Tomas_Tatar

MONTRÉAL - Trois mois avant que Henri Richard nous quitte, Tomas Tatar s'est vu offrir l'occasion parfaite de rendre hommage au légendaire attaquant des Canadiens.

Et il a saisi l'occasion sans réserve, lui qui a choisi d'enfiler son chandail numéro 16 pendant l'échauffement dans le cadre de la Réunion des capitaines au Centre Bell.
La Réunion, qui a eu lieu le 3 décembre, a permis de souligner le 110e anniversaire de naissance du club montréalais.
Onze des 12 capitaines à la retraite de l'équipe étaient présents pour participer aux festivités, en plus de l'actuel capitaine Shea Weber. Richard était le seul absent, en raison de la maladie.

Comme la plupart des gens, c'est vendredi, au moyen des réseaux sociaux, que Tatar a appris que Richard était décédé. L'attaquant des Canadiens était déjà de retour à Montréal afin de faire examiner sa blessure au haut du corps par les médecins d'équipe.
« C'est toujours un moment triste quand un joueur légendaire comme lui nous quitte, a indiqué Tatar. Si j'avais su que ce jour-là allait venir... C'est difficile de trouver les mots pour décrire ce qu'on ressent. C'était assurément un honneur d'avoir été le dernier joueur [à porter son chandail], et cela a évidemment une signification un peu plus profonde pour moi. »
Peu après qu'on eut annoncé la mort de Richard, l'ailier gauche de 29 ans a d'ailleurs fait part de ses sentiments dans un message publié sur son compte Instagram.

« Le fait d'avoir un aussi grand nombre de légendes dans le bâtiment en même temps représentait quelque chose de spécial. Quand je vois les photos, je me dis que je suis bien content de les avoir comme souvenirs. Je vais peut-être les encadrer, parce que c'est le genre de chose qui n'arrive pas à tous les jours, a souligné Tatar. J'ai vraiment aimé porter son chandail. »
À l'approche de la Réunion, le meilleur pointeur des Canadiens cette saison a cherché à en apprendre le plus possible sur l'illustre carrière de Richard.
Il a même consulté un des anciens coéquipiers de ce dernier - le membre du Temple de la renommée Yvan Cournoyer - pour recueillir quelques infos de plus.
« Pour être bien honnête, j'essayais d'en savoir le plus possible avant de porter son chandail. Yvan m'a parlé du genre de meneur qu'était Henri, de son surnom, celui de 'Pocket Rocket'. Je voulais connaître toute l'histoire, a expliqué Tatar. Il a dit que c'était un grand leader, que tout le monde dans la Ligue respectait, et que c'était bien de l'avoir comme coéquipier. Il a fait partie d'une dynastie des Canadiens que les partisans n'oublieront jamais. Je voulais juste en savoir un petit peu plus avant de porter le chandail d'un joueur d'une telle envergure. »
Ce qui est toute une marque de respect en soi.
« Tout le monde aurait voulu être comme lui, pas vrai ? Avec tout le succès qu'il a connu dans la LNH avec l'organisation des Canadiens… Il a remporté la Coupe Stanley plus souvent que tout autre joueur dans l'histoire », a noté Tatar, en faisant allusion aux 11 conquêtes de la Coupe Stanley par Richard, un record de la LNH, au cours de son séjour de 20 ans avec le club montréalais. « C'est difficile à battre, et ce serait un objectif que tout joueur rêverait d'atteindre. »

Henri_Group

Bien que l'attaquant slovaque en soit seulement à sa deuxième saison avec le CH, il a clairement développé un grand intérêt pour l'histoire du Tricolore.
« Le hockey, c'est tellement gros ici, mais ces joueurs légendaires en ont tellement fait plus que juste jouer au hockey. Ils en ont fait tellement pour la ville au grand complet. C'est la bonne chose à faire de rendre hommage à ces joueurs-là, a affirmé Tatar. Nous savourons toujours les moments où nous pouvons les rencontrer, ou les voir, et leur rendre un hommage spécial. Ce sont des moments que j'aime vraiment vivre en tant que joueur. »