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LAS VEGAS – John Klingberg n’est peut-être pas Elvis Presley.

Mais ces jours-ci, les hanches du défenseur des Oilers d’Edmonton sont presque aussi scrutées que celles de Presley quand celui-ci a passé les huit dernières années de sa carrière dans la ville du vice.

Si le déhanchement du « King du Rock and roll » a défini sa carrière de légende rock, la capacité de Klingberg à bouger ses hanches est le plus récent signe qu’il a sauvé sa carrière dans la LNH, en ayant couru le risque d’une opération de resurfaçage sur chacune de ses deux hanches en décembre 2023.

Le vétéran défenseur a possiblement joué son meilleur match des séries dans la victoire de 4-2 des Oilers contre les Golden Knights à l’occasion du match no 1 de la série de deuxième tour au T-Mobile Arena, mardi.

« Je me sens très à l’aise dans la façon dont je bouge sur la glace présentement avec mes nouvelles hanches, a dit Klingberg après le match no 1. J’ai l’impression que ça ne fait que s’améliorer. »

Le match no 2 de la série quatre de sept sera disputé jeudi (21 h 30 HE; CBC, TVAS, SN, TNT, truTV, MAX), à nouveau à Vegas.

Mardi, tout fonctionnait pour Klingberg, qui s’est entendu avec Edmonton en janvier après avoir raté 13 mois de hockey.

« J’espérais que tout le monde allait remarquer à quel point il a été bon ce soir. Il dansait littéralement sur la patinoire », a souligné le gardien des Oilers Calvin Pickard.

Klingberg a réalisé un jeu important dans les dernières minutes de la première période, lequel a mené au but de Corey Perry qui réduisait l’avance de Vegas à 2-1. Le défenseur a servi une longue passe depuis sa ligne des buts pour rejoindre Leon Draisaitl au centre. Ce dernier a ensuite repéré Connor McDavid, qui a mis la table pour Perry.

Le genre de jeu en transition qui faisait la marque de commerce de Klingberg lorsqu’il était un pilier chez les Stars de Dallas.

EDM@VGK, #1: McDavid met la table pour Perry

« À Dallas, il était un défenseur numéro un qui faisait la différence en tout temps », a rappelé l’attaquant des Oilers Adam Henrique.

L’arrière de 32 ans a eu besoin de cinq saisons, après avoir été repêché par les Stars en cinquième ronde en 2010, pour faire son arrivée dans la LNH. En 2014-15, il a récolté 40 points (11 buts, 29 passes) en 65 matchs avant d’être nommé sur l’équipe étoile des recrues de la LNH. Trois saisons plus tard, il enregistrait un sommet personnel de 67 points (8 buts, 59 passes) en 82 matchs, et l’avenir semblait sans limites.

Mais ce ne fut pas tout à fait le cas. Les blessures ont commencé à l’affliger et sa production a diminué.

Il a passé quatre autres saisons avec les Stars, ne franchissant jamais la barre des 50 points. Dans les quatre dernières saisons, il a évolué pour quatre équipes, ne jouant jamais plus de 50 matchs.

Le Suédois n’a été en mesure que de jouer 11 matchs de saison régulière avec Edmonton après la signature de son contrat en janvier.

Tyler Seguin, son ancien coéquipier à Dallas, regarde la situation de loin alors que les Stars sont impliqués dans une autre série avec les Jets de Winnipeg.

Il a lui-même eu des problèmes liés à des blessures, alors il sympathise avec Klingberg. Il sait tous les efforts qui sont nécessaires pour revenir d’aussi loin.

« C’est difficile, particulièrement la portion de l’adaptation, a dit Seguin mercredi. Je pense qu’au fond de toi, tu vas toujours avoir cette voix qui veut juger les choses comme si tu avais encore 24 ans. Tu dois te battre contre ça. Puis, s’il y a certaines choses que tu n’es pas en mesure de faire, tu tentes de réévaluer ton jeu.

« Nous aimons tous ce sport. Nous voulons être présents et vivre les émotions, entendre l’entraîneur crier, etc. Quand tu es à l’écart, tu t’ennuies de tout ça et tu l’apprécies encore plus quand tu reviens. »

On revoit des séquences du bon vieux Klingberg – sur et en dehors de la glace.

Henrique a joué avec Klingberg chez les Ducks d’Anaheim en 2022-23. À ce moment, il était plutôt évident que Klingberg jouait malgré la douleur et que ça le limitait dans son jeu.

« On peut le voir dans son visage que cette pression n’est plus sur ses épaules [dorénavant], a dit Henrique. Il ne fait que jouer au hockey et il est excellent depuis qu’il est de retour au jeu. »

C’est depuis le début des présentes séries qu’on le remarque davantage.

Klingberg a été inséré dans la formation pour le match no 2 de la série de premier tour contre les Kings de Los Angeles. Il a stabilisé la défensive, et les Oilers ont profité au maximum de cette police d’assurance.

« Nous savions que nous pourrions bénéficier de certains aspects avec lui, mais pas nécessairement au niveau où il nous aide présentement, a soutenu l’entraîneur Kris Knoblauch. Il aide beaucoup notre équipe depuis qu’il est de la formation. »