slaf landry

MONTRÉAL – L’intensité a monté d’un cran, mercredi, pour le deuxième entraînement des Canadiens de Montréal depuis le retour de la pause des 4 nations.

À un certain moment, on a même vu Mike Matheson se relever et projeter Arber Xhekaj au sol après que ce dernier l’eut fait trébucher derrière le filet pendant un exercice à deux contre deux.

« J’aime quand les gars sont intenses contre moi, a commenté Xhekaj. C’était plaisant. Tu veux te remettre dans le bain. Nous avons quelques jours pour faire grimper le niveau d’intensité. Tu ne veux pas revenir et devoir retrouver ton rythme pendant le match. Tu veux t’y remettre immédiatement. »

Pour une deuxième journée de suite, les Canadiens ont passé un peu plus d’une heure sur la glace. L’entraîneur Martin St-Louis soutenait mardi que l’objectif était principalement que les joueurs retrouvent leurs jambes d’ici à samedi en vue du match contre les Sénateurs d’Ottawa. Visiblement, cette étape est déjà franchie.

« L’entraînement d’aujourd’hui était intense, un peu comme hier, a dit le pilote. L’idée est de bâtir ça jour après jour jusqu’à samedi. Tout le monde sera de retour vendredi, alors nous pourrons nous concentrer à ce moment sur les aspects d’équipe. »

Patrik Laine et Joel Armia, ainsi que Samuel Montembeault, sont toujours à Boston pour la Confrontation des 4 nations. Ils devraient rejoindre l’équipe après la finale qui opposera le Canada aux États-Unis, jeudi soir au TD Garden.

Les « aspects d’équipe » cités par St-Louis seront surtout axés sur le jeu défensif. L’entraîneur-chef a dit avoir profité de la pause pour analyser les dernières semaines d’activités de son équipe, lors desquelles le CH a connu toutes sortes de difficultés.

« Pour compétitionner et aller chercher des résultats, ça va passer par notre jeu sans la rondelle, par notre jeu défensif, a noté St-Louis. Et je ne parle pas du jeu dans notre zone, je parle de notre échec avant, de la façon dont on se replie. Est-ce qu’on arrive vraiment dans la bonne position pour nous défendre ou pensons-nous déjà à la relance de l’attaque?

« Si tu prends les bonnes décisions de ce côté, tu devrais t’en sortir. Tu peux te permettre de mauvaises décisions offensivement sans la rondelle. Tu vas marquer moins de buts, mais tu ne te feras pas mal. On veut se concentrer sur ces mauvaises décisions qui surviennent souvent très loin de notre filet, mais qui nous font très mal. »

Fidèle à son habitude, St-Louis a relevé plusieurs éléments positifs mercredi, malgré le fait que les Canadiens n’ont signé qu’une seule victoire à leurs neuf derniers matchs (1-7-1).

« Notre jeu a été un peu moins bon, mais pas au point de ne pas obtenir les résultats qu’on aurait pu avoir, a estimé l’entraîneur. Dans les deux derniers matchs, on a joué du bon hockey, mais on n’a pas été capables de marquer. Sauf qu’on se ressemblait beaucoup plus. Au cours de notre bonne séquence (dans les semaines précédentes), on est allé chercher des points dans des matchs où on a moins bien joué que dans ces deux matchs-là. Il faut faire attention à la façon d’évaluer tout ça, mais on comprend que le résultat est très important à ce temps-ci de l’année.

« Pour moi, la perspective est importante. Mais c’est certain que le manque de résultats dans les cinq ou six matchs avant la pause a fait mal à l’orgueil. La bonne nouvelle, c’est qu’on est encore dans une position où une nouvelle bonne séquence peut nous replacer dans le portrait. »

Slafkovsky et le style Brady Tkachuk

Juraj Slafkovsky a répondu de façon bien directe lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qu’il pensait de ses statistiques personnelles et s’il les regardait régulièrement.

« Qui ne les regarde pas? » a rétorqué le grand ailier de 6 pi 3 po. « Évidemment que je les regarde. Je n’aime pas mes statistiques. L’an dernier, j’avais marqué deux buts au retour de la pause (du Match des étoiles). J’espère que je pourrai à nouveau marquer deux buts quand cette pause sera finie. »

Le Slovaque a une bonne mémoire. Il avait effectivement marqué deux buts dans une victoire de 5-2 contre les Capitals de Washington, puis il avait ensuite noirci la feuille de pointage lors des cinq rencontres suivantes, en route vers une excellente fin de saison. À partir de ce duel à Washington, Slafkovsky avait inscrit 30 points, dont 13 buts, en 33 matchs pour terminer l’année.

Le jeune homme de 20 ans aimerait évidemment être en mesure d’offrir le même genre de rendement cette saison.

« Je dois simplement continuer à travailler sur les choses dont nous discutons, a-t-il dit. J’ai un bon pressentiment que ça va débloquer. »

Slafkovsky a notamment révélé que dans ces discussions, Adam Nicholas, le directeur du développement hockey chez les Canadiens, lui a mentionné qu’il aimerait le voir adopter un style qui s’apparente à celui de Brady Tkachuk des Sénateurs.

« C’est une chose dont on parle beaucoup, a admis St-Louis lorsque questionné sur le sujet. Pour un jeune comme Juraj qui a beaucoup de talent et qui a été repêché premier au total, il doit comprendre quels sont ses atouts qui peuvent l’aider à développer son identité dans la LNH.

« Pour moi, dans le cas de 'Slaf', ça commence par son côté physique, son jeu de jambes. Il a assez d’habiletés et il a une bonne tête de hockey. Il a les éléments qu’un Brady Tkachuk peut apporter. On en parle beaucoup avec lui. »

Si Slafkovsky peut donner la moitié de l’intensité offerte par Tkachuk dans les matchs, nul doute que l’on devrait être en mesure d’observer une différence.