulak et la meilleure année offensive en carrière de Jordie Benn sont aussi venues aider la cause des Canadiens.
Comme un mur devant le filet
À ce jour, la troupe de Claude Julien a aussi accordé 33 buts de moins que l'an dernier et Carey Price a mené la charge entre les poteaux.
Price a connu sa cinquième saison de 30 victoires et plus en carrière en 2018-2019.
Après avoir accumulé 16 victoires la saison dernière, le gardien sept fois membre de l'équipe d'étoiles de la LNH a amassé 35 victoires cette année, avec une moyenne de buts alloués de 2,49, un pourcentage d'arrêt de .918 et quatre jeux blancs. C'est son plus haut total de blanchissage en une saison depuis 2014-2015, l'année où il a fait une razzia à la cérémonie de Remise des trophées de la LNH.

Price, qui s'est hissé au premier rang de l'histoire des gardiens des Canadiens pour le nombre de victoires en carrière au mois de mars a été un symbole de régularité en fin de saison, obtenant 13 départs de suite avec une fiche de 6-2-1, une moyenne de buts alloués de 2,02 et un pourcentage d'arrêt de .931 à ses neuf derniers matchs pour aider les Canadiens à demeurer dans la course pour une place en séries éliminatoires.
En conclusion
Quand Bergevin a rencontré les médias, il n'a pas caché le fait qu'une exclusion des séries éliminatoires pour une deuxième année de suite serait une déception à ses yeux.
Si les Canadiens ne parviennent pas à se qualifier, il ne qualifiera pas cette campagne d'échec pour autant.
Son approche du verre à moitié plein suggère que l'équipe a réalisé bien trop de progrès pour ce faire, particulièrement dans le contexte d'une course aux séries âprement disputée dans l'Association Est.
« Nous avons perdu des matchs avec une minute à jouer et nous avons perdu des points, la même chose s'applique en Caroline et à Columbus. Chaque équipe au cours de la saison a perdu des points qu'elle aurait aimé amasser », estime Bergevin. « Si vous regardez le classement, vous voyez combien c'est serré. Après 80 matchs, après sept mois, deux victoires vous permettent de passer devant quatre ou cinq équipes. On parle de mauvais rebonds ou d'une pénalité ici et là. Globalement, je crois que nous avons connu une bonne saison. »