Victor Mete

MONTRÉAL - Remporter la coupe Memorial, se faire repêcher par les Canadiens de Montréal et possiblement avoir une chance de représenter son pays au Championnat mondial de hockey junior. C'est ce qui résume l'année 2016 de Victor Mete. Il n'y a pas à dire, les choses vont bien pour l'espoir du Tricolore.

Et tout ça, à seulement 18 ans.
« J'étais très content de recevoir l'invitation et de pouvoir représenter mon pays. J'ai travaillé très fort depuis le début de la saison, alors je suis content de voir que j'en récolte rapidement les fruits », a confié le défenseur des Knights de London.
Son objectif à court terme est donc de se tailler une place au sein de l'équipe qu'il suit religieusement durant le temps des Fêtes depuis tant d'années.
« Je regarde ça chaque Noël et j'ai quelques bons souvenirs. J'ai eu la chance de jouer avec quelques-uns des gars qui y ont participé récemment. À ma première année, j'ai pu voir Max Domi gagner l'or pour le Canada et l'an passé, c'était Mitch Marner. C'était très cool de les voir », raconte le jeune homme, qui a été choisi au 100e rang au total par les Canadiens lors du dernier repêchage.
C'est donc à son tour cette année. S'il parvient à faire l'équipe - 32 joueurs prendront part au camp de sélection à Blainville du 10 au 14 décembre -, ce sera spécial pour un tas de raisons. Oui, il réalisera un rêve d'enfance, mais en plus, il aura l'occasion de jouer dans son patelin à Toronto et dans ce qui pourrait éventuellement être sa ville d'adoption, à Montréal.
« Ce serait évidemment très spécial. En les regardant, j'ai toujours voulu jouer dans ce tournoi. C'est très excitant d'avoir une chance de le faire et j'espère pouvoir représenter mon pays. De jouer à Toronto, d'où je suis originaire et de voir les partisans à Montréal, ce serait toute une opportunité pour ma famille et moi. Ils seraient nombreux dans les estrades à Toronto, c'est certain », lance Mete, qui a déjà égalé son total de buts de l'an passé dans la OHL, soit huit, et ce, après seulement 26 matchs.
Le tournoi de la Coupe Memorial, qu'il a remporté avec les Knights en mai dernier, n'est pas du tout du même format que celui du Championnat du monde junior, mais reste que cette expérience ne peut certainement pas lui nuire.
« Le Championnat mondial est un tournoi court et tu dois jouer avec de nouveaux joueurs, auxquels tu dois rapidement t'habituer, alors qu'à la Coupe Memorial, tu joues avec les mêmes gars depuis le début de l'année. Mais tu y joues aussi des matchs contre des équipes que tu ne connais pas, alors je crois que ça peut m'aider, oui », affirme-t-il.

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Amélioration marquée
Ce n'est pas un hasard si Mete s'approche déjà de sa récolte totale de points de l'an passé dans la Ligue de l'Ontario. En 2015-2016, il avait amassé 38 points (8B-30A) en 68 matchs et cette saison, il en est déjà à 24 points (8B-16A) en 26 rencontres.
Son passage au camp de perfectionnement des Canadiens en juillet et à leur camp des recrues à la fin de l'été l'ont grandement aidé à s'améliorer.
« Ma routine est restée la même. Je n'aime pas changer qui je suis non plus. Mais j'ai appliqué quelques trucs qu'ils m'ont suggéré de faire cet été parce qu'ils pensaient que ça allait m'aider et je vois clairement une différence. Ils m'ont notamment proposé différents entraînements en gymnase qui me seraient bénéfiques. Je dirais que je suis plus fort depuis cet été, alors je dois juste continuer comme ça pour conserver ma force durant la saison », explique le natif de Woodbridge, à un peu moins d'une heure du centre-ville de Toronto.
Une autre chose que Mete a apprise en côtoyant les joueurs plus expérimentés lors des différents camps, c'est de toujours travailler fort.
« Comme ça, les bonnes choses vont arriver. Il faut toujours rester concentré et bien se préparer la veille d'un match, parce que tout le monde, chez les professionnels, est toujours prêt. Évidemment, ils sont tous plus fort, plus rapides, plus… tout. Le simple fait d'avoir pu jouer dans le tournoi des recrues et de voir tous les gars m'a vraiment aidé. Ce sera aussi bénéfique à long terme d'être revenu dans les juniors pour pouvoir m'exercer sur certains », poursuit-il.
Et qu'est-ce qu'il croit devoir améliorer pour passer à l'étape suivante?
« Tout… vraiment! dit-il d'emblée. Rien ne peut être parfait. Tu peux toujours travailler sur des choses, alors je dirais que je peux travailler sur un peu de tout, autant sur la glace qu'à l'extérieur de celle-ci. »
Sur la glace, ses idoles sont Duncan Keith, des Blackhawks de Chicago, et Morgan Rielly, des Maple Leafs de Toronto.
« J'ai l'impression que je joue un peu le même style que Rielly. J'aime le regarder et essayer de faire comme lui pour me rendre un jour dans la LNH. J'essaie de calquer mon jeu sur ces deux joueurs », admet Mete.
Et à l'extérieur de la glace, il n'a pas eu à chercher bien loin pour ses exemples à suivre.
« J'aimerais être comme mes parents, qui ont travaillé très fort toute leur vie et m'ont toujours appuyé dans tout. Ils ont toujours été là pour moi, tout comme ma sœur Julia », souligne le choix de cinquième tour.
Mete est reconnu comme étant un des défenseurs les plus rapides de la Ligue de l'Ontario. Et sa sœur aînée, âgée de 21 ans, y est peut-être pour beaucoup.
« On a une belle relation. C'était une patineuse artistique, alors j'allais toujours la voir à l'œuvre à l'aréna. Elle m'a montré à patiner et même si je n'ai jamais fait de patinage artistique, peut-être que ça m'a aidé à être plus rapide! » conclut l'Ontarien.
Reste à voir si son année exceptionnelle se poursuivra avec une présence au Championnat mondial de hockey junior. Et puis si c'est le cas, il espérera sûrement que 2017 commence avec autant de force, avec une médaille d'or à son cou.