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Les tests de dépistage de la COVID-19 ont été passés avec succès, les masques ont été distribués et le protocole strict a été expliqué. La quête de Mavrik Bourque et des autres candidats à l'obtention d'un poste au sein d'Équipe Canada junior peut commencer.

L'attaquant québécois et la majorité des 47 joueurs invités au camp de sélection ont foulé la glace du Westerner Park Centrium de la bucolique ville de Red Deer, en Alberta, pour le premier entraînement du camp, qui s'étalera sur près d'un mois et qui mènera au Championnat mondial junior, dès le 25 décembre.
Si l'on exclut le fait que les joueurs doivent porter un masque en tout temps, respecter la distanciation sociale et vivre dans une bulle conçue pour eux pendant potentiellement 51 jours - s'ils atteignent la finale du prestigieux tournoi - tout semblait presque normal.
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« Tout le monde était content de retrouver la glace, a lancé Bourque en visioconférence, mardi. Contrairement aux autres, les gars du Québec, on a eu la chance de patiner avec nos équipes. Maintenant, d'être tous ensemble avec les meilleurs au pays, c'était plaisant et nous avions un bon rythme.
« Je cherchais quand même mon souffle pendant les 15 ou 20 premières minutes et l'exécution était plus ou moins là. Plus ça avançait, mieux ça allait et je me sentais très bien. On a peut-être un petit avantage pour l'instant étant donné qu'on a eu des pratiques et qu'on a eu le temps de jouer quelques matchs. »
« J'ai vu qu'ils avaient du rythme et que l'exécution était bonne », a renchéri André Tourigny, l'entraîneur-chef de la formation, au sujet des joueurs du circuit Courteau. « C'est difficile, on a eu seulement un entraînement. Je regardais Mavrik, Jordan Spence, et les gars de la LHJMQ et ils ont eu une bonne séance. »
Moins de deux mois après avoir été sélectionné au 30e rang du dernier repêchage par les Stars de Dallas, Bourque a maintenant une autre occasion de cocher une case sur sa liste de réussites.
La compétition sera relevée - encore plus qu'à l'habitude en raison du nombre d'invités et de la durée de la période d'évaluation - mais le Plessisvillois de 18 ans considère qu'il a sa place au sein du groupe. Il a quand même amassé 71 points, dont 29 buts, en seulement 49 rencontres, la saison dernière avec les Cataractes de Shawinigan.
« Je crois en être rendu à ce point de ma carrière, a-t-il évoqué. Je suis fier d'où j'en suis, et rendu ici, tout le monde a une chance de faire l'équipe. L'important, c'est d'être moi-même. Je suis un joueur très intelligent et compétitif et c'est ce que je dois apporter autant en attaque qu'en défensive pour faire ma place ici. »
« La première des choses, c'est son intelligence sur la glace, a dit Tourigny à propos de Bourque. Quand je le regarde jouer, je ne vois pas beaucoup de choses qu'il n'est pas capable de faire. Il s'agit maintenant de le faire au niveau de la scène internationale contre des joueurs de premier plan. Il a tous les atouts pour y arriver. »
Des absents
Il n'est pas rare de voir des joueurs manquer à l'appel lors de la première journée du camp, alors imaginez en temps de pandémie quand les dirigeants de l'équipe attendent les résultats de tests de dépistage avant de laisser les joueurs pénétrer dans la bulle.
Pas moins d'une bonne dizaine de joueurs n'ont pu sauter sur la glace - la grande majorité d'entre eux étant toujours dans l'attente de leur résultat. Les trois joueurs de la NCAA qui débarquent des États-Unis - les attaquants Alex Newhook et Dylan Holloway et le gardien Devon Levi - sont quant à eux limités à des interactions avec un groupe de 10 joueurs maximum sur la glace et à l'hôtel pour une période de 14 jours.
Les dirigeants de Hockey Canada ne lésinent pas sur les mesures sanitaires, et ils ont le luxe de bénéficier de suffisamment de temps pour évaluer tous les candidats comme il se doit.
« Nous ne voulons pas admettre des joueurs dans la bulle sans un résultat négatif, a précisé Tourigny. Nous sommes extrêmement prudents. Nous ne sommes pas pressés, nous avons du temps. Ce n'est pas comme si le tournoi commençait la semaine prochaine. La santé de tous doit passer en premier. »
PHOTO:Rob Wallator/Hockey Canada Images