Nikita Scherbak

BROSSARD - Nikita Scherbak est le dernier joueur à s'ajouter à la liste - déjà plutôt longue - des blessés chez le Tricolore.

Scherbak, qui s'est absenté de l'entraînement mercredi matin, est incommodé par une commotion cérébrale qu'il aurait subie mardi soir dans le match face aux Jets.
«Il est allé voir le personnel médical après le match. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je ne suis pas sûr qu'il savait ce qu'il avait non plus, a expliqué l'entraîneur-chef Claude Julien, avant le départ de l'équipe - sans Scherbak - pour Détroit et Toronto, où elle conclura sa saison samedi.
«On a pris des précautions et les docteurs l'ont examiné. Ils ont déterminé qu'il avait une commotion.»
L'autre absent mercredi matin, Paul Byron, sera quant à lui à son poste.
«Il est prêt, il veut jouer. Ce n'était que des traitements dans son cas. En manquant quelques jours, ça lui permet de jouer, a précisé Julien, à propos de celui qui a inscrit son 20e but de la saison mardi soir.
«Comme vous le voyez, ça ne semble pas vraiment le ralentir.»
Et Charles Hudon, lui?
«Je n'ai pas encore pris la décision, mais il y a une possibilité qu'il joue. On va voir comment il se sent. Il n'est pas à 100% non plus», a indiqué l'entraîneur-chef à propos du Québécois qui a raté les deux derniers matchs en raison d'une blessure.
«Des fois je me sens super bien, des fois j'ai l'impression de recommencer à zéro, a confié le numéro 54. Si j'ai la chance de revenir dans la formation, je dois revenir fort pour finir la fin de saison du bon pied.»

Les trois cas ne sont qu'un échantillon de ce qu'a eu la direction - et surtout, l'infirmerie - du Tricolore à gérer cette saison. Max Pacioretty, Carey Price, Phillip Danault, Victor Mete, Shea Weber, Andrew Shaw, Ales Hemsky, Artturi Lehkonen et David Schlemko, entre autres, ont tous dû s'absenter pour de longues périodes ou tout simplement mettre fin à leur saison dans certains cas.
«C'est le genre d'année qu'on a eue. C'est incroyable, le nombre de blessures et de types de blessures. Lorsqu'on a commencé la saison, on croyait qu'on avait assez de vétérans et assez d'expérience pour intégrer des jeunes joueurs, être en mesure de compétitionner et obtenir notre place en séries. Beaucoup de choses se sont passées depuis», a convenu Julien.
Les nombreux mouvements de personnel dans le vestiaire ont d'ailleurs eu un effet sur l'enseignement de Claude Julien, qui s'attendait à être bien plus avancé à ce stade-ci de la saison.
«L'an passé, je suis arrivé et mon rôle était de replacer l'équipe en vue des séries. Je ne faisais pas vraiment d'enseignement, j'essayais plus de gérer la fin de la saison. Cette année, on voulait enseigner un peu plus, définir nos attentes, mais c'est devenu de plus en plus difficile avec tout le mouvement de personnel, a expliqué le pilote de la formation montréalaise.
«Même encore aujourd'hui, je fais des choses dans nos sessions d'avant-match que probablement trois quarts des joueurs savent, mais je le montre encore parce que trois ou quatre gars n'étaient pas ici au début et je veux m'assurer que tout le monde comprend. Tu enseignes quand même, mais tu enseignes souvent les mêmes choses en raison de la rotation des joueurs. C'est probablement ce qui a été plus difficile. Habituellement, à ce stade-ci de la saison, tu passes à la prochaine étape de ce que tu veux que ton équipe améliore. Ici, on a fait beaucoup de répétition.»