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Nick Suzuki n'a pas eu à réfléchir bien longtemps lorsqu'est venu le temps de déterminer qui, entre lui et son frère Ryan, est l'attaquant le plus talentueux sur une patinoire.
Il a peut-être aussi été légèrement influencé par le paternel…

« Ryan a toujours été un peu meilleur, selon ce que raconte mon père, a lancé l'espoir des Canadiens en riant. Nous avons différentes choses à améliorer : je dois travailler sur mon coup de patin et il doit travailler sur son tir, mais je crois que ça va venir quand il prendra un peu de masse. »
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Si Nick n'a jamais eu trop de problèmes à enfiler l'aiguille avec l'Attack d'Owen Sound, c'est peut-être la seule chose qui fait défaut dans le jeu de son frère cadet. Pour le reste, il est difficile d'y trouver des failles importantes.
« Ryan est un peu plus gros que Nick, mais Nick a peut-être un peu plus d'instincts de tireur, a commenté Karl Stewart du Bureau central de dépistage de la LNH. Ryan est plus un centre fabricant de jeux, mais les deux frères se démarquent par leur intelligence. »
En fait, même s'il ne totalise que huit buts en 28 matchs - comparativement à 20 pour Nick - à sa deuxième saison avec les Colts de Barrie dans la Ligue de l'Ontario, Ryan continue de démontrer son impressionnante vision du jeu, d'où ses 26 mentions d'aide.
Il tentera d'imiter Nick (13e choix au total - 2017) en étant sélectionné en première ronde en juin prochain. Pour l'instant, il a sans surprise reçu la cote de A, réservée aux potentiels espoirs de première ronde, sur la liste des joueurs à surveiller du Bureau central de dépistage de la LNH.
« Ryan est un centre intelligent qui démontre des instincts naturels pour créer des jeux et générer de l'offensive, a indiqué le directeur du Bureau, Dan Marr. Il a un sens du hockey de niveau élite et une vision à 360 degrés qui lui permet de démanteler une structure défensive.
« C'est sans conteste l'un des meilleurs fabricants de jeux de la cuvée 2019. Il possède un coup de patin digne de la LNH et une accélération explosive pour réussir des jeux à vitesse maximale. »
De bons modèles
Les attentes ont toujours été élevées dans le cas de Ryan. Premier choix du repêchage de la OHL en 2017, il a fait ses débuts avec une formation des Colts qui comptait déjà sur plusieurs bons éléments. Relégué dans un rôle de second plan, il a tout de même réussi à enregistrer 14 buts et 30 aides en 64 matchs.
« Je ne pensais pas me retrouver dans une formation aussi talentueuse, a-t-il concédé. J'ai été chanceux de côtoyer les Andrei Svechnikov, Alexey Lipanov et Aaron Luchuk pour m'aider à naviguer à travers ma première année. De l'extérieur, on ne voit pas tout le travail qui se fait en coulisses, mais j'ai eu cette chance. »

Il avait pu suivre de loin ce que vivait son frère en 2017 avec l'attention reliée à l'année de repêchage, mais le fait d'être un témoin de première ligne de tout l'engouement envers Svechnikov, l'an dernier, l'a aidé à se préparer à ce qu'il vit présentement.
« C'est sûr que de l'avoir dans notre équipe m'a permis de me faire une idée de ce qui m'attendait, a indiqué Suzuki. C'est tellement un bon gars et il a vécu beaucoup d'expériences. Ç'a déteint sur moi. Je sais aussi que je peux compter sur mon frère si j'ai des questions ou un problème. »
C'est probablement la seule raison pour laquelle les deux frères mettront leur éternelle rivalité de côté. Après tout, ils s'affrontent six fois par année dans la OHL et tentent depuis toujours de se démarquer l'un de l'autre.
« Il y a toujours eu beaucoup de compétition dans notre maison, s'est souvenu Ryan. Peu importe si c'était au hockey dans la rue, au mini-hockey ou au ping-pong, je voulais toujours gagner. Malgré ça, je sais qu'il est là pour m'aider dans ma carrière et c'est assez spécial de l'avoir à mes côtés. »