bergevin live

BROSSARD - Le directeur général des Canadiens, Marc Bergevin, a comblé une des lacunes de son équipe en cette dernière journée des transactions dans la LNH, en la grossissant.

Mais il a réussi à le faire sans sacrifier la vitesse, qui est une des forces de sa formation, et le noyau.
Ainsi, les défenseurs Jordie Benn (6 pi 2 po, 200 lb) et Brandon Davidson (6 pi 2 po, 210 lb) et les attaquants Steve Ott (6 pi, 193 lb), Dwight King (6 pi 4 po, 229 lb) et Andreas Martinsen (6 pi 3 po, 220 lb) se sont greffés à la formation montréalaise au cours des derniers jours. Ils sont venus prendre la place des deux attaquants David Desharnais (5 pi 7 po, 171 lb) et Sven Andrighetto (5 pi 10 po, 188 lb) et du défenseur Greg Pateryn (6 pi 3 po, 221 lb).
Pas besoin d'être un expert en mathématiques pour constater que le Tricolore est maintenant plus gros.
«La période des échanges, c'est le moment où tu combles tes besoins. On a des bons joueurs, oui, mais on voulait les entourer. À l'interne, on voulait des joueurs plus physiques, de plus gros gabarits, toujours sans perdre de notre vitesse. On n'en a pas perdu et on a ajouté du poids», a noté Bergevin, satisfait de ses derniers achats.
Bien évidemment, comme toutes les équipes, il aurait aimé mettre la main sur la perle rare qui remplira le filet adverse, mais il faut demeurer réaliste. Le marché était très difficile, avec peu d'offres et peu de demandes. Encore là, pas besoin d'être un expert en économie pour comprendre que le prix à payer était trop élevé.
«On a regardé pour s'améliorer du côté de la production, mais comme on l'a vu aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose qui a bougé de ce côté-là à travers la Ligue. Aussi, en début de saison, on a eu du succès avec nos quatre trios. On s'attend donc, avec la confiance qui revient tranquillement au sein de la formation, à ce que ça continue en ce sens», a souligné Bergevin, qui est maintenant un habitué de ces derniers blitz aux transactions dans la LNH.
Cette production, elle pourrait éventuellement provenir de l'intérieur même de l'organisation. Le directeur général a notamment parlé du Québécois Charles Hudon, qui pourrait bientôt avoir une chance de se faire valoir dans la grande ligue. C'est d'ailleurs en raison de son rendement - et celui de Chris Terry - à St. John's qu'il n'a pas hésité à se départir d'Andrighetto.
«Hudon s'est blessé deux fois cette saison alors qu'on l'avait ramené à Montréal, alors c'est certain que ça l'a ralenti. Peut-être que s'il n'avait pas été blessé, il aurait été ici aujourd'hui. Mais dernièrement, il a été plus constant», a souligné le D.G.
Il faudra peut-être seulement s'armer de patience dans le cas de l'attaquant de 22 ans, qui a amassé deux mentions d'aide en trois matchs à Montréal cette saison.
«On dit rarement d'un joueur qu'il a passé trop de temps dans la Ligue américaine, mais on dit souvent qu'on en a monté un trop vite. Un gars comme Tomas Plekanec a joué trois saisons complètes dans la LAH et il a une bonne carrière dans la LNH, alors je n'ai aucun problème à laisser un joueur plus longtemps dans les mineures», a précisé Bergevin.
Expérience
En plus d'aller chercher un peu plus de poids et de robustesse, ce qu'il avait commencé cet été avec les acquisitions de Shea Weber et d'Andrew Shaw, Bergevin a ajouté de l'expérience à ses troupes. King, tout comme Shaw, a remporté la coupe Stanley deux fois avec les Kings au cours des dernières années. Des gagnants comme eux peuvent apporter beaucoup dans un nouveau vestiaire.
De son côté, Ott a aussi disputé 55 rencontres éliminatoires. L'entraîneur-associé des Canadiens, Kirk Muller, a travaillé avec lui durant trois saisons avec les Blues de St. Louis. Il a donc fourni un rapport positif sur son ancien protégé.
«Il a du caractère, il écoule les punitions et prend des mises en jeu. Il y a aussi beaucoup d'impondérables qu'on ne voit pas au pointage. On verra comment on peut l'utiliser», a indiqué le grand manitou de l'équipe.
Avec six nouveaux joueurs - Nikita Nesterov a été le premier du lot - dans sa formation, en plus d'un nouvel entraîneur en Claude Julien, le Tricolore a un nouveau visage… mais n'a pas subi un lifting complet. Bergevin espère avoir réuni tous les ingrédients nécessaires pour que son club se taille une place en séries, car une fois cet objectif atteint, il reste le plus gros du travail à faire.
«Le but ultime est de gagner une coupe Stanley, c'est sûr et certain», a-t-il conclu.