Paul Byron

MONTRÉAL - Après avoir réussi sa première campagne de 20 buts en 2016-0017, Paul Byron a fait taire la plupart des sceptiques. Au cas où il y avait encore des doutes, il a répété l'exploit la saison dernière.

En 2017-18, Byron n'a pas noirci la feuille de pointage en tant que négligé, toutefois. En fait, on pourrait dire que l'athlète de 29 ans a complété son évolution, de choix tardif des Sabres de Buffalo, soumis au ballottage par les Flames de Calgary à ce qu'il représente aujourd'hui pour les Canadiens : un leader, sur la glace et dans le vestiaire; un attaquant polyvalent à qui le personnel d'entraîneurs fait confiance dans toutes les situations - en bref, un membre établi et intégral de l'attaque du Tricolore.
Et il est parti de loin.
«Personnellement, je ne pense pas avoir changé. Je pense que j'ai fait des bonnes choses quand j'étais [à Calgary], je n'avais tout simplement pas les chances, a déclaré Byron aux journalistes au début d'avril, après qu'on lui ait annoncé qu'il était le récipiendaire du trophée Jacques-Beauchamp-Molson en 2017-2018, en tant que héros obscur de l'équipe.
«Tout le monde sait que lorsque tu commences à marquer, la confiance augmente et tu commences à plus croire en toi.»
L'apport offensif de Byron a peut-être été périodique, sporadique en 2017-18, mais il était certainement là. Il a aussi pu être atténué par son utilisation avec Brendan Gallagher et Tomas Plekanec au sein d'un trio sur qui on comptait pour produire offensivement, mais aussi pour neutraliser les meilleurs éléments adverses en même temps.

La polyvalence de Byron a été mise encore plus en évidence lorsque les Canadiens ont été frappés par une série de blessures. Ç'a lui a notamment donné l'occasion de combler un trou au centre créé lorsque Phillip Danault s'est retrouvé sur la touche après avoir été atteint d'un tir de Zdeno Chara à la tête en janvier.
«Ç'a toujours été ma plus grande force. Je retire de la fierté d'être un joueur avec qui c'est facile de jouer. J'essaie simplement d'alimenter mes compagnons de trio et de faire tout ce que je peux pour les appuyer, être un bon joueur avec qui jouer et être quelqu'un avec qui les gars veulent jouer, a déclaré Byron en avril, reflétant en partie sur les moments où il a pivoté des trios mettant en vedette Max Pacioretty, Charles Hudon et Artturi Lehkonen avec Danault sur le carreau.
«Je pense que le fait que je puisse apporter autant de polyvalence à une équipe augmente réellement ma valeur. J'ai joué au centre chez les juniors et dans la Ligue américaine, et en arrivant dans la LNH, j'ai joué à l'aile gauche et à l'aile droite, donc je suis plutôt à l'aise partout sur la glace. Toutes ces choses ont vraiment aidé mon jeu et m'ont rendu à l'aise, peu importe la situation dans laquelle je suis.»

Pour une deuxième année consécutive, Byron a été le marqueur de 20 buts ayant décoché le moins de tirs dans la LNH, avec seulement 115 lancers. Ses pourcentages de réussite de tir - 18,82% à cinq contre cinq et 17,39% en toutes situations - ont de loin été les meilleurs du Tricolore, alors que ses 112 chances de marquer l'ont placé au deuxième rang, derrière Gallagher, meilleur buteur de l'équipe.

Et après avoir inscrit 35 points et contribué offensivement sur les quatre trios, Byron peut se féliciter d'un travail bien fait en 2017-18.
«Le plus important pour moi est de savoir et de croire que je ne suis plus seulement un joueur de quatrième trio. J'ai toujours senti que j'avais besoin de prouver, en tant que gars de quatrième trio, que je devais aller frapper, écouler des pénalités, et que ça allait être mon rôle. Mais je peux apporter plus que ça. J'ai été un gars offensif. Je suis capable d'être bon défensivement. Je peux tuer des pénalités. Être capable de faire un peu de tout est vraiment ce qui m'a amené ici. Je suis reconnaissant pour toutes les occasions que j'ai eues ici à Montréal», a-t-il conclu.
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