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Brian Dumoulin a tiré de précieuses leçons pendant qu'il se remettait d'une opération à la cheville.

Le double champion de la Coupe Stanley et défenseur des Penguins de Pittsburgh s'est fait opérer le 1er décembre en raison d'une lacération aux tendons de la cheville gauche, une blessure qu'il avait subie lors de sa première présence sur la patinoire le 30 novembre face aux Blues de St. Louis. Dumoulin a par la suite raté 37 matchs avant de revenir au jeu le 3 mars.

Ce fut un défi, a admis Dumoulin. Il n'avait jamais été tenu loin de la patinoire pour une aussi longue période durant sa carrière dans la LNH et il se demandait s'il allait être en mesure d'offrir le même niveau de jeu à son retour.

Mais ces inquiétudes ont rapidement été mises de côté à la suite de son premier match au retour, alors qu'il a obtenu une mention d'aide et maintenu un différentiel de plus-3 en 19:52 de temps de glace dans une victoire de 7-3 contre les Sénateurs d'Ottawa - un gain qui mettait fin à une série de six défaites pour les Penguins. Lors des cinq parties qu'il a pu disputer avant que la saison ne soit interrompue le 12 mars, Dumoulin a joué en moyenne 21:01 et a semblé plutôt à l'aise au sein du duo qu'il forme avec Kris Letang.

C'est un court échantillon, mais il est convaincu qu'il pourra maintenir un niveau de jeu très élevé si la saison reprend.

« La situation m'est familière en ce moment, excepté que je ne me remets pas d'une blessure, a mentionné Dumoulin jeudi. Au moins, je me suis prouvé que je peux revenir en force même après n'avoir pas patiné pendant trois mois. Évidemment, je ne veux pas que ça arrive à nouveau ou encore être confronté à ce genre de scénario, mais ça aide. Ça aide mentalement d'avoir été en mesure de revenir aussi fort, et nous traversons un scénario semblable en ce moment. »

Le défenseur de 28 ans en est à sa septième saison dans la LNH, et il comprend maintenant qu'il pourrait être considéré comme un des leaders à Pittsburgh.

Dumoulin a également soutenu que sa blessure a changé sa perception de l'idée de leadership. Il n'avait pas réalisé à quel point la récupération en solitaire pouvait être pénible, et maintenant il veut s'assurer qu'aucun joueur ne se sente oublié.

« Notre groupe a fait de l'excellent travail par rapport à ça, a-t-il dit. Je suis vraiment reconnaissant envers chaque gars dans l'équipe qui prenait toujours de mes nouvelles pendant ma réadaptation parce que je ne les voyais pas souvent.

« C'est un poids sur vos épaules, particulièrement quand ça s'étale sur des mois. Je suis vraiment reconnaissant envers les gars qui m'ont aidé à me faire sentir dans la famille. »

Dumoulin a assuré qu'il se sentait à 100 pour cent et que si la saison reprend, il ne pense pas ressentir quelconque effet de l'opération.

« C'est vraiment étrange, mais j'ai été chanceux de pouvoir jouer ces cinq matchs avant la pause, a dit Dumoulin. Mentalement, je pense que je vais être avantagé, de savoir ce qu'étaient mes habitudes, ce que ça me prenait pour être prêt à revenir. Je sentais que je retrouvais ce que ça me prend pour être un solide joueur de hockey.

« Alors ça m'a démontré que je pouvais revenir d'une blessure de la sorte. Je n'avais jamais été à l'écart aussi longtemps dans ma carrière, alors je devais me prouver que je pouvais revenir et rivaliser à un haut niveau dans cette partie la plus importante et cruciale de la saison. Je crois que c'est ce que j'ai fait. J'étais satisfait de mes performances à mon retour. »

Sa blessure et la pause auront également eu un autre avantage. Elles lui ont permis de passer plus de temps avec son fils, Brayden, qui est né le 3 novembre dernier, quatre semaines avant qu'il ne se blesse.

« Je suis très chanceux, a dit Dumoulin. J'ai été malchanceux avec ma blessure, mais ça m'a permis de passer beaucoup de temps à la maison avec Brayden. J'ai pu le voir grandir. Il a eu six mois ce dimanche, c'est génial de le voir évoluer à un si jeune âge. »