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Tout au long de son expérience avec le Canada à la Confrontation des 4 nations, Samuel Montembeault partagera sa vision des choses et sera nos yeux en coulisses.

Bonjour à tous,

On se retrouve à la veille du grand jour : la finale de la Confrontation des 4 nations entre le Canada et les États-Unis. J’ai vraiment hâte de regarder ce match.

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Je repense encore à la rencontre de samedi au Centre Bell. Il y avait une ambiance complètement folle et je m’attends à la même chose pour cette finale à Boston. Il y a un engouement monstre, et les deux équipes désirent tellement gagner.

Mardi soir, nous avons tenu un gros souper d’équipe. Brad Marchand avait choisi le restaurant. Il est notre guide à Boston. Nous nous retrouvions avec plusieurs tables pour six personnes. Nous avons eu énormément de plaisir et nous avons bien mangé. Il n’y a pas eu de grands discours. Nous cherchions surtout des façons de relaxer. Nous en avons profité pour nous changer les idées et rire entre coéquipiers. Pour ce soir (mercredi), nous aurons une rencontre d’équipe avant de partir pour souper. Nous irons chacun de notre côté, nous voudrons surtout nous reposer.

Au moment où je vous parle, je sors tout juste de la glace du TD Garden. Avant l’entraînement, Jordan Binnington m’avait dit que je pouvais me tenir de son côté afin de lui offrir un peu de repos. Mais une fois sur la patinoire, il ne voulait pas trop sortir de son filet. Il a pris tous les tirs. Je le trouvais vraiment concentré. Je peux ressentir juste en le regardant à quel point il veut gagner.

Binner (Binnington) a déjà vécu de beaux moments à Boston. Il avait gagné le match no 7 de la finale de la Coupe Stanley entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston au TD Garden en 2019. Je pense que cette expérience l’aidera. Il a probablement de bons sentiments en rentrant dans cet amphithéâtre. Il a aussi l’expérience d’une foule intimidante. Les partisans américains crieront contre lui. J’ai déjà joué quelques matchs entre les Canadiens et les Bruins, et je peux vous confirmer que c’est bruyant et hostile comme environnement. Mais Binner sait à quoi s’attendre.

À la veille d’un aussi gros match contre les États-Unis, j’aime regarder notre capitaine, Sidney Crosby. À la fin de l’entraînement, je faisais du travail supplémentaire avec Adin Hill et les joueurs qui ne joueront pas la finale. Sidney est venu décocher des tirs contre nous. Nathan MacKinnon a fait la même chose. Ils sont deux grandes étoiles, mais ils ne voulaient pas sortir de la patinoire. Ils ont été parmi les derniers à rentrer au vestiaire. C’est comme ça depuis le début du tournoi.

Comme gardien, j’ai aussi la chance de constater toute la vitesse et la puissance de Connor McDavid et MacKinnon. Ce n’est pas une surprise, mais quand tu es sur la patinoire avec eux, tu le réalises encore plus. MacKinnon n’est pas juste rapide, il est puissant. Je peux entendre ses coups de patin qui fracassent la glace. C’est impressionnant. Pour McDavid, je remarque aussi qu’il a tout un tir des poignets.

Même si je ne jouerai pas demain soir, je risque d’être nerveux sur la passerelle de presse. J’aimerais rentrer dans le vestiaire pour fêter avec mes coéquipiers.

*Propos recueillis par Jean-François Chaumont, journaliste principal LNH.com.