09142018TC13

GLENDALE, Arizona -- Alex Galchenyuk n'a pas eu besoin de beaucoup de temps pour se sentir à l'aise en Arizona.
Peu après qu'on l'eut échangé aux Coyotes, il y a trois mois, il a acheté une vaste et luxueuse résidence dans la banlieue de Paradise Valley, là où vivent ou ont déjà vécu des vedettes comme Michael Phelps, Charles Barkley, Randy Johnson, Alice Cooper et le regretté Mohamed Ali.
Mais ce n'est pas la grande piscine, les cinq chambres à coucher ou le mode de vie qui te permet de porter des shorts en janvier qui l'a convaincu qu'il a trouvé l'endroit parfait loin de Montréal, là où Galchenyuk a disputé ses six premières saisons dans la LNH.
C'est plutôt parce que les Coyotes de l'Arizona prévoient confier à Galchenyuk un poste de joueur de centre. Selon lui, c'est la position où il est destiné à jouer, la position qui lui va le mieux et, oui, la position où il se sent le plus à l'aise.

« John (Chayka, le directeur général des Coyotes) et moi sommes allés souper avec lui, et (il nous a dit) à quel point il est content d'être ici, a indiqué l'entraîneur des Coyotes Rick Tocchet. Il y a certaines choses qu'il veut faire pour montrer aux gens qu'ils avaient tort. Je me souviens de lui avoir dit, avec John, 'Les gens ne pensent pas que tu es capable de jouer au centre'. Il a souri et a répondu, 'On verra'. J'avais aimé sa réponse. »
Galchenyuk, qui a été réclamé au troisième rang du repêchage 2012 de la LNH, a amorcé sa carrière au centre avec les Canadiens et il a marqué 30 buts à l'âge de 22 ans en 2015-16. Il a récolté 23 points lors des 25 premiers matchs de l'équipe montréalaise la saison suivante, mais il s'est blessé au genou droit lors d'une collision avec l'attaquant des Kings de Los Angeles Anze Kopitar et il a raté 21 affrontements en raison de deux blessures différentes.
Il a été muté à l'aile par la suite et il n'a jamais retrouvé sa touche de marqueur. Sa production de buts a chuté à 17 cette saison-là, puis à 19 en 2017-18, même s'il a pris part à chacune des 82 rencontres des Canadiens. L'organisation montréalaise ne l'a jamais remis au centre jusqu'au moment de l'échanger aux Coyotes en retour de l'attaquant Max Domi, le 15 juin dernier.
« Je sais que je vais avoir la chance de jouer au centre, et je me suis entraîné fort tout l'été en fonction de ça, a dit Galchenyuk. Je ne vais pas commencer à parler ici de ce qu'ils (les Canadiens) ont fait de pas correct, de ce que je n'ai pas fait de correct ou des choses comme ça. J'ai eu beaucoup de plaisir à Montréal, ç'a assurément aidé ma carrière. J'y ai tissé beaucoup de liens d'amitié qui vont durer toute la vie. Mais c'est un nouveau départ, je repars à zéro et c'est là-dessus que je me concentre. »
Galchenyuk, qui a 24 ans, permet aux Coyotes de miser sur deux atouts dont l'équipe avait grandement besoin : de la production à armes égales et de la production en avantage numérique. Ses 255 points lui donnent le premier rang chez les joueurs repêchés en 2012, à égalité avec l'attaquant des Predators de Nashville Filip Forsberg.

Même s'il a connu ce qu'il considère comme un creux de vague en 2017-18, les 51 points qu'il a amassés cette saison-là lui auraient donné le troisième rang des marqueurs chez les Coyotes derrière les attaquants Clayton Keller (65 points) et Derek Stepan (56 points). Collectivement, les Coyotes ont inscrit 208 filets, le deuxième pire total dans la Ligue. Aucune équipe ayant accédé aux séries a marqué moins de 235 buts.
« Évidemment, nous espérons qu'Alex nous donnera beaucoup de buts et beaucoup de points », a affirmé le gardien Antti Raanta.
Les neuf buts et 24 points enregistrés par Galchenyuk en supériorité numérique lui auraient donné la première place chez les Coyotes, dont le jeu de puissance a pris le 26e rang dans la Ligue avec un pourcentage d'efficacité de 16,9 pour cent. Un des principaux objectifs durant le camp d'entraînement de l'équipe, qui a commencé vendredi au Gila River Arena, sera d'améliorer cette statistique.
« C'est un marqueur et nous avons besoin de marquer plus de buts, a souligné Stepan. Il faut savoir bien jouer en défensive, mais notre groupe devra chercher à jouer de la bonne façon et ajouter à sa production de buts. Je pense que c'est ce que (Chayka) a fait cet été avec Grabs (l'attaquant Michael Grabner) et Galchenyuk. Ces deux-là sont des marqueurs et c'est ce dont nous avons besoin. »
Tocchet « voulait un défi et ceci ne lui faisait pas peur », a dit Chayka, même si Galchenyuk devra porter plus d'attention aux détails dans les deux zones, améliorer son pourcentage de tirs de 8,9 et travailler de façon à respecter le système offensif.
Tocchet semble disposé à garder Galchenyuk au centre pour l'instant, même si celui-ci doit s'ajuster à une nouvelle équipe, à une nouvelle association, ainsi qu'à un nouveau système qui exige de ses centres qu'ils veillent à bien faire un bon nombre de petits gestes. Et s'ajuster aussi, évidemment, à un nouveau chez-soi.
« Il faut faire attention de ne pas ballotter les gens un peu partout et empêcher ainsi qu'ils se sentent à l'aise, a noté Tocchet. Il y a des joueurs qui aiment ça et d'autres, non. »
Galchenyuk veut clairement jouer à une seule position, et c'est celle qu'il occupe présentement.
« C'est un jeune homme enthousiaste et il veut être ici, a déclaré Tocchet. Il est vraiment enchanté d'être ici. »