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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Penguins | Sharks | Blues | Lightning | Maple Leafs

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Canucks de Vancouver :

Henrik et Daniel Sedin (C et AG)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com: Je sais que nous sommes censés choisir un seul joueur, mais dans ce cas-ci, ce n'est pas comme si je faisais une véritable entorse au règlement. Je n'ai pas de frère jumeau, mais je ne peux pas croire que ce sont tous les jumeaux qui possèdent cette connexion… Regarder jouer les jumeaux Sedin a été un plaisir incroyable pour moi pendant toutes ces années où ils ont fait la pluie et le beau temps à Vancouver. Je n'en revenais pas de voir deux joueurs se compléter aussi bien sur une patinoire, comme s'ils communiquaient par télépathie. Les jeux de toute beauté que ces deux joueurs ont réalisés au fil des ans peuvent remplir plusieurs top-10 à eux seuls. Leur histoire est remarquable depuis le jour de leur repêchage, alors que Brian Burke a réalisé un petit miracle afin de les sélectionner aux deuxième et troisième rangs au total au Repêchage 1999 de la LNH. Leur coordination était exceptionnelle, sur la glace… comme en dehors!

Richard Brodeur (G)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Le « roi Richard » a fait vibrer Vancouver au printemps 1982. Le gardien de petite taille (5 pieds 7 pouces et 175 livres) s'est dressé comme un mur devant le filet des Canucks en séries éliminatoires, les propulsant jusqu'en Finale de la Coupe Stanley. Le conte de fées de l'équipe Cendrillon aurait été parfait, n'eût été des Islanders de New York, qui ont mis fin au rêve en balayant les honneurs de la Finale en quatre matchs. Peu importe, les prouesses de Brodeur résistent au temps et la légende perdure. Les Canucks n'avaient amassé que 77 points en saison régulière, avant de liquider dans l'ordre les Flames de Calgary, les Kings de Los Angeles et les Blackhawks de Chicago en séries, ne subissant que deux défaites. Pour l'ensemble des séries, Brodeur a conservé une moyenne de buts accordés de 2,71 et un pourcentage d'arrêts de ,917, des statistiques fantastiques pour l'époque. Brodeur s'était établi chez les Canucks à l'âge de 28 ans, au début de la saison 1980-81, après avoir porté les couleurs des Nordiques de Québec dans l'Association mondiale de hockey (AMH) pendant plusieurs saisons. Il a passé presque toute sa carrière dans la LNH avec les Canucks. Maintenant âgé de 67 ans, je lisais dernièrement sur Radio-Canada.ca que Brodeur vit de son art, la peinture, depuis plus de 25 ans. Il peint essentiellement des scènes de hockey.

Mason Raymond (AG)

Philippe Landry, pupitreur LNH.com : Je fais un choix complètement champ gauche ici et j'en suis pleinement conscient. À l'adolescence, je me plaisais à regarder deux matchs le samedi soir : celui des Canadiens de Montréal, à 19 heures, puis un autre à 22 heures, dans lequel on pouvait souvent voir à l'œuvre des formations de l'Association de l'Ouest. J'ai regardé beaucoup d'affrontements impliquant les Flames de Calgary, les Oilers d'Edmonton ou les Canucks. Parfois, il y a de ces joueurs qui attirent notre attention pour une raison ou une autre et qui nous donnent l'impression d'être des vedettes en devenir. Raymond appartenait à cette catégorie dans mon cas! Je le trouvais tellement rapide et habile avec la rondelle. J'avais l'impression d'assister à la naissance d'une future étoile de la LNH. Bon, j'ai rapidement compris que ce ne serait pas le cas, mais l'ailier aura tout de même disputé un respectable total de 546 matchs dans la LNH.

Roberto Luongo (G)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com : Certes, Luongo n'est pas autant lié aux Canucks qu'il ne l'est aux Panthers de la Floride. Reste qu'il a disputé sept saisons complètes à Vancouver et qu'il a aidé l'équipe à atteindre la Finale de la Coupe Stanley en 2011 - un accomplissement dont il ne s'est jamais même approché en Floride. Face aux Bruins de Boston, il avait connu quelques ratés à l'étranger, mais il avait été quasi-intraitable à domicile où les « LOUUUUUUU » résonnaient à chacun de ses arrêts. C'est aussi dans l'Ouest canadien qu'il est devenu le premier gardien à être nommé capitaine d'une équipe de la LNH en 60 ans - on se souviendra tous du « C » qu'il arborait fièrement sur le menton de son masque. Le portier québécois a sans contredit été un personnage marquant de l'histoire de la concession et un modèle pour la future génération de gardiens de la Belle Province.

Alexandre Burrows (AD)

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com : J'ai bien sûr été marqué par les jumeaux Sedin à Vancouver, mais il ne faut surtout pas oublier l'un de leurs fidèles comparses, le Québécois Alexandre Burrows. Ce dernier aura toujours toute mon admiration pour son parcours atypique, car il est un exemple de détermination et une inspiration. Jamais repêché, Burrows a dû trimer dur avec trois équipes différentes de l'ECHL et dans la Ligue américaine de hockey (LAH) avant de finalement aboutir chez les Canucks en 2005-06. Ç'a été le début d'une carrière de 913 matchs dans la LNH. Pendant quelques saisons, on ne pouvait pas prononcer le nom des Sedin sans ajouter celui de Burrows, qui a réussi quatre campagnes consécutives de 48 points ou plus entre 2008-09 et 2011-12 en évoluant principalement à leurs côtés. Pendant que les deux frères pratiquaient un style de jeu tout en finesse, Burrows, lui, ajoutait un peu de papier sablé au trio. Les Canucks ont souligné sa contribution de belle façon en l'ajoutant à leur anneau d'honneur au Rogers Arena, le 3 décembre dernier, un hommage amplement mérité.

OTT@VAN: Burrows admitted into Ring of Honour

Pavel Bure (AD)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com : Grâce à ses mains, sa vitesse incroyable et le patin volant sur le beau chandail noir, rouge et jaune des Canucks, on aurait dit que les autres joueurs patinaient au ralenti chaque fois que « The Russian Rocket » sautait sur la glace. La chose dont je me souviens en premier quand je pense à Bure, c'est sa performance dominante dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 1994, surtout son but en échappée en troisième prolongation pour jeter une douche froide sur les Flames en première ronde. Toutefois, je me rappelle également le superbe arrêt réalisé par Mike Richter aux dépens du numéro 10 lors d'un tir de pénalité en grande finale, alors ce ne sont pas toujours de très beaux souvenirs. Mais en général, Bure a électrisé les partisans de la LNH d'une manière dont peu de ses successeurs ont été en mesure de reproduire.

Gino Odjick (AG)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com : À Vancouver, au début des années 1990, deux joueurs retenaient l'attention : Bure, pour son immense talent, et Odjick, pour ses poings. Odjick était tout un numéro. Il était craint par tous les joueurs de la LNH parce qu'il n'a jamais hésité à venir à la défense de ses coéquipiers. Il s'est créé une forte amitié entre lui et Bure, eux qui ont évolué sur le même trio. C'est d'ailleurs avec lui qu'Odjick a connu sa meilleure saison, en 1993-94, avec 29 points en 76 matchs… et 271 minutes de punition, 99 de moins que la saison précédente. Il fallait le voir lorsqu'il marquait un but, heureux comme un enfant. En plus, Odjick avait un look des plus menaçants, particulièrement lorsqu'il jouait sans ses dents. Des joueurs comme lui, il ne s'en fait plus.