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EDMONTON – Stuart Skinner n’a pas besoin d’un dessin. Le gardien de 25 ans sait qu’il n’est pas au sommet de son art depuis le début du deuxième tour face aux Canucks de Vancouver.

S’il n’a pas encore reçu la confirmation qu’il obtiendra le départ lors du quatrième match, Skinner a promis de rebondir.

« Dimanche soir, je me suis laissé prendre par les émotions », a raconté Skinner dans le vestiaire des Oilers au Rogers Place lundi. « C’était difficile mentalement, tu ne veux jamais te faire retirer d’un match. J’avais le sentiment d’abandonner mes coéquipiers. J’ai maintenant du travail à accomplir afin de rebondir. Je dois apprendre de mes erreurs. Je le ferai. »

Kris Knoblauch a remplacé Skinner par Calvin Pickard pour le début de la troisième période. Le gardien à la grosse moustache avait donné quatre buts sur seulement 15 tirs dans la troisième rencontre.

Pour se relever dans cette série, Skinner a déjà une portion de la solution et ça se passe plus à l’intérieur de son masque qu’avec ses jambières.

« Je crois, comme la plupart des gens aiment le dire, que c’est probablement à 90 pour cent mental et 10 pour cent physique. Surtout pour un gardien, c’est un défi mental, a-t-il répliqué. Je travaille sur cet aspect depuis longtemps. Physiquement, je peux faire de petits ajustements. Pour être honnête, je ne crois pas que c’est une question de technique. Je dois juste réaliser les gros arrêts au bon moment. Je ne l’ai pas assez fait. »

Dans le jeu des comparaisons, l’Albertain entend aussi qu’il perd sa confrontation contre Arturs Silovs. Les ragots peuvent-ils l’affecter?

« Ça ne devrait pas, a-t-il souligné. Je trouve qu’il a joué un match formidable dimanche soir. Il est très solide pour son équipe. Il n’a pas beaucoup d’expérience au niveau de la LNH, mais il est impressionnant. Il a un bon physique, il bouge bien. Je dois me concentrer sur mon jeu et sur moi. J’ai joué contre de très bons gardiens dans cette ligue. J’ai trouvé des façons de les battre. Je n’ai pas à me soucier de l’autre gardien, mon travail reste de bloquer des rondelles. »

En conférence de presse lundi après-midi, Knoblauch a joué la carte du mystère pour l’identité de son gardien partant. Il a toutefois réaffirmé sa confiance en Skinner en disant qu’il avait le don de rebondir après un mauvais départ. Mais il a aussi dit qu’il comptait sur un bon deuxième gardien en Pickard.

Un vote de confiance des coéquipiers

À l’intérieur du vestiaire des Oilers, il n’y avait pas trop de mystère. Skinner restait l’homme de confiance.

« On a toute la confiance du monde en Stu, a dit le capitaine Connor McDavid. Il a toujours bien rebondi, tout comme notre groupe. C’est quelque chose qu’on fait bien. On s’attend à ce que Stu, tout comme notre groupe, réponde. »

Ancien coéquipier de Skinner à Wichita dans la ECHL et à Bakersfield dans la Ligue américaine avant de le retrouver avec les Oilers à Edmonton, Vincent Desharnais connaît aussi le caractère de son gardien.

« Chaque fois que Stu n’a pas joué selon ses propres attentes, il est sorti encore plus fort et il a donné des performances incroyables, a affirmé le grand défenseur des Oilers. Dans la série contre Los Angeles, dans le premier ou le deuxième match, il y a des buts qu’il n’a pas aimés. Le reste de la série, il était en feu. Il sait ce qu’il a à faire et on a confiance en lui. Il sera prêt mardi soir. »

« Il faut être positif. Ce matin, quand il est arrivé, je lui ai fait un grand sourire et je lui ai donné une bonne poignée de main, a poursuivi Desharnais. La vie continue, la série, c’est 2-1. On n’a pas besoin de paniquer. Oui, il veut mieux jouer. La beauté de la chose, c’est qu’il faut gagner quatre matchs dans une série. Stu a encore quatre matchs pour performer. On est là pour être positif et pour lui. »

Depuis le début de cette série contre les Canucks, Skinner a un dossier d’une victoire et deux défaites, une moyenne de 4,40 et un taux d’efficacité de ,793. Il a accordé 12 buts sur 58 tirs. Questionné sur ses statistiques personnelles dans cette série, le gardien de 6 pieds 4 pouces a dressé un portrait honnête.

« Je regarde surtout d’un but à l’autre pour la majorité des séries. Tu ne veux pas trop regarder le portrait d’ensemble. Les chiffres ne mentent pas. Ils disent ce qu’ils disent, mais ils mentent un peu. C’est une indication des résultats. Mais est-ce le reflet de mon jeu depuis le début des séries? Je me suis fait battre après de beaux buts, mais aussi de mauvais. Je dois juste travailler encore plus. »

Devenir plus méchant

Après trois matchs entre les Canucks et les Oilers, il y a de moins en moins d’amour entre les deux équipes. C’est typique des séries.

Dans le département de la robustesse, Desharnais aimerait en faire plus.

« Il y a toujours une ligne entre le jeu physique et la discipline, a-t-il rappelé. L’an dernier, j’ai pris beaucoup de punitions dans ce genre de situation. J’étais une cible facile. Je me suis promis que cette fois, je ne mettrais pas mon équipe dans le trouble. Eux, ils sont sur la ligne, alors oui, je peux élargir cette ligne-là. J’ai regardé le match d’hier, je pense qu’ils le savent quand je suis sur la glace. Quand tu vois nos meilleurs joueurs recevoir des doubles-échecs dans la face et dans les côtes, c’est certain que c’est frustrant et ça me fait vouloir jouer un peu plus chien. »

Juulsen pour remplacer Soucy?

Du côté des Canucks, Rick Tocchet a déjà un plan B avec la suspension d’un match pour son défenseur Carson Soucy, qui a frappé McDavid avec un double-échec au visage après le troisième match.

Juulsen, qui a joué 54 matchs cette saison et un match contre les Predators au premier tour, remplacera Soucy. 

« Si je reçois l’appel, je serais bien heureux, a affirmé l’ancien choix de premier tour du Tricolore après l’entraînement optionnel des Canucks. Je ne changerai pas mon jeu, j’aime le jeu physique. »

« Noah est techniquement notre septième défenseur, mais nous sommes chanceux de compter sur lui, a renchéri Tocchet. Il a joué du bon hockey pour nous cette saison, nous avons confiance en lui. »