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MONTRÉAL - Après avoir passé plus de sept saisons dans l'uniforme des Canadiens, il serait compréhensible que Josh Gorges ait du mal à remémorer son plus beau souvenir avec le Tricolore.

Mais, le défenseur âgé de 34 ans et originaire de Kelowna, en Colombie-Britannique, n'hésite même pas quand on lui demande de raconter le moment qu'il a apprécié le plus avec le avec bleu-blanc-rouge.
Gorges, qui a accroché ses patins lundi après une carrière de 13 ans dans la LNH, n'oubliera jamais les événements survenus au Centre Bell le 10 avril 2008.
« C'était la première fois que nous affrontions Boston en séries éliminatoires lors de ma première année complète. Voyant la foule, sentant l'énergie, j'avais des frissons avant de me rendre au banc pour l'hymne national. « Oh mon Dieu, je ne peux pas croire que je fais partie de cela maintenant », a rappelé l'ancien défenseur, lors des festivités qui ont précédé le premier match des quarts de finale de la Conférence de l'Est, qui se dérouleront au printemps. « Je n'arrêtais pas de me dire: « Ne te laisse pas prendre par ce qui se passe à l'extérieur et sur la patinoire elle-même ». Mais je ne pouvais pas m'empêcher de regarder en l'air et de regarder le jumbotron, de regarder les partisans et d'essayer de tout absorber. C'était remarquable. »

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Ce qui était encore plus remarquable, selon Gorges, c'est lorsqu'il a été témoin de la réaction de la ville dans son ensemble lorsque les Canadiens ont éliminé leurs rivaux par une victoire éclatante de 5-0 lors du septième match à Montréal.
« Je ne pouvais pas croire ce qui se passait dans les rues, avec la circulation et les restaurants. C'est là que ça m'a frappé. J'ai dit: « Wow! Pouvez-vous imaginer ce que ce serait de remporter une coupe Stanley dans cette ville? Si c'est le cas après la victoire au premier tour, comment serait-il de remporter une Coupe Stanley ici ? Je ne peux pas imaginer », a mentionné Gorges. « J'essaie de dire aux autres joueurs avec qui je m'entraîne l'été comment ça se passe, mais jusqu'à ce que vous en fassiez l'expérience vous-même, vous n'avez vraiment aucune idée. »
Alors que les Canadiens allaient être éliminés par les Flyers de Philadelphie lors de la deuxième ronde, Gorges était presque sur le point d'atteindre la finale en tant que membre du CH, participant aux finales de conférence en 2010 et 2014.
Ne pas remporter la coupe Stanley avec le club n'a pourtant rien perdu de son lustre lors de son mandat avec la franchise la plus gagnante de la LNH.
« C'était les meilleures années de ma carrière de hockeyeur. Mon épouse [Maggie] et moi, nous en parlons encore aujourd'hui. Jouer pour l'organisation, ce sentiment les soirs de matchs, l'ambiance et ce que c'était d'être dans la ville », a mentionné l'ancien capitaine adjoint des Canadiens. « Mais c'est aussi en raison des équipes que nous avons eues, les coéquipiers avec qui j'ai joué et les amis et relations que j'ai noués. C'est comme si chaque année, même si les gars venaient et partaient et que de nouveaux gars arrivaient, c'était juste un groupe formidable de personnes. Ensuite, représenter la plus grande franchise de l'histoire du hockey était un véritable honneur. Ce l'était vraiment. »
En cours de route, Gorges a joué le rôle de mentor, et de famille d'accueil pour le jeune Brendan Gallagher lors de son entrée en scène en 2012-2013.
Gallagher a passé ses deux premières saisons dans les rangs de la LNH avec Josh et Maggie sur la Rive-Sud, et le lien qui les unit tous les trois demeure plus fort que jamais.
« Nous sommes toujours proches. Nous nous parlons encore tout le temps. En été, il viendra soit à Kelowna, ou nous irons à Vancouver pour lui rendre visite », a confirmé Gorges. « Je suis presque sûr que lui et ma femme parlent probablement plus que nous nous parlons. Elle adorait l'avoir avec nous. Elle pense encore à lui comme à l'un de nos enfants. Il est vraiment comme une partie de la famille. Il n'est pas un ami, il est comme un prolongement de notre famille. »

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Regarder Gallagher évoluer de loin au cours des années qui ont suivi son départ des Canadiens a été une véritable source de fierté pour Gorges.
« Il est vraiment devenu non seulement un bon joueur de hockey, mais également un leader et un mentor pour les autres jeunes joueurs qui arrivent. Les gens de la ligue le considèrent comme une personne irritante et je connais beaucoup de joueurs dans cette ligue qui ne peuvent pas le supporter, mais pour moi, c'est un signe de respect. Ils savent que ce gars va se présenter tous les soirs. Il est difficile de jouer contre lui », a félicité Gorges. « Il a vraiment pris son envol. Je suis content pour lui. Je sais qu'il a travaillé extrêmement dur. Il vient d'une bonne famille. Vous savez, rien que de rencontrer ses parents, l'éducation qu'il a eue, c'est un jeune homme formidable. »
En plus de Gallagher, Gorges entretient toujours des liens étroits avec d'anciens coéquipiers. Il a également son lot d'amis au sein de l'alignement actuel du Tricolore.
« Il y a Colby Armstrong, Hal Gill et Brian Gionta. Gio et moi sommes devenus extrêmement proches, surtout que nous avons joués trois ans à Buffalo après l'échange », a énuméré Gorges. «Même avec l'équipe qu'ils ont maintenant, la moitié de cette équipe vit à Kelowna. Je connais Shea depuis toujours, et Carey et moi ça remonte à des années en arrière. C'est l'un de mes meilleurs amis. Même Karl Alzner vit à Kelowna maintenant.
La vie après le hockey
Josh et Maggie, qui habitent toujours dans la vallée de l'Okanagan sont désormais les fiers parents de Noah, quatre ans, et Jayden, trois ans.
« L'occasion pour moi d'être plus avec mes enfants, de pouvoir les accompagner à leurs activités et de les amener patiner et jouer au hockey, en les regardant grandir durant les quatre derniers mois, fut tout simplement incroyable », a déclaré Gorges. « Lorsque je jouais, je manquais beaucoup de temps pour ce genre de choses. Ça m'a toujours dérangé. Ma femme m'appelait pour me dire : « Oh, ils marchent. Oh, ils parlent, et tu manquais ces beaux moments. Être à la maison et être témoin de tous les événements est la meilleure chose à propos de ne pas jouer au hockey. »
Tout cela en étant également un papa hockey bien sûr.
« J'adore ça. J'adore les voir dans leur petit équipement et ils sont ravis d'aller là-bas et de s'amuser. C'est la meilleure sensation au monde », a déclaré Gorges. « Je ne me peux plus d'attendre que mon plus jeune commence à jouer au hockey. Il reste environ encore un an à mon plus jeune avant de pouvoir jouer. C'est vraiment excitant. »
Quand il n'est pas avec Maggie et les garçons, vous verrez probablement Gorges travailler avec son ancien club junior, les Rockets de Kelowna dans la WHL lors des entraînements à domicile et des matchs.
« Je viens seulement pour aider les entraîneurs. Je ne pars pas sur la route avec eux. Je vais sur la glace, je m'entraîne avec eux et je fais ce que je peux », a expliqué Gorges en aidant le contingent de l'entraîneur-chef Adam Foote. « Ensuite, je regarde les matchs et relaie les informations que je peux voir d'en haut. Je fais tout ce dont ils ont besoin de moi, vraiment. »
Mis à part ses tâches avec les Rockets, Gorges espère pouvoir revenir bientôt à Montréal.
« Nous aimerions y retourner. Nous avons tellement d'amis proches. Je veux juste aller voir un match à partir des estrades comme les partisans. Je n'ai jamais eu la chance de regarder un match au Centre Bell, alors j'aimerais vraiment y aller », a conclu Gorges. « Il n'y a pas de meilleur endroit que Montréal pour y aller, s'évader et passer une soirée. J'aimerais vraiment y retourner. »