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BROSSARD - À voir la température quasi estivale à laquelle on avait droit dans la région de Montréal lundi, on pourrait croire que Dame nature aussi s'est mise en mode séries éliminatoires.

C'est donc ce temps de l'année, le préféré des amateurs et des joueurs de hockey, qui est enfin à nos portes. Et c'est ce mercredi que l'attente prendra fin, alors que le premier match des séries entre les Canadiens et les Rangers de New York aura lieu au Centre Bell.
La troupe de Claude Julien a ainsi tenu un premier entraînement post-saison régulière, lundi, au cours duquel tous les joueurs à l'exception des défenseurs Alexei Emelin (bas du corps) et Brandon Davidson (virus). L'entraîneur-chef a d'ailleurs précisé que le Russe ne serait pas rétabli à temps pour le match no 1 des séries. Son cas sera réévalué par la suite.
Même si on sait depuis quelques jours déjà que le Tricolore affrontera un de ses plus vieux rivaux, c'était la première fois que les joueurs pouvaient mettre toute leur concentration sur leurs prochains adversaires.

Le défenseur Shea Weber, qui est en pleine santé après avoir raté les quatre derniers matchs des siens, a comparé les séries à une partie d'échecs.
«Chaque équipe réplique. Chaque équipe fait quelque chose un match et ça change. Il y aura des hauts et des bas. Je pense que tant qu'on restera concentrés sur les choses qui ont fait de nous une équipe avec du succès cette année, qu'on jouera avec confiance et qu'on maintiendra un haut niveau, on sera corrects, peu importe les hauts et les bas», a dit le vétéran, qui a évidemment très hâte de vivre sa première fièvre des séries à Montréal.
C'est un cliché en séries, mais toutes les équipes repartent à zéro. Les trois victoires en trois rencontres que les Canadiens ont signées contre les Rangers cette saison sont déjà oubliées dans le vestiaire bleu-blanc-rouge.
«Ça ne veut plus rien dire. Ç'a été prouvé par le passé qu'une fois que les séries commencent, la huitième tête de série peut l'emporter. Ça n'importe pas vraiment à quel rang tu as fini ou quelle a été ta fiche contre une équipe. La route est longue pour gagner la coupe et on doit commencer avec cette série contre les Rangers et tenter de faire notre bout de chemin contre eux», a mentionné Weber, qui a pris part à 59 matchs éliminatoires depuis le début de sa carrière, tous avec les Predators de Nashville.
Selon Max Pacioretty, ce duel de premier tour en sera un excellent.
«Ce sera un choc parce que notre style de jeu est semblable. Ils ont de la vitesse, nous aussi. On s'est affrontés dans le passé et ç'a donné lieu à du hockey très divertissant, alors je ne m'attends à rien de différent dans cette confrontation printanière», a indiqué Max Pacioretty.

Tous se souviennent du dernier affrontement entre les deux équipes, lors de la finale de l'Est en 2014. Même si les joueurs qui y étaient ne l'ont pas oublié - les Rangers l'avaient emporté pour accéder à la finale et une chute de l'attaquant Chris Kreider contre le gardien Carey Price avait blessé ce dernier pour le reste des séries -, mais pas question de parler de revanche.
«Non. C'est un nouveau jour», a simplement dit Price.
Son coéquipier Pacioretty a été un peu plus loquace.
«Les deux équipes ont plusieurs nouveaux visages, mais en même temps, le noyau de joueurs est pas mal le même. C'est plutôt devenu une rivalité et je crois que ç'a beaucoup à voir avec le fait qu'on est deux équipes bâties de façon similaire. On a tous les deux un bon gardien et une défense solide. Ils utilisent beaucoup leur vitesse à l'attaque, alors notre but est de la limiter et j'imagine qu'ils auront aussi comme objectif de freiner notre rapidité. Alors, c'est très excitant», a expliqué l'Américain.
Andrew Shaw, qui a déjà remporté deux fois la coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago (2013 et 2015), sait tous les efforts nécessaires pour soulever le précieux trophée en juin.
«On est maintenant des séries. On a un objectif et c'est de gagner la coupe Stanley. Il faut se présenter et compétitionner, travailler fort. C'est plaisant quand on voit la lumière au bout du tunnel. Tout le travail est orienté vers un même but. C'est amusant comme ça», a dit le numéro 65.