OilersBenchLepageGm5

EDMONTON – Les Oilers d’Edmonton devaient sortir avec le couteau entre les dents.

Un samedi soir, à domicile. Ils revenaient à la maison après une improbable et spectaculaire victoire en prolongation face aux Panthers, en Floride. Ils avaient une chance de reprendre les devants dans la finale de la Coupe Stanley et de s’approcher à une victoire du rêve ultime.

À LIRE AUSSI : Analyse : Marchand et Bennett, les maîtres de la finale | Les Panthers à une victoire de la Coupe Stanley grâce à Marchand

Les partisans, eux, étaient gonflés à bloc. Le niveau de décibels a grimpé à 113 lorsque les locaux ont sauté sur la glace du Rogers Place. Il n’y avait aucune raison de sortir à plat. Et pourtant.

« J’ai aimé nos 10 premières minutes, a plaidé l’entraîneur Kris Knoblauch. Un peu moins les 10 suivantes. »

C’est là que tout s’est joué dans ce cinquième match – un revers de 5-2 qui a de nouveau propulsé les Panthers dans le siège du conducteur, en avance 3-2 dans la série.

Il est vrai que les Oilers ont bourdonné dans les premiers instants de la rencontre – Connor Brown et Connor McDavid sont passés bien près d’ouvrir la marque – mais la tempête n’a pas duré longtemps. Lentement, le niveau d’engagement des locaux a baissé, sans raison apparente.

Ils n’ont décoché aucun tir dans les dernières 11:10 de la période, pendant que les Panthers inscrivaient deux buts dans l’intervalle. C’était la cinquième fois dans cette finale que la formation albertaine donnait au moins deux buts dans les 20 premières minutes de jeu – ils sont dominés 11-4 dans cet engagement depuis le début de la finale.

« Nous ne jouons pas avec un assez grand sentiment d’urgence, a noté le défenseur Jake Walman. Il faut que ce soit un effort complet. On a eu de bonnes chances, mais seulement par séquence. »

Les Oilers savent comment venir de l’arrière pour l’emporter. Ce n’est pas nécessairement ça le problème.

Ils l’ont fait pas moins de huit fois dans ces séries, dont deux dans cette finale. Ils connaissent la recette, sans aucun doute. Mais celle-ci ne fonctionnera pas à tous coups, surtout pas contre les champions en titre. Il leur faudra maintenant trouver les ingrédients pour de meilleurs départs.

FLA@EDM, #5: McDavid marque son 1er but de la finale

La troupe de Kris Knoblauch a été forcée de jouer du hockey de rattrapage pendant exactement 200:25 jusqu’ici dans cette série – elle n’a été en contrôle que pendant 33:51. Il est là le problème.

« On sait qu’on peut trouver des moyens de venir de l’arrière, mais ça ne se produira pas toujours, a souligné l’attaquant Ryan Nugent-Hopkins. Quand tu te creuses toujours un trou, ça peut devenir difficile d’en sortir. Nous devons vraiment comprendre comment mieux jouer en première période. »

La recherche de solutions devra être rapide et efficace. Les Oilers sont en danger d’échapper la Coupe Stanley pour une deuxième année de suite. Ils feront face à l’élimination, mardi, au Amerant Bank Arena.

« Si je connaissais la cause de nos piètres départs, je réglerais le problème, a assuré le défenseur Mattias Ekholm. On doit renverser la vapeur, mettre des rondelles en fond de territoire et appliquer de la pression. On n’a pas été en mesure de le faire dans les débuts de match. C’est notre faute. Il faut être meilleurs.

« Dans cette situation, il faut regarder vers l’avant plutôt que dans le rétroviseur. Il faut se rendre en Floride et gagner un match. Est-ce qu’il faudra jouer de façon plus simple, frapper davantage? On va voir ça. »

D’autres problèmes

Il faudra aussi qu’ils en obtiennent davantage de la part de leurs attaquants au chapitre offensif que ce que ces derniers ont offert dans ce cinquième match.

Après 40 minutes, seulement deux des sept tirs des Oilers à forces égales venaient d’un attaquant. Au terme de la rencontre, les défenseurs avaient l’avantage 9-8 à ce chapitre. Ça illustre assez bien à quel point les Panthers sont parvenus à resserrer le jeu devant Sergei Bobrovsky.

« Nous avons réussi à nous rendre au filet tout au long de la série, mais pas ce soir, a reconnu Nugent-Hopkins, le seul attaquant dépêché dans le vestiaire pour expliquer ce revers. Nous nous sommes un peu trop tenus en périphérie. Nous trouverons le moyen de s’approcher à nouveau. »

Un point positif; la confiance des Oilers ne semblait pas trop ébranlée. Ils savent comment remonter la pente – dans un match et dans une série. Ils l’ont prouvé à maintes reprises dans ce parcours. Ils ont aussi évité l’élimination trois fois contre ces mêmes Panthers l’an dernier.

« Je sais que nous pouvons réussir à le faire, a conclu Nugent-Hopkins. On ira en Floride et on va trouver un moyen de le faire. C’est notre plus grand défi des séries, et nous avons hâte de le relever. »