Training Camp

BROSSARD - Après que les lumières se soient éteintes sur la traditionnelle journée des médias jeudi, le camp d'entraînement des Canadiens a véritablement pris son envol.
Fini les tests physiques au grand plaisir de certains. Pour la première fois de l'automne 2016, les joueurs invités au camp de l'équipe ont pu se délier les jambes dans un match. Vous direz que ce n'était qu'un match intra-équipe, mais malgré le fait que c'étaient des joueurs de la même équipe qui s'affrontaient, le jeu était loin d'être décousu et c'était loin de ressembler à une partie des Harlem Globetrotters

« Pour le groupe en général, on a aimé l'intensité [durant le match intra-équipe]. Il n'y avait pas beaucoup de place sur la patinoire, les gars étaient concentrés durant l'entraînement. Aujourd'hui c'était une introduction de quelques aspects sur lesquels on voudrait travailler. J'ai trouvé l'intensité élevée, il n'y avait pas beaucoup de chances de marquer et quand il n'y a pas beaucoup de chances de marquer, ça veut dire que les gars à l'avant compétitionnent », a mentionné l'entraîneur-chef du Tricolore Michel Therrien, au sujet du pointage de 2 à 0 en faveur de l'équipe A. « Quand les gars sont sur les talons ou qu'ils tiennent leur bâton trop serré, c'est à ce moment que les habiletés prennent le dessus. J'ai aimé aussi l'ambiance du groupe. »
Pour quelques-uns des 44 joueurs qui ont pris part à la rencontre de vendredi matin, c'était l'une des premières occasions qu'ils avaient de côtoyer de près le public montréalais. Alors que certains évoluent dans les rangs professionnels depuis plusieurs années, c'était l'une des premières fois qu'ils voyaient des gradins pleins - en semaine de surcroît - pour un simple match intra-équipe.

« C'est plutôt cool de voir autant de personnes assister à un entraînement. C'est la première fois que je vis quelque chose du genre. Cela vous incite à travailler encore plus fort parce que des gens vous regardent et vous voulez leur offrir un bon spectacle », a souligné Alexander Radulov, qui a inscrit le but vainqueur de la partie, sur un tir de pénalité. « C'est toujours bien de marquer, même durant un entraînement. Je ne vous mentirai pas. C'est amusant, mais ce n'est que le début. Nous avons encore du travail à faire pour trouver la meilleure chimie entre nous. »
Si des gars comme Radulov et Andrew Shaw sont en ville depuis plusieurs semaines et s'entraînaient déjà avec leurs coéquipiers, vendredi était la première fois où l'intensité grimpait réellement d'un cran en marge de la prochaine saison. Peut-être était-ce le fait que lentement mais sûrement les enjeux commencent à prendre de l'importance, mais certains des vétérans de l'équipe ont rapidement constaté quel impact ces nouveaux-venus auront sur le Tricolore.
« Après seulement 40 minutes de jeu aujourd'hui, vous pouviez rapidement voir quel type de joueurs ils seront pour nous », a attesté Greg Pateryn, qui évoluait au sein de la même équipe que Shaw et Radulov vendredi. « Shawzy allait près du filet, frappait tout ce qui bougeait et obtenait plusieurs chances de marquer. Radulov est simplement un excellent joueur à un contre un et vous voyez qu'il donne tout ce qu'il a à chacune de ses présences. Ils sont tous deux d'excellentes additions et j'ai hâte de voir quoi d'autre ils ajouteront à l'équipe. »

Le camp d'entraînement sera également l'occasion pour plusieurs joueurs de démontrer qu'ils méritent d'être à Montréal et qu'ils sont prêts à remplir de plus grands rôles. Tel est justement le cas de Pateryn, qui a obtenu une véritable audition à la ligne bleue en fin de saison l'an dernier et qui s'est très bien débrouillé. À l'approche de sa quatrième saison chez les professionnels, le défenseur de 26 ans a trimé dur durant l'été afin de pouvoir en mettre plein la vue à ses dirigeants cet automne, dans l'espoir d'être un régulier dans la formation en 2016-2017.
« J'ai travaillé sur mon contrôle de la rondelle cet été. Sur des petites choses comme faire bouger le disque le long de la bande et avoir simplement confiance en mon jeu. Je ne me suis pas attardé au passé ou sur ce qui arrivera dans le futur. Simplement sur le moment présent. Ça sonne peut-être cliché, mais je crois que c'est comme ça que les gens connaissent du succès », a poursuivi celui qui a disputé un sommet de 58 parties dans a LNH la saison dernière.
« J'ai obtenu une belle opportunité de me faire valoir en fin de campagne », a conclu Pateryn. « J'en ai beaucoup appris sur mon jeu et sur la direction que je devais prendre pour passer au prochain niveau. »