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NEW YORK – Chris Kreider attendait patiemment pour sortir du vestiaire, mais les journalistes rentraient les uns après les autres pour obstruer le passage. « Wow, il y a beaucoup de monde ce soir, est-ce qu’il y a eu une grosse nouvelle? »

Kreider a lancé cette boutade avec le sourire aux lèvres. Il savait très bien qu’une onde de choc avait secoué les Rangers de New York en cette journée du 6 décembre avec l’échange du capitaine Jacob Trouba.

Au cœur de rumeurs depuis l’été, Trouba a finalement été échangé aux Ducks d’Anaheim contre le défenseur Urho Vaakanainen et un choix de 4e tour au repêchage de 2025. Chris Drury, le directeur général des Rangers, a réussi à convaincre son homologue Pat Verbeek d’absorber tout le contrat de Trouba. Le défenseur de 30 ans a une empreinte de huit millions sur la masse salariale cette année et l’an prochain.

Au premier match sans Trouba, les Rangers n’ont pas tremblé. Ils ont triomphé des Penguins de Pittsburgh 4 -2, vendredi, au Madison Square Garden.

Artemi Panarin (deux buts, une passe) et Vincent Trocheck (un but, deux aides) ont montré le chemin à suivre. Alexis Lafrenière, l’autre membre du premier trio, a aussi eu son mot à dire avec deux mentions d'aide.

Penguins vs Rangers | Résumé 06/12/24

À l’intérieur du vestiaire des « Blue Shirts », il y avait un mélange d’émotions.

« Il y avait plusieurs émotions. Troubs (Trouba) était aimé de tout le monde au sein de l’équipe, a dit le défenseur Ryan Lindgren. J’ai trouvé ça difficile de le voir partir dans un échange. Mais nous savions que c’était un gros match pour nous. Nous avions besoin de connaître une bonne rencontre. J’ai aimé notre réponse.

« Jacob vivait une situation assez difficile. Il y avait des rumeurs et il devait essayer de les ignorer. Je n’ai jamais senti que ça pouvait l’affecter. Il restait un pro et un bon capitaine. »

Trocheck a également salué le professionnalisme de Trouba.

« Je ne veux pas parler pour Jacob, mais il ne montrait pas ses sentiments quand il se présentait à l’aréna, a expliqué le centre. Il avait tellement à cœur cette équipe, il ne voulait pas laisser ses émotions transparaître. J’imagine que c’était difficile. Nous jouons dans l’un des plus gros marchés de la LNH. Il y avait plusieurs rumeurs à son sujet. Il était le capitaine de notre équipe. Quand tu viens de perdre six matchs sur sept, l’ambiance devient plus lourde. Mais quand tu es un capitaine, une période creuse peut t’affecter encore plus.

« Jacob avait parlé de sa situation avec ses coéquipiers. Nous ne marchions pas sur des œufs en sa présence. Nous formons une famille et nous savions ce qui se passait. Il y avait un nuage au-dessus de notre tête depuis un bon moment. Et quand tu traverses une période sombre, ce nuage devient encore plus gros. Ça prend des victoires, comme celle de ce soir, pour replacer l’équipe sur les rails. »

Le sourire de Shesterkin

Les partisans du Madison Square Garden ont scandé à deux reprises des « Igor, Igor, Igor ».

Ils l’ont fait en deuxième période quand il a sorti la mitaine pour bloquer une puissante frappe d’Evgeni Malkin. Et ils l’ont fait une deuxième fois à la toute fin du match après une altercation entre Igor Shesterkin et Rickard Rakell.

Dans cette folle journée chez les Rangers, il y a aussi cette possibilité d’une prolongation de contrat de huit ans et 92 millions pour Shesterkin (11,5 millions $ par année). Le Russe de 28 ans décrocherait ainsi le contrat le plus lucratif de l’histoire pour un gardien, autant pour la valeur totale que le salaire annuel.

« Je ne peux rien dire, mais je pourrai peut-être en parler demain (samedi), a répliqué Shesterkin. Nous venons de gagner un gros match et nous venons de traverser une journée très difficile. Nous devons jouer en équipe et nous venons de franchir un bon pas. Nous voulions jouer les uns pour les autres. »