Michel-Therrien

BROSSARD - Parfois, il y a des petites choses de la vie qui permettent de relativiser. C'est ce qui est arrivé à l'entraîneur-chef des Canadiens de Montréal le week-end dernier.

Après avoir subi sa première défaite de la saison, Therrien a accueilli Simon dans le vestiaire, un jeune garçon qui se bat contre un cancer. Portée par son histoire et celle des autres jeunes de Leucan présents ce soir-là, son équipe l'a emporté.
Puis, durant sa journée de congé dimanche, le pilote a fait son épicerie. Un fait banal, direz-vous, mais pas pour Therrien.
« Je suis allé faire mon épicerie et les partisans sont tellement heureux de notre début de saison, ils nous encouragent à continuer, à travailler dans ce sens-là. Je suis revenu chez moi et quand j'entends toutes sortes de commentaires des médias… » a commencé Therrien lors de son point de presse après l'entraînement quotidien, lundi.
Il répondait à une question à savoir s'il était inquiet, préoccupé par la tenue de ses joueurs lors des derniers matchs. C'est à ce moment qu'il s'est laissé aller - il a parlé avec son cœur, comme il l'a ensuite dit - pour relativiser la situation.
« Pour moi, être inquiet, c'est le petit Simon qui lui, après avoir regardé le match de samedi, a dû retourner à l'hôpital pour avoir des traitements dimanche et lundi. Ça, c'est inquiétant. Quand on dirige une équipe de hockey et qu'on n'a qu'une défaite en 12 matchs… Est-ce que je suis inquiet? Non, je suis très, très content », a-t-il poursuivi.

Bien sûr, il y a des choses sur lesquelles son équipe doit travailler. Il en est conscient, tout comme les joueurs en sont conscients. Mais il ne faut pas non plus oublier que les Canadiens trônent au sommet de la Ligue nationale, avec une fiche de 10-1-1. Un dossier à faire rêver plusieurs autres formations en ce début de saison.
« On ne dit pas que tout est parfait. Il n'y a pas un club qui est parfait. Inquiet, préoccupé… On relaxe. Il y a 29 autres clubs qui ont des choses à travailler. On est au début du mois de novembre. Mais je trouve qu'on a un pas pire début de saison », a-t-il renchéri, alors qu'il était visiblement en pleine forme.
Ces petites choses qu'il faut améliorer, c'est notamment la discipline. Les Canadiens ont accordé six buts en désavantage numérique à leurs deux derniers matchs. En réglant cet aspect, les tirs au but des adversaires devraient diminuer, tout comme les chances de marquer.
« C'est quelque chose de facile à corriger. On doit être meilleurs avec les unités spéciales. On doit resserrer la défensive et ça commence avec l'échec-avant, le jeu en zone défensive, le positionnement, l'agressivité… Il y a quelques petites choses à améliorer », a énuméré Therrien.

Le défenseur Nathan Beaulieu ne s'en fait pas trop lui non plus avec le nombre de tirs accordés par son équipe.
« Notre structure de jeu est bâtie pour éliminer les chances de marquer et il y a beaucoup de ces lancers qui proviennent de l'extérieur, alors on ne veut pas trop s'en faire avec ça. Nous n'avons pas été aussi efficaces dans les deux derniers matchs, mais je ne crois pas qu'il y ait place à l'inquiétude », a-t-il mentionné.
Selon Beaulieu, l'important est d'accorder moins de chances de marquer, tout simplement.
« Ces lancers de l'extérieur, on est très confiants de voir nos gardiens les arrêter. Les chances de marquer et les tirs de qualité provenant de bons joueurs, c'est ce qui va te faire très mal. Alors il faut les éliminer », a ajouté le numéro 28, qui présente un différentiel de plus-9 depuis le début de la saison.

Carey-relax

C'est dans l'optique d'améliorer tous ces petits aspects que les Canadiens ont tenu un entraînement intense d'un peu plus d'une heure, lundi. Et c'est avec confiance que tous se sont présentés sur la glace du Complexe Bell de Brossard.
« On est un groupe très confiant. On croit en nous. Il faut simplement continuer à bâtir ce qu'on a. Je crois que le dernier match (la victoire contre les Flyers de Philadelphie samedi, NDLR) est un pas dans la bonne direction», a conclu Brendan Gallagher.