Staff Rocket

LAVAL - Sylvain Lefebvre et Larry Carrière ont hâte de relever le défi qui se présente à eux avec le Rocket de Laval.

Nouveau nom, nouvel amphithéâtre, nouveaux partisans, ce ne sont quelques-unes des nouveautés que présentera le Rocket de Laval l'automne prochain. Toutefois, le club-école visera également une certaine stabilité lorsqu'il amorcera la saison 2017-2018.
Lors d'un point de presse organisé en fin de journée jeudi à la Place Bell, la formation lavalloise a officialisé le retour de Sylvain Lefebvre à titre d'entraîneur-chef du Rocket. Après des arrêts à Hamilton et St. John's, la sixième saison du pilote de 49 ans sera sur la Rive nord de Montréal, dans une ville où il a évolué dans les rangs juniors.
«C'est vraiment excitant pour moi. C'est comme si je n'étais jamais parti. J'ai joué durant trois ans au niveau junior à Laval. J'ai grandi à coté d'ici, sur (le boulevard) du Souvenir. J'ai été au Cégep Montmorency, pour moi c'est un retour aux sources», a indiqué celui qui a porté les couleurs des Voisins et ensuite du Titan de Laval, de 1984-1985 à 1986-1987.
«Pour moi, c'était important de faire une rétrospective après la saison et de voir ce que je voulais vraiment. Au niveau famille, c'était une décision facile, a poursuivi celui qui a justement rencontré sa femme, Marie-Claire, à Laval. Un de mes enfants habite et travaille à Laval. Mes deux petits-enfants sont ici à côté. Le côté famille était très important.»

Depuis l'élimination des IceCaps au premier tour des séries dans la Ligue américaine, Lefebvre admet qu'il a regardé si d'autres options se présentaient à lui, notamment celle de retourner à titre d'entraîneur adjoint dans la LNH, comme il l'avait fait avec l'Avalanche du Colorado de 2009 à 2012. Par contre, l'ancien défenseur assure que son premier choix a toujours été de revenir à la barre du club-école des Canadiens. Il sera également de retour avec les mêmes adjoints que la saison dernière, soit Donald Dufresne, Nick Carrière et Marco Marciano.
Alors que son équipe a souvent fait l'objet des critiques puisqu'elle a accédé aux séries de la Coupe Calder qu'à une seule reprise en cinq ans sous son règne, Lefebvre a tenu à répondre à ses détracteurs.
«Je connais mon rôle avec les Canadiens et c'est de développer des jeunes joueurs, de les amener à leur plein potentiel et de m'assurer qu'ils seront prêts lorsque l'équipe aura besoin d'eux au cours de la saison», a souligné celui qui a signé une prolongation de contrat de deux saisons avec le Bleu-Blanc-Rouge.
«Au fil des années, les Canadiens ont eu de bonnes saisons. Ils ont eu du succès en séries et beaucoup de nos joueurs ont aidé les Canadiens à accéder aux séries. On a encore beaucoup de jeunes qui s'en viennent. Plusieurs font leur propre analyse, mais si les Canadiens ont décidé de prolonger mon contrat, pour moi c'est ça qui est important.»
Maintenant établi à Laval, Lefebvre pourra dorénavant côtoyer son directeur général sur une base régulière puisqu'il ne sera qu'à quelques kilomètres des quartiers généraux des Canadiens. Ce directeur général sera différent des dernières années, alors que Marc Bergevin a passé le flambeau à un des ses adjoints, Larry Carrière.

En poste chez le Tricolore depuis 2010, Carrière ne sera pas étranger aux activités du club-école puisqu'il était impliqué dans plusieurs des décisions touchant les Bulldogs et les IceCaps au cours des dernières années. C'est pour cette raison que lorsqu'est venu le temps d'identifier l'entraîneur-chef du Rocket, la décision était facile à prendre selon lui.
«Il est un excellent entraîneur et nous avons un historique ensemble. La saison dernière, on a affronté Syracuse au premier tour des séries. On a été éliminés mais Syracuse s'est rendu en finale. On était heureux du travail de Sylvain et du travail de ses adjoints», a confié le dirigeant qui a remporté la coupe Calder à trois reprises lorsqu'il était à l'emploi des Bears de Hershey.
Carrière s'attend à ce que le Rocket présente un mélange de bons jeunes espoirs et de vétérans expérimentés lorsque l'équipe amorcera sa saison au mois d'octobre. De plus, il a souligné que la priorité de l'organisation est de mettre la main sur des joueurs francophones, surtout à Laval, et que plusieurs ont déjà affirmé leur intérêt de vouloir évoluer dans le 450.
Alors qu'ils ont été très bien accueillis par les habitants de St. John's au cours des deux dernières années, le fait de déménager à quelques minutes du Centre Bell sera bénéfique pour tous au sein de l'organisation. Autant pour les succès de l'équipe que pour l'accueil que recevra le Rocket dans son nouveau domicile.
«C'était une belle expérience à Terre-Neuve, mais ce sera une meilleure expérience pour nous ici, sachant à quel point les Lavallois sont des passionnés de hockey. Il y a beaucoup d'histoire avec le hockey à Laval, avec tous les joueurs qui ont évolué au sein des équipes juniors d'ici», a conclu Carrière.