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MONTRÉAL - Si Mark Stone a été invisible tout au long de la série face aux Canadiens de Montréal, le capitaine des Golden Knights de Vegas s'est au moins levé quand est venu le temps de prendre le blâme pour l'élimination des siens en demi-finale des séries éliminatoires.

« Je peux vanter le jeu des Canadiens aussi longtemps que je veux, mais en fin de compte, cette défaite est l'histoire des meilleurs joueurs de notre équipe », a lancé le capitaine, quelques instants après le revers de 3-2 des siens en prolongation dans le sixième match, jeudi.
« Certains gars ont réussi à produire tous les soirs, mais je me suis fait dominer dans cette série. Ça ne peut pas arriver. Je suis le capitaine de cette équipe, je suis le meneur. J'accepte le blâme pour ce qui s'est passé et je vais analyser ce qui s'est produit au cours de l'été. »
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Il y aura sans doute beaucoup de travail d'introspection à réaliser, surtout s'il a dit vrai quand il a déclaré ne pas avoir joué malgré une blessure.
Le meilleur marqueur de l'équipe en saison régulière a été blanchi lors des six matchs et n'a décoché que sept tirs au but. Il a aussi conclu cette confrontation avec un différentiel de moins-3, une statistique très inhabituelle pour celui qui a été finaliste pour le trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif.
« Je ne suis pas surpris qu'il ait dit ça, a remarqué l'entraîneur Peter DeBoer. Mais ce n'est pas un poids qu'il doit porter sur ses épaules à lui seul. Je pense que notre équipe a fait des progrès depuis l'an dernier. Nous avons été meilleurs en saison et en séries, mais nous nous sommes écroulés au mauvais moment.
« C'est une barrière que nous devons trouver le moyen de défoncer. Tout le monde doit se regarder dans le miroir, y compris les entraîneurs. »
Les Golden Knights sont en train d'en faire une mauvaise habitude.
Après une participation à la Finale à leur toute première année d'existence, en 2017, et une élimination hâtive au premier tour, en 2018, ils ont baissé pavillon dans le carré d'as au cours des deux dernières saisons. Les Stars avaient eu leur peau en cinq matchs, l'an dernier, alors que le Tricolore en a eu besoin de six.
Chaque fois, c'est le manque de production des gros canons qui a fini par avoir raison des Knights. Max Pacioretty est le seul des six meilleurs buteurs de l'équipe en saison à avoir touché la cible contre la formation montréalaise, et il ne l'a fait qu'une petite fois dans une cause perdante.
C'est probablement pourquoi DeBoer ne veut pas voir son capitaine porter l'odieux de la défaite malgré une série frustrante et très compliquée.
« Nous avons fait face à beaucoup d'adversité au cours des deux dernières années, a observé Stone. Nous nous sommes fait briser le cœur et nous devons apprendre de nos erreurs. Nous essayons de bâtir une équipe championne de la Coupe Stanley, et non seulement une équipe aspirante.
« Nous avons travaillé tellement fort tout au long de la saison. Nous avions beaucoup de profondeur en attaque, de bons défenseurs et deux excellents gardiens. Il faut passer par-dessus cette étape et continuer d'apprendre. Notre objectif pour la cinquième saison d'existence est de gagner la Coupe Stanley. »
Un bon noyau
On a la vague impression que les Knights sont si près, mais si loin en même temps.
Près, parce qu'ils affichent sur papier l'une des formations les plus complètes de la Ligue. Cette série a mis en lumière un léger manque de profondeur au centre, mais ce n'est rien d'irrémédiable. Et loin, parce que tout est à recommencer. Encore une fois.
« C'est incroyablement décevant, a affirmé le défenseur Alec Martinez. C'est l'un des meilleurs groupes avec lesquels j'ai joué. Les gars ont bataillé. Nous avons raté notre objectif, mais je suis fier de faire partie de cette équipe. »
« C'est à nous de répondre, a quant à lui renchéri Reilly Smith. Chaque fois qu'ils ont obtenu une chance de marquer, ils en ont profité. Nous n'avons pas été en mesure de faire la même chose. Il ne faut pointer personne du doigt. C'est la meilleure équipe dont j'ai fait partie et c'est à nous d'être meilleurs. »
Il faudra maintenant voir si cette défaite entraînera des changements majeurs au cours de la saison morte à Vegas, ou bien si l'état-major s'en remettra à la croissance du groupe et à ses apprentissages.
« Toutes les options sont sur la table, a conclu DeBoer. Nous devons nous pencher sur tous les aspects, que ce soit d'un point de vue stratégique ou de celui de notre personnel. Tout est sur la table. »