Le vétéran entraîneur appréciait non seulement Richard comme joueur, mais il admirait réellement l'homme aussi.
La grâce et l'élégance de l'ancien capitaine du Tricolore à l'écart de la patinoire sont des qualités qui ont immédiatement attiré son attention.
« Quand je l'ai rencontré, il avait un grand sourire. Tu pouvais voir qu'il était vraiment une personne très gentille. C'est ce qui fait de grands joueurs, non? Ils sautent sur la glace et ils deviennent une personne complètement différente. Ils sont concentrés sur ce qu'ils ont à faire, ils jouent avec ardeur, mais à l'extérieur de la patinoire, c'était un tout un monsieur. Chaque fois qu'on le voyait, il semblait vraiment facile d'approche, puis il discutait avec nous, raconte Julien. Mon père l'a déjà croisé dans un ascenseur, mais il était trop gêné pour même le saluer. C'est le plus près qu'il a pu se trouver d'Henri, mais je suis certain que s'il lui avait parlé ce jour-là, il aurait été plus qu'heureux de lui serrer la main. C'est certainement quelque chose qu'il regrette aujourd'hui, mais peu importe, nous venons de perdre un géant de la trempe d'un Jean Béliveau. »
Julien est toujours renversé quand on parle des 11 titres de la Coupe Stanley remportés par Richard en 20 ans de carrière dans la LNH avec l'équipe de sa ville natale.
Sachant très bien combien il est difficile de remporter le prix le plus convoité du hockey professionnel, il ne voit pas comment ce record sera abaissé un jour.
« Il faudra encore beaucoup de temps avant qu'une personne n'ait pas assez de doigts pour mettre toutes ses bagues de champion. C'était pourtant le cas pour Henri. C'est incroyable, affirme Julien. Onze bagues de la Coupe Stanley comme joueur. Je ne sais pas si ce record sera un jour battu. C'est le type d'équipe qu'ils avaient à l'époque et il était leur capitaine parce qu'il était un grand leader. »