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Jeff Solomon ne s'attendait absolument pas à devenir le directeur général des Ducks d'Anaheim.

Mais maintenant qu'il occupe ce poste, il est déterminé à faire tout ce qu'il peut pour que l'émergence des Ducks se poursuive, eux qui semblent être de réels aspirants pour une place en séries éliminatoires, et montrer chemin faisant qu'il mérite de demeurer en poste.
« Aucun emploi n'est permanent ou assuré si on n'obtient pas de résultats, et je ne pense pas que ce sera différent dans ce cas-ci », a déclaré Solomon lundi alors que les Ducks rendaient visite aux Capitals de Washington. « Je pense donc qu'il s'agit d'une occasion de faire mes preuves et, jusqu'à ce qu'on me dise le contraire, c'est ce que j'ai l'intention de faire. »
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Anaheim (13-8-5) représente l'une des révélations de la LNH cette saison, alors que l'équipe se trouve parmi les meneurs de la section Pacifique grâce entre autres à de l'apport surprenant de certains joueurs, comme l'attaquant Troy Terry, qui a connu une séquence de 16 matchs avec au moins un point cette saison et qui a maintenant obtenu 26 points (15 buts, 11 passes) en 25 parties.
Anaheim présente un dossier de 12-4-2 et a amassé au moins un point à ses cinq dernières parties (3-0-2) à la suite de sa victoire de 2-0 sur les Sabres de Buffalo, mardi.
Les propriétaires des Ducks Henry et Susan Samueli ont demandé à Solomon de prendre les commandes à titre de DG après la démission de Bob Murray le 10 novembre à la suite d'une enquête concernant sa conduite professionnelle.
Solomon s'est donc retrouvé à la tête d'une équipe à laquelle il s'était joint moins de six mois plus tôt à titre de vice-président des opérations hockey et adjoint au directeur général.
Le dirigeant de 63 ans n'a jamais occupé le poste de DG auparavant, mais possède une expérience considérable dans le domaine. Il a passé 15 ans avec les Kings de Los Angeles dans le département des opérations hockey. Avant cela, il a été agent de joueur pendant 20 ans.
D'une certaine manière, devenir DG représentait une progression naturelle pour Solomon. Ce qui n'était pas naturel, c'est la manière dont ça s'est produit.
« Quelque part dans mon esprit, j'espérais gravir les échelons, a-t-il admis. J'étais adjoint au DG, alors il ne restait qu'une étape à franchir. Ce que je n'aurais jamais pu prévoir, c'est la vitesse à laquelle cette occasion s'est présentée. Un ensemble de circonstances malheureuses qui n'étaient pas prévues du tout m'ont fourni une occasion que je ne pouvais pas laisser passer. »
Après avoir vu les Ducks conserver une fiche de 17-30-9 la saison dernière, et avoir raté les séries éliminatoires pour une troisième saison de suite, peu de gens à l'extérieur de l'organisation leur donnaient une chance de se qualifier pour le tournoi printanier cette année. Solomon affirme toutefois qu'une participation aux séries a toujours fait partie des plans des Ducks en vue de la présente campagne.
« Ce fut notre philosophie dès le tout premier jour. C'était à la base de notre approche, a assuré Solomon. Rien n'a changé. La seule chose qui a peut-être changé, c'est que nos succès en début de saison ont renforcé l'opinion que nous avions à l'aube de la saison. »
Solomon a discuté du rendement des Ducks et de sa transition au poste de DG au cours d'un entretien avec LNH.com:
Que penses-tu de la manière dont les Ducks ont joué pendant un peu plus du quart de la saison maintenant?
« Je crois que nous avons surpassé les attentes de la plupart des gens de l'extérieur de l'organisation. Une chose que les gens ont peut-être oubliée, c'est le nombre de blessures à des joueurs clés qui ont frappé cette équipe la saison dernière. Jusqu'ici, nous avons été relativement en santé, et nos blessés sont revenus au jeu. Rickard Rakell a raté quelques matchs, mais nous allions déjà bien, et des gars ont été en mesure de se lever et de prendre sa place. Je crois aussi que nous misons sur un excellent personnel d'entraîneurs. Tous les entraîneurs adjoints (Geoff Ward, Newell Brown et Mike Stothers) sont nouveaux ici, mais ils s'entendent tous très bien. Ils croient les uns en les autres, et je crois que cet enthousiasme s'est répandu dans le vestiaire. »

Le capitaine Ryan Getzlaf est âgé de 36 ans, mais il était l'un de vos meilleurs joueurs avec 20 points (un but, 19 passes) en 23 matchs avant de subir une blessure au bas du corps qui le garde à l'écart du jeu depuis le 30 novembre. Comment va-t-il?

« Je crois que Ryan Getzlaf a trouvé sur le chemin du retour chez lui - et nous habitons très près l'un de l'autre - la fontaine de Jouvence et je vais essayer de le suivre un soir pour la trouver moi aussi. … Il est fantastique. Il est un excellent leader au sein de cette équipe, et la manière dont il approche à peu près tout est vraiment belle à voir, il est tellement enthousiaste. Il a été le meneur de ce trio. Il a eu de très bons compagnons de trio. Troy Terry fait de l'excellent boulot. Il a vu passer quelques joueurs à sa gauche, mais Adam Henrique a très bien joué. Une fois réuni, ce trio a très bien fait.

« Mais plusieurs joueurs qualifiés de "vieux", nos vétérans, ont non seulement continué à exercer leur leadership, mais ont aussi produit sur la glace. De plus, plusieurs de nos jeunes joueurs ont progressé. Trevor Zegras est une étoile montante. Jamie Drysdale est une étoile montante. Et ils ne sont pas les deux seuls joueurs dans cette situation. Nous misons sur de très bons jeunes joueurs qui apportent une contribution importante en ce moment. »

Est-ce que tu t'attendais à ça de leur part, ou est-ce que les jeunes joueurs ont fait en sorte que la reconstruction se déroule plus rapidement que prévu?

« Nous voulons qu'ils exercent un impact positif immédiat. Vous ne comptez pas nécessairement là-dessus, mais vous savez que s'ils grimpent au prochain niveau, ce sera une étape importante pour l'organisation. Je crois que ça dépend d'un certain nombre de facteurs. Ça découle aussi du jeu des vétérans. Ça fait partie de l'impact que nos jeunes joueurs ont exercé. Nous avons d'excellents gardiens. Nous misons sur de solides joueurs comme Hampus Lindholm, un excellent défenseur qui a raté beaucoup de matchs la saison dernière, mais qui est en santé cette année. C'est grâce à tout cela que les gens ont été pris par surprise quelque peu. »
Certains vétérans qui se seraient retrouvés dans la position de Getzlaf, après 16 saisons avec l'équipe, auraient possiblement désiré se joindre à une équipe aspirante à la Coupe Stanley s'ils en avaient la chance, comme c'était son cas l'été dernier quand il est devenu joueur autonome avec compensation. À quel point sa décision d'acheter votre plan et de signer un contrat d'un an a-t-elle eu un impact sur la présente saison?
« Quand un gars qui a joué 1000 matchs et qui est le meilleur marqueur de l'histoire de la concession voit ce qu'on fait en ce moment et décide de rester ici alors que d'autres équipes l'approchent et qu'il se fait offrir des opportunités, c'est un signal positif pour nous comme organisation, mais ça démontre aussi ce qu'il pense du potentiel de cette équipe. Son impact a été incroyable. »
Ça fait près d'un mois que tu es devenu DG. Comment ça se passe jusqu'à présent?
« C'est occupé. En ce moment, je porte deux chapeaux. J'ai encore mes anciennes responsabilités, mais je prends aussi la relève de Bob. Donc, je suis en rattrapage depuis quelques semaines et je sens enfin que je suis sur de solides fondations. J'ai trouvé mon rythme, et je pense que je suis au bon endroit. Ça aide aussi que l'équipe joue relativement bien. »
Quand tu as été engagé, on t'a donné le titre par intérim, mais travailles-tu comme si tu allais occuper ce poste jusqu'à la fin de la saison?
« C'est de cette manière que j'ai décidé de voir la situation et c'est de cette manière qu'on m'a dit de le faire. Je n'ai pas beaucoup de restrictions. J'ai la même latitude que tous les directeurs généraux de cette Ligue. J'ai des comptes à rendre aux propriétaires, mais en ce qui a trait aux décisions et aux recommandations, c'est la même chose, les mêmes obligations, tâches, responsabilités que tout autre DG. »
Dans tes responsabilités précédentes, tu n'étais pas la personne que les autres DGs appelaient pour discuter de transactions. Comment trouves-tu cela?
« Vous savez quoi? C'est un peu un retour à ce que je faisais avant d'être avec l'équipe. Toutes les discussions que j'ai eues avec d'autres DGs se sont très bien passées. Ils ont tous démontré leur soutien. Tout le monde parle de l'expérience que je possède, et de ces 35 années d'expérience, j'ai dû traiter avec toutes ces personnes de l'autre côté de la table (comme agent) pendant 20 ans. J'ai toujours été en relation avec eux et je reprends là où j'avais laissé. Ça s'est déroulé sans anicroche. »
Tu n'as pas été dans l'organisation des Ducks pendant longtemps avant d'être nommé DG. As-tu dû apprendre sur le tas les réalités de l'équipe en ce qui a trait aux joueurs, aux espoirs, aux dépisteurs et aux autres membres du personnel, ou avais-tu eu le temps de le faire avant la démission de Murray?
« J'ai été chanceux d'avoir eu une introduction de six mois à l'organisation parce qu'il y a beaucoup de personnes que je ne connaissais pas intimement avec qui je dois travailler. Je pense qu'on voit avec nos résultats (au repêchage) que notre département de recrutement est excellent. J'ai pu travailler avec tout le personnel, en particulier avec (l'adjoint du directeur général) Martin Madden durant le repêchage, et ça m'a beaucoup aidé.
« Quand je suis arrivé à la fin du printemps, c'était avant que toutes les décisions se prennent au sujet des signatures de joueurs, et je me suis occupé de presque tous nos contrats sauf quelques-uns de joueurs des mineures. C'est ce qui m'a permis de me familiariser facilement avec toute l'organisation et les joueurs, que j'ai pu voir de près. J'ai pu me faire une impression de presque tout le monde. »