Buium Lepage

GÖTEBORG, Suède – Zeev Buium a soufflé ses 18 bougies alors qu’il amorçait sa préparation avec l’équipe américaine en vue du Championnat mondial junior, il y a quelques semaines. Mais ce n’est pas en analysant l’impact qu’il a au sein de la formation qu’on pourrait deviner qu’il est le benjamin du groupe.

À sa toute première présence sur cette importante scène, le défenseur admissible au prochain repêchage de la LNH joue tout simplement avec l’assurance d’un vétéran. Il flotte littéralement sur la patinoire et peut sortir des lapins de son chapeau à tout moment.

Comme lorsqu’il s’est moqué de la défensive slovaque, dimanche, dans le dernier match de la ronde préliminaire, une victoire facile de 10-2, qui a confirmé la première place des siens dans le groupe B.

« Il est très évasif, très efficace, a vanté son homologue Lane Hutson. C’est vraiment plaisant de le regarder patiner. Il bouge très bien et il est capable de réaliser des jeux de grande qualité. […] J’en étais aussi à ma première participation l’an dernier, et je n’avais pas la confiance de faire ce qu’il fait en ce moment. »

La confiance. C’est sans aucun doute ce qui fait la différence dans le cas de Buium.

Après tout, il n’a aucune raison de ne pas en avoir avec la saison qu’il connaît à l’Université de Denver. À ses 18 premiers matchs dans les rangs universitaires américains (NCAA), il a inscrit cinq buts et amassé 20 mentions d’aide.

Des statistiques qui peuvent paraître assez impressionnantes, sauf pour le principal intéressé.

« Je sais ce que je peux faire sur une glace, a-t-il lancé en entrevue avec LNH.com. Pour moi, ce n’est pas super étonnant et je suis reconnaissant que les choses fonctionnent autant. […] La transition s’est faite en douceur. Je me sentais prêt et il n’y a pas grand-chose qui m’a surpris. »

Le plus surprenant, depuis le début de cette campagne, c’est peut-être bien le rôle important qu’il occupe au sein de cette brigade américaine très relevée. L’entraîneur David Carle, qui le dirige aussi à Denver, lui confie en moyenne 19 minutes de temps de jeu et lui permet de diriger la deuxième vague du jeu de puissance.

« Coach Carle m’a parlé avant qu’on vienne ici et il m’a dit que j’avais ma place dans ce groupe, a-t-il évoqué. Il sait que si je joue comme je le fais depuis mon arrivée à Denver, je peux aider cette équipe à atteindre ses objectifs. Qu’importe ce qu’on me demande de faire, je vais le faire. »

À ce jour, Buium donne raison à son pilote avec sa récolte de deux buts et deux aides en quatre matchs et grâce à son jeu plutôt solide en défensive, un aspect qu’on a peut-être tendance à sous-estimer.

« Il porte attention aux détails sans la rondelle et il sait que mieux il défend, moins il a besoin de le faire, a illustré Carle. En zone offensive, il avait tendance à garder la rondelle trop longtemps, mais il a vite compris qu’il devait attaquer. Il est maintenant capable d’attirer deux ou trois gars vers lui pour faire un jeu. »

Similitudes

À ce chapitre, il est facile de trouver des comparatifs entre son jeu et celui de Lane Hutson. Il n’est d’ailleurs pas rare, du haut de notre perchoir sur la galerie de presse, de confondre les deux arrières, juste par leur façon de bouger et de voir le jeu – pas au chapitre du gabarit.

Du haut de ses 6 pieds et fort de ses 183 livres, Buium est quand même plus imposant que son homologue, ce qui lui donne un avantage dans son territoire.

« Les deux jouent en confiance en possession de rondelle et peuvent faire des jeux grâce à leur jeu de pieds, a fait remarquer Carle. Ils sont meilleurs en défensive que ce que leurs statistiques peuvent laisser croire. Ils attirent l’attention offensivement, mais ils accordent une grande importance à leur jeu défensif. »

Dans ce contexte, Buium n’hésite pas à observer attentivement la manière de se comporter d’Hutson et de tirer profit des semaines que les deux passent ensemble dans leur parcours vers, espèrent-ils, l’or.

« Les jeux que l’on fait à la ligne bleue et notre lecture du jeu sont très similaires, a conclu le jeune homme. Ce que Lane a réussi à faire depuis quelques années est incroyable. J’adore le voir jouer et j’essaie d’appliquer tout ce qu’il fait de bien à mon jeu. »