Auparavant, le 24 juin à Buffalo, Bergevin avait fait l'acquisition de l'attaquant Andrew Shaw des Blackhawks de Chicago et cédé l'attaquant Lars Eller aux Capitals de Washington dans deux transactions conclues à l'ouverture de la séance de repêchage.
Le 1er juillet, il a mis sous contrat l'attaquant russe de la KHL Alexander Radulov (un an, 5,75 millions $) et le gardien réserviste Al Montoya, anciennement des Panthers de la Floride.
D'autant que Bergevin avait justement attribué en grande partie la débandade des Canadiens à la perte de Price, dans le bilan de fin de saison dressé quelques jours après le dernier match de l'équipe en saison régulière. Il avait même affirmé ne pas envisager de procéder à de grands changements.
On peut par ailleurs présumer que, dans un contexte positif, la personnalité flamboyante de Subban ainsi que ses travers seraient sûrement moins tombés sur les nerfs de ses coéquipiers.
Après mûres réflexions, Bergevin est passé à l'action, jugeant que la saison de misère qui a suivi ses trois premières saisons prometteuses à la gérance n'avait pas été qu'une anomalie.
La perte de Price ne pouvait pas être l'unique explication. Le manque de leadership et l'inefficacité du jeu de puissance devaient également être pointés du doigt.
Bergevin s'est attaqué aux deux lacunes, en allant chercher Shaw, Weber et Radulov. L'embauche de Kirk Muller comme entraîneur associé à Michel Therrien s'est également inscrite en ce sens.
« Le leadership a été un facteur important », a admis Bergevin à la suite de l'acquisition de Weber, qui était le capitaine des Predators. « Nous avons vu ce qui est arrivé à l'équipe aux mois de décembre et de janvier. Nous avons eu beaucoup de difficultés et il y a eu un manque de leadership. »
Pour ce qui est du jeu de puissance, qui n'a pu faire mieux que le 21e rang de la LNH au cours des trois dernières saisons avec un taux de réussite de 16,5 pour cent, l'arrivée de Muller ainsi que de Weber et de Radulov ne peut qu'être bénéfique.
Muller devrait combler le vide créé par le départ de Gerard Gallant à l'issue de la saison 2013-14. Fort apprécié des joueurs, Gallant a quitté l'organisation afin d'accepter le poste d'entraîneur des Panthers de la Floride. Son remplaçant Daniel Lacroix n'a pas tissé les mêmes liens de confiance. Muller est le « bon cop bad cop» fait sur mesure pour l'emploi.
Therrien n'a plus aucune excuse. L'équipe devra revenir dans le droit chemin, peu importe l'état de santé de Price. Parce que l'entraîneur patinera sur une glace très mince dès le début de la saison.