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BOSTON - Quand David Pastrnak a jeté un œil à sa garde-robe avant le match no 1 contre les Islanders de New York, il a hésité.

Il a finalement choisi un audacieux costume blanc avec des rayures bleues qui ressemblaient à des coups de pinceau le long des bras et des jambes. Il a ajouté un grand chapeau.
C'était le choix d'un homme qui savait que plusieurs personnes le regarderaient et l'acclameraient alors qu'il jouerait devant une salle comble au TD Garden pour la première fois de la saison. C'était le choix confiant d'un joueur qui avait commencé à se mettre en marche vers la fin de la série de première ronde contre les Capitals de Washington.
Et lorsque Pastrnak a marqué son troisième but de la soirée samedi, donnant aux Bruins une avance de deux buts dans un match qu'ils allaient remporter 5-2, le choix s'est avéré non seulement audacieux, mais prémonitoire.
« On dirait qu'il est à la hauteur chaque fois qu'on lui demande de l'être, a souligné le capitaine Patrice Bergeron. Il est un de ces gars qui apportent de l'énergie, mais qui aime aussi que la foule se mette de la partie. On dirait donc que c'est normal de le voir connaitre ce genre de soirée alors que les partisans sont de retour dans l'amphithéâtre. »
Le tour du chapeau était le 25e dans l'histoire des Bruins en séries et le deuxième de Pastrnak, ce qui a fait de lui le cinquième joueur des Bruins à enregistrer au moins deux triplés en séries après Phil Esposito (quatre), Johnny Bucyk (trois), Cam Neely (trois) et David Krejci (deux).
« En espérant pouvoir en ajouter d'autres », a-t-il dit.
Le fameux troisième but est survenu à 15:50 de la troisième période, un tir des poignets qui a provoqué une pluie de chapeaux et de casquettes sur la glace. Le moment s'est étiré, les partisans ne voulant pas qu'il se termine.
« C'était un sentiment incroyable, a dit Pastrnak. Je ne peux décrire à quel point nous avons apprécié cela, particulièrement avec la victoire. »

NYI@BOS, #1: Triplé de Pastrnak face aux Islanders

Bruce Cassidy a pu ressentir l'énergie sur le banc.
« J'essayais de profiter du moment en regardant la foule, a dit Cassidy. Ça faisait un bon moment que nous n'avions pas eu une foule aussi nombreuse au Garden. Ils étaient derrière nous dès la séance d'échauffement. C'était un beau moment de voir le sentiment de joie partout autour. »
Pastrnak avait ouvert la machine pour les Bruins en marquant son premier alors qu'il restait 24 secondes à jouer en première période. Son deuxième a été marqué sur un retour de lancer de Bergeron à 11:08 au deuxième tiers.
Son troisième lui a donné cinq buts à ses trois derniers matchs. Après un départ plutôt difficile en séries, le Tchèque a retrouvé sa touche avec un but et une passe dans chacune des deux dernières parties contre les Capitals.
Pastrnak avait connu des difficultés en séries l'été dernier (trois buts en 10 matchs), puis il a été opéré à la hanche durant la saison morte, ce qui lui a fait rater le début de la campagne. Il a amassé 48 points (20 buts, 28 passes) en 48 matchs, après avoir terminé au premier rang des buteurs (48) à égalité avec Alex Ovechkin des Capitals en 2019-20.
Mais il semble assez clair que les ennuis offensifs sont derrière lui.

Pastrnak suit

« Il a vraisemblablement retrouvé ses sensations, a dit Cassidy. Il a conjuré le mauvais sort vers la fin de la série contre Washington, il obtenait plusieurs occasions, c'était la bonne nouvelle. Ce n'était qu'une question de temps. Son trio bourdonne constamment.
« Ça fonctionne pour lui en ce moment. Les francs-tireurs s'activent parfois. Il a connu une séquence où les choses ne fonctionnaient pas pour lui, particulièrement en avantage numérique. Présentement, il trouve l'espace et ses tirs rentrent dans le filet. Tant mieux pour lui. »
Pastrnak est Pastrnak, et c'est ce dont l'équipe a besoin, a dit Cassidy.
Et s'il se sent aussi bien que samedi, il a d'autres costumes à sa disposition pour les prochains matchs.
« C'est une sorte de motivation, a dit Pastrnak. Tu dois bien jouer. J'aime la mode. J'en ai choisi un plutôt ennuyeux en comparaison avec celui que je devais porter. J'ai finalement décidé de revenir sur ma décision et de choisir celui-là.
« J'en ai quelques autres encore plus éclatants dans la garde-robe. J'espère être assez audacieux pour les porter. »