Au niveau de la confiance en ses moyens, Jarry pourrait difficilement demander mieux. Dans une séquence comme celle-là, tu as l'impression que la rondelle te frappe peu importe la situation et que le jeu se déroule au ralenti. Ses succès facilitent grandement les décisions que Sullivan doit prendre pour assurer les succès à court terme de son équipe.
De toute façon, à l'ère du plafond salarial, les organisations se frottent les mains chaque fois qu'un jeune joueur - à n'importe quelle position - fait le travail et force la main de l'entraîneur. Attention, je ne suis pas en train de dire que Jarry est meilleur que Murray et qu'il va lui ravir sa place, mais c'est certain que les Penguins ne s'en plaignent pas pour le moment.
Je suis même prêt à avancer que Murray va reprendre son poste tôt ou tard, et ce sera exactement pour la même raison que j'ai évoquée plus haut : les équipes sont condamnées à gagner. Il suffit que Jarry connaisse une baisse de régime et que Murray saisisse l'occasion de briller en relève pour que le passage du témoin se fasse encore une fois. Il n'aura toutefois pas quatre chances de le faire, il doit se tenir prêt.
Ce n'est pas la première fois qu'on voit une situation similaire depuis le début de la saison. On se souviendra que Braden Holtby et Frederik Andersen, notamment, en ont arraché lors des premiers matchs avant de se replacer. Murray est en purgatoire, mais il a assez d'expérience dans la LNH pour se sortir de cette mauvaise séquence.
La compétition interne deviendra intéressante, et je suis plutôt bien placé pour savoir que Jarry ne lâchera pas le morceau de sitôt. Il n'a pas le plus beau style et ses déplacements ne sont pas toujours élégants, mais je peux vous assurer que c'est tout un compétiteur.