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LAVAL - Après un premier séjour de quatre matchs à domicile - couronné par trois victoires - en lever de rideau de sa première saison, le Rocket de Laval se rendra au sud de la frontière ce week-end pour son premier voyage de la campagne.

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La troupe de Sylvain Lefebvre se rendra tout d'abord à Wilkes-Barre/Scranton pour y affronter les Penguins vendredi soir. Elle prendra ensuite la route vers Bridgeport pour un duel face au club-école des Islanders, les Sound Tigers, samedi soir avant de conclure son périple dimanche après-midi à Providence, où elle se mesurera aux Bruins.
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Si l'idée d'un voyage de trois matchs en moins de trois soirs paraît épuisante, le faire en autobus ajoute encore plus au défi. Bridgeport est à trois heures et demie de Wilkes-Barre/Scranton et le trajet vers Providence est d'une durée de deux heures et demie.
Le vétéran de troisième année Markus Eisenschmid n'est pas intimidé par l'horaire difficile et entend se fier à son expérience pour l'aider.
«On se prépare pratiquement de la même façon. Ce sera un peu plus difficile avec le voyagement, donc il faudra se délier les jambes de tout cette route assez tôt, a expliqué Eisenschmid, qui a inscrit six buts et obtenu quatre mentions d'aide avec les IceCaps de St. John's la saison dernière.
«Ensuite, il faut juste jouer et donner notre meilleur chaque jour, avec tout ce qui reste dans le réservoir. La troisième partie sera difficile, mais c'est possible de bien jouer et de l'emporter. On l'a fait par le passé, il faut juste jouer ensemble et se battre.»

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Pour quelques-uns, ce premier week-end sur la route sera une nouvelle expérience. Éric Gélinas, qui a signé une entente d'un an avec le Rocket après avoir obtenu un essai au camp d'entraînement des Canadiens, est familier avec l'Association de l'Ouest de la Ligue américaine, après avoir passé une partie de la dernière saison avec le Rampage de San Antonio, mais il affrontera un tout nouveau trio d'équipes au cours des prochains jours.
«Je n'ai pas encore fait de voyage trois en trois, alors ce sera intéressant. Il faut continuer à bien faire ce qu'on fait jusqu'à maintenant. On ne s'ajuste pas aux autres équipes, on les fait s'ajuster à nous, a indiqué le défenseur de 26 ans, qui a également disputé 27 matchs avec l'Avalanche du Colorado la saison dernière, récoltant une passe et 12 minutes de punition.
«On a montré beaucoup de bonnes choses. Dans le match de vendredi [contre Binghamton], on tirait de l'arrière par deux buts et on est revenus. On a montré qu'on avait du caractère. On peut marquer des buts, on est dangereux, on peut écouler les pénalités, on a montré qu'on pouvait faire à peu près tout.»
Lefebvre, qui en est à sa sixième saison à la barre de la franchise, croit qu'une bonne planification de la semaine précédant la longue fin de semaine permettra d'assurer des résultats positifs
«Il faut gérer ce qu'on fait cette semaine, et ensuite y aller un match à la fois. Les joueurs sont habitués à jouer ce genre de week-end, spécialement ceux qui sont dans cette Ligue depuis un bon moment, a souligné l'entraîneur qui a disputé 17 saisons dans la LNH, avec les Canadiens, les Maple Leafs, les Nordiques, l'Avalanche et les Rangers.
«Pour les plus jeunes, il faudra gérer leur temps de jeu. En ce moment, on se concentre sur Wilkes-Barre et ensuite, on se penchera sur Bridgeport.»
Si Lefebvre est devenu habitué aux voyages plus «confortables» de la LNH en près de deux décennies dans la grande Ligue, cela ne l'a pas empêché de pointer quelques éléments positifs des trajets en autobus dans les rangs mineurs.
«Ce qui est bien de l'autobus, c'est que c'est "ton" bus, tu peux laisser tes choses là. Tu as plus d'espace pour travailler sur l'ordinateur et tu sais que tu es toujours assis au même siège avec les mêmes gars à côté de toi.»
Eisenschmid se sent bien
Si Eisenschmid a acquis l'expérience de la route avec St. John's au cours des deux dernières saisons, il a également dû s'absenter pendant plusieurs voyages en raison de commotions cérébrales, qui l'ont limité à 39 matchs la saison dernière, et 28 en 2015-2016. Mais le joueur de centre se dit maintenant rétabli à 100%.
«J'ai eu un très bon été à la maison. Je me sentais confortable et je n'avais aucun symptôme. J'ai juste progressé, a indiqué le natif de Marktoberdorf, en Allemagne.
«Lorsque je suis revenu au camp, les gars me demandaient comment allait ma tête et j'avais en fait oublié ça. C'est un bon signe et je n'ai pas eu de problème depuis. Le jeu est tellement rapide, si je ne pensais qu'à ça, je serais tout le temps inquiet, ou même apeuré. Je ne peux pas me laisser déranger par ça. Je n'ai pas de symptômes, donc il n'a pas d'inquiétudes à avoir.»

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Un retour en santé a permis à l'ancien des Tigers de Medecine Hat dans la WHL d'assumer un rôle plus important en tant que vétéran de l'équipe. Eisenschmid reçoit des éloges depuis le début de la saison pour son efficacité dans les deux sens de la patinoire - spécialement en infériorité numérique aux côtés de Jérémy Grégoire - et affirme que c'est parce qu'il a fait ses devoirs cet été.
«Les deux premières années, j'ai eu des commotions et je n'ai pas joué autant de matchs que je l'aurais voulu. En même temps, tu ne peux pas arriver du junior et croire que tu peux occuper un rôle majeur immédiatement à court d'un homme. C'est ce que les entraîneurs ont fait avec moi, ils m'ont tranquillement habitué au désavantage numérique dans le hockey professionnel. C'est une coche de plus et il y a beaucoup à apprendre, a décrit Eisenschmid.
«Cette année, on est placés dans des rôles plus importants et on doit performer. Spécialement "Greggy" [Grégoire] et moi; on travaille fort ensemble, on regarde des vidéos. Durant l'été, j'ai regardé beaucoup de vidéos à propos du désavantage numérique pour apprendre à lire les jeux.
«C'est quelque chose de très important pour moi, parce que je devais apporter cet aspect à mon jeu. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Tu ne peux jamais être parfait, mais tu peux toujours essayer de le devenir», a conclu Eisenschmid.