Price Domi Cousins badge Laflamme

MONTRÉAL - Les joueurs des Canadiens de Montréal étaient tout sourire, après avoir évité le pire face aux Golden Knights de Vegas, samedi soir.

À LIRE AUSSI : Le Tricolore évite le désastre | Un point, c'est mieux que rien
Heureusement qu'on a gagné parce que s'il avait fallu qu'on échappe bêtement un (autre) point de classement, on aurait ri jaune.
Ce n'est pas comment on gagne, mais combien de points on récolte.
« C'est le message que j'ai livré aux joueurs », a souligné l'entraîneur Claude Julien, à l'issue du gain de 5-4 des siens en fusillade. « C'est une équipe de l'autre association, nous ne sommes pas faits mal sur ce plan. Les deux points sont à nous et on les prend. »
Les Canadiens ont fait cadeau d'un point aux Golden Knights, après avoir laissé filer des avances de 3-0 et de 4-2.
« Ce n'est pas ce que nous voulions faire. Nous avons trouvé une façon de l'emporter, c'est ce qui compte », a commenté le capitaine Shea Weber.
Le gardien Carey Price est passé par toute la gamme des émotions. Il eu un excès de colère après le but égalisateur de Reilly Smith, en fracassant son bâton sur la barre horizontale du but. Il a exulté de joie après avoir frustré le même Smith, au quatrième tour de la séance des tirs de barrage.
« Ça montre comment il voulait gagner, a soulevé Julien. C'était très important pour lui. Je comprends sa frustration. Les Golden Knights ont marqué deux fois dans les dernières minutes. En avant par deux buts, tu veux en finir en temps réglementaire. »
Price a acquiescé avec le sourire qu'il n'y a pas de meilleur dénouement pour une équipe que la victoire, comme conséquence d'avoir laissé filer des avances.

VGK@MTL : Price retourne les Golden Knights chez eux

Peu importe, le Tricolore a pu au moins partir en vacances en ayant le cœur léger. Une pause qui tombe pile, même si l'équipe a remporté quatre de ses cinq derniers matchs (4-1-0), suivant une séquence de huit matchs sans victoire (0-7-1).
« Le repos est toujours le bienvenu », a lancé Price.
« La pause va faire du bien à tout le monde », a repris Weber, qui verra la sienne être écourtée par sa participation au Match des étoiles à St. Louis, en fin de semaine prochaine.
Kovalchuk s'en passerait
Il n'y a qu'Ilya Kovalchuk qui voudrait continuer de jouer. Le vétéran russe est tout feu tout flamme depuis que les Canadiens lui ont fait signe en Floride, au début de l'année. Il a huit points à sa fiche, quatre buts, quatre passes, en autant de matchs, en plus de présenter un différentiel en défense de plus-3.
« Je n'ai pas besoin de pause, s'est-il esclaffé. Je vais tout de même en profiter pour passer du temps avec ma famille. Les enfants viendront passer du temps à Montréal au retour de la pause. Ils vont apprécier le temps froid et je vais leur faire visiter la ville. »
Kovalchuk a dit qu'il chaussera les patins en compagnie de son préparateur physique à Los Angeles pendant la semaine.
Samedi, il était très heureux d'avoir réussi un premier but devant ses nouveaux partisans.

VGK@MTL : Kovalchuk gonfle l'avance du Tricolore

« Je n'ai jamais joué dans un environnement de hockey comme celui-là. C'est formidable et je chéris la chance que j'ai. Nous allons continuer de nous battre pour participer aux séries. »
Kovalchuk a du temps de jeu en masse, même que Julien l'utilise dans les situations corsées dans les fins de match.
Du gros pain
Les Canadiens, qui ont franchi la marque des 50 points de classement (51 précisément), auront énormément de pain sur la planche à leur retour.
« La constance est ce que nous devrons améliorer le plus, a avancé Weber. C'est ce que nous prêchons depuis le début de la saison. Quand nous sommes bons, nous le sommes. Mais quand les choses vont moins bien, ça fait boule de neige. Nous devrons afficher plus de constance. Il nous reste beaucoup de travail à faire. »
Avec 32 matchs à jouer, les Canadiens devraient logiquement récolter 44 points pour en totaliser 95 à la fin de la saison afin de se donner des chances de réaliser un tour de force. C'est l'équivalent de 22 victoires. C'est une grosse commande.
« Nous n'abandonnerons pas, a conclu Julien. Le message reste le même : nous allons nous battre jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'on nous dise que ce n'est plus possible. Les athlètes sont payés pour faire leur travail. Peu importe la situation, tu joues toujours de ton mieux. C'est ce que nous tentons de faire. »