SUNRISE, Floride – Brad Marchand était en Floride depuis moins d'un mois lorsque les Panthers de la Floride se sont amenés à Toronto pour un match vers la fin de la saison régulière. Il y avait une tempête de neige à Toronto, et Marchand se sentait agacé, furieux même.
« Je suis devenu trop à l’aise, beaucoup trop vite », a-t-il dit après que son corps l'eut soudainement trahi après une vie passée dans les climats nordiques d'Halifax et de Boston.
Et, bien qu'il parlait de la température à ce moment-là, du luxe des journées de 30 degrés au milieu de la saison de hockey, il aurait également pu parler de la façon dont il cadre parfaitement chez les Panthers.
Tout s'est déroulé si facilement.
La transition a été douce, exactement ce que le directeur général Bill Zito espérait – et peut-être exactement ce dont les Maple Leafs de Toronto avaient peur. Parce qu'encore une fois, voilà que Marchand se retrouvait au cœur du moment le plus important de leur match le plus important, les victimisant de la manière dont il le fait depuis plus d'une décennie, célébrant avec les Panthers comme s'il avait toujours fait partie de l'équipe.
Alors que les Panthers faisaient face à la possibilité d'un déficit de 3-0 dans la série après avoir tiré de l'arrière par deux buts à deux reprises dans le match no 3, Marchand les a plutôt menés à une victoire au Amerant Bank Arena, vendredi, grâce à un tir des poignets qui a dévié sur Morgan Rielly avant de trouver le fond du filet derrière Joseph Woll, donnant aux Panthers un gain de 5-4 à 15:27 de la prolongation. La Floride accuse maintenant un retard de 2-1 sur les Maple Leafs dans la série quatre de sept. Le match no 4 aura lieu en Floride dimanche (19 h 30; TBS, truTV, Max, SN, CBC, TVAS).
« On pouvait voir qu'ils étaient fatigués, a expliqué Marchand. Ils jouaient sur les talons. Ils sont normalement très agressifs, mais ils restaient tous près du filet. Alors on tentait simplement de trouver des lignes de tir. […] Je tentais simplement de changer l'angle et décocher un meilleur tir.
« Il y avait de la circulation devant le filet et en prolongation, il n'y a pas de mauvais tirs à diriger vers le filet. C'était évidemment un rebond fortuit, mais c'est ce qui arrive quand tu diriges des rondelles vers le but. »
Et à quoi cela ressemblait-il? Qu'est-ce que ça fait de s'imposer, une fois de plus, à un moment crucial dans un match crucial ?
« Honnêtement, c'est un peu flou, a confié Marchand. Tout se produit très vite et tu es épuisé à ce stade du match. Ce n'est qu'une seconde du match, ça aurait pu être n'importe qui. Ce qui crée ces occasions, ce sont les gars qui font le travail qui mène à ce moment-là. »