Dans la LHJMQ, Louis-Antoine Denault détonne.
« À sa grandeur, quelqu’un qui a de telles capacités athlétiques, il n’y en a pas des tonnes », décrit son entraîneur Éric Veilleux en entrevue téléphonique avec LNH.com.
Denault, gardien de 6 pieds 8 pouces, est plus que jamais sur le radar des équipes de la LNH, non seulement pour son coffre à outils unique, mais aussi pour son impressionnante deuxième moitié de saison dans le rôle de numéro un des Remparts de Québec.
Septième gardien nord-américain le plus prometteur en vue du prochain repêchage selon la liste de mi-saison du Bureau central de dépistage, publiée en janvier, Denault n’a fait qu’augmenter sa valeur depuis.
Il n’a remporté que six des 16 matchs (6-7-3) qu’il a disputés depuis le 17 janvier, mais a affiché un taux d’efficacité au-delà de ,900 à 11 reprises lors de cette séquence. Au sein d’une jeune équipe en phase de transition comme les Remparts de Québec, ces chiffres valent leur pesant d’or.
Et ils sont d’autant plus impressionnants quand on s’attarde à ce qu’il a dû surmonter en début de saison. Un début de saison où « les bas ont été bas », résume-t-il en toute transparence au bout du fil.
En l’absence de son adjoint Benjamin Lelièvre, blessé avant le début de la campagne, Denault a amorcé 14 des 19 premiers matchs des siens, une augmentation drastique de sa charge de travail après une saison recrue 2023-24 de 23 départs au total.
« Je ne pense pas que j’étais nécessairement prêt à ça. Ça m’a affecté mentalement et physiquement », raconte Denault.
« Quand tu cours après ta queue, c’est parfois mieux de regarder ton partenaire jouer et penser à tes affaires, mais dans son cas à lui, ce n’était pas du tout ça, explique Veilleux. Si son état physique le permettait, c’est lui qui jouait. »
Conséquemment, du 23 novembre au 7 décembre, alors que Lelièvre était de retour au jeu depuis quelques jours, Denault a regardé quatre matchs des siens du bout du banc.
« Je n’avais jamais vraiment vécu ça. C’était difficile de revenir au Louis-Antoine d’avant, avoue-t-il. J’ai travaillé avec mon psychologue, je rencontrais mon entraîneur des gardiens le plus souvent possible. On a statué que je devais vraiment revenir aux bases, prendre de la confiance dans les entraînements et être la meilleure version de moi-même. »
Le travail effectué a visiblement porté ses fruits, comme en fait foi sa tenue des dernières semaines.