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MONTRÉAL -- Même s'ils viennent de connaître un parcours excitant jusqu'en finale de la Coupe Stanley, les Canadiens ne peuvent pas se permettre de s'asseoir sur leurs lauriers à l'approche de la campagne 2021-2022.

Ça change vite dans le monde du hockey, et il faut être en mesure de s'adapter.
C'est certain que chaque départ représente un défi pour l'équipe sur le plan individuel, mais cela représente également une opportunité en or pour les jeunes joueurs qui aspirent à prendre davantage de responsabilités, autant sur la glace qu'en dehors.
L'école n'est plus dans les plans pour ces joueurs, mais pour plusieurs d'entre eux, les examens ne font que commencer.
Heureusement pour l'organisation, elle a la chance de pouvoir compter sur certains des jeunes joueurs les plus électrisants de la Ligue, des joueurs qui ont prouvé leur valeur à chaque niveau de leur carrière.
Dans un monde idéal, on pourrait donner beaucoup de temps de glace à chaque espoir afin d'améliorer leurs chances de s'établir comme des membres importants de l'équipe.
Mais la réalité de la LNH est un peu différente.
Oui, on peut donner du temps de glace et des opportunités aux joueurs, mais puisque deux points au classement peuvent faire la différence pour obtenir sa place en séries éliminatoires, les jeunes joueurs doivent contribuer à la capacité de l'équipe à gagner tous les soirs.
Ce n'est pas tous les joueurs qui vont avoir un impact immédiat dans la LNH. C'est pourquoi les espoirs qui ont un impact positif immédiat sont le genre de joueurs que tu veux utiliser comme élément de base de ton organisation.
Doté d'un excellent QI hockey, Nick Suzuki n'est pas seulement un joueur important sur la glace, bien qu'il soit difficile de trouver quelqu'un qui ne soit pas en accord pour dire qu'il est l'un des centres les plus excitants de la Ligue. Il est également en train de devenir rapidement l'un des leaders de l'équipe, donnant l'exemple à tous les espoirs de l'organisation qui tenteront un jour de faire le saut dans la LNH.
« Je pense que c'est tellement important de mentionner qu'il y a différentes façons de diriger, différents leaders, et il faut un groupe », a exprimé le vétéran Brendan Gallagher. « Il y a des jeunes qui vont se sentir beaucoup plus à l'aise avec lui. Mais, quand vous regardez le type d'exemple qu'il va donner, il y aura d'autres gars qui pourront le regarder en se disant « Peut-être, ok, je peux faire ça, je peux faire ça ». On voit le chemin qu'il a parcouru en quelques années, le travail qu'il a fourni, l'attitude qu'il a eue, et je pense que c'est un très bon exemple. »

Malgré son jeune âge, Suzuki démontre énormément de leadership en plus de produire à un rythme assez impressionnant sur le plan offensif pour une jeune centre dans la LNH.
Après une saison recrue très encourageante, au cours de laquelle il a inscrit 13 buts et 28 mentions d'aide en 71 rencontres, Suzuki a affiché une hausse dans presque toutes les catégories offensives lors de sa deuxième campagne; buts par 60 minutes, mentions d'aide par 60 minutes, points par 60 minutes, pourcentage de buts attendus et occasions dangereuses de marquer. Les résultats offensifs impressionnants soutiennent fortement la théorie selon laquelle la production de Suzuki est durable, en plus de donner beaucoup de signes encourageants pour une amélioration dans le futur.

MTL@WPG, #1: Suzuki déculotte Hellebuyck

Et bien qu'il s'impose clairement comme un élément important de l'équipe, il est loin d'être le seul joueur appelé à jouer un rôle plus important cette saison.
De nombreuses équipes ont douté du fait que Cole Caufield ne serait probablement pas capable de défier Zdeno Chara dans un tournoi de basketball à un contre un, mais lorsqu'il s'agit des principaux candidats au trophée Calder 2021, Caufield est plus grand que la plupart.
Ironiquement, alors que nous le regardons ravir les partisans des Canadiens tout en frustrant les gardiens de but adverses, on pourrait dire que sa taille représente un avantage dans les situations offensives, car il a prouvé qu'il était très difficile à arrêter et qu'il avait une capacité étonnante à trouver l'espace libre sur la glace tout en se défaisant des gros défenseurs.
Considérez ceci : Même s'il a dû faire face à l'un des calendriers les plus chargés de l'année, remportant le trophée Hobey Baker remis annuellement au meilleur joueur de la NCAA, une médaille d'or au Championnat du monde junior et une audition très réussie dans la Ligue américaine, Caufield a quand même réussi à être parmi les meneurs de l'équipe lorsqu'il s'agissait de générer des tirs de qualité, se classant tout juste derrière Josh Anderson et juste devant Suzuki en termes de chances de marquer par 60 minutes de jeu à 5 contre 5. Les Canadiens ont également bénéficié d'un avantage significatif en termes de tirs lorsqu'il était sur la glace.
En d'autres termes, comme de nombreux membres de l'organisation, le meilleur est à venir pour Caufield.

VGK@MTL, #6: Caufield trompe la vigilance de Lehner

Ryan Poehling tentera de suivre son exemple, en s'imposant comme un joueur régulier de la LNH pour la première fois de sa jeune carrière professionnelle.
Poehling n'a pas seulement amélioré de manière significative sa production au niveau de la AHL, passant de 0,36 point par match lors de son année recrue à 0,89 point par match la saison dernière, il a essentiellement profité du calme relatif apporté par la pandémie pour réévaluer son régime d'entraînement et se concentrer sur les détails du jeu qui lui permettront éventuellement de devenir un élément essentiel d'une équipe de la LNH.
Le résultat a été un joueur beaucoup plus mature physiquement et qui a fait tout son possible pour aider l'équipe à gagner.
« On a vraiment aimé ce qu'on a vu à Laval », a déclaré l'entraîneur-chef Dominique Ducharme. « Je vois beaucoup d'amélioration dans les détails de son jeu. La maturité physique joue un grand rôle. On voit un joueur qui fait un très bon travail en protection de la rondelle. »
Compte tenu des postes à combler au centre, Poehling aura toutes les chances de s'imposer comme l'un des quatre centres pour la saison à venir, même si, comme tous les joueurs avant lui, il devra maintenir un certain niveau de constance pour conserver sa place dans l'alignement.

CGY@MTL : Poehling marque après la mise en jeu

Heureusement pour Poehling, un autre diplômé du Rocket de Laval peut servir d'exemple parfait du dévouement nécessaire pour mériter un poste dans la LNH.
Jake Evans serait la première personne à admettre qu'il n'est pas une superstar, loin de là. Mais quand il s'agit d'écouter attentivement et d'appliquer les connaissances qu'il a accumulées durant ses deux années dans la AHL, il y a très peu de joueurs qui parviennent à transposer la théorie à la pratique aussi bien que celui qui a été sélectionné au 207e rang au total en 2014.
Evans représente exactement ce que l'on attend d'un programme de développement de la AHL : une option de profondeur de haute qualité, polyvalente et intelligente qui peut intégrer l'alignement n'importe quel soir et fournir le type de jeu fiable que l'on attend d'un vétéran de 10 saisons.

EDM@MTL: Evans freine brusquement pour marquer

En parlant de fiabilité, il y a beaucoup à dire sur la saison recrue d'Alexander Romanov. L'excitant défenseur n'a pas seulement parcouru la ligne bleue en zone offensive avec le type de confiance qui prend habituellement des années à s'établir, ses statistiques parlent d'elles-mêmes.
Oui, il a été en quelque sorte protégé, la meilleure approche pour initier les jeunes défenseurs aux défis de la LNH, mais on ne peut nier que dans l'ensemble, Romanov a produit des chiffres très encourageants, contrôlant près de 55 % des tirs lorsqu'il était sur la glace, en plus de contrôler plus de 52 % des buts attendus.
Tout comme Caufield, Romanov n'inspire pas seulement les partisans, son intensité et son amour du jeu sont contagieux, ce qui lui vaut les éloges des entraîneurs et de ses coéquipiers.

TBL@MTL, #4: Romanov compte son 1er filet en séries

Le potentiel ne s'arrête pas à Romanov. Beaucoup d'attention a été accordée à Mattias Norlinder, le défenseur européen qui se rapproche rapidement de la LNH. Des joueurs comme Jesse Ylonen, Rafaël Harvey-Pinard et Jan Mysak ne tarderont pas non plus à frapper à la porte des Canadiens, grâce à un investissement important dans un programme de développement axé sur l'équipe plutôt que sur les récompenses individuelles.
Aussi inévitable soit-il, le changement au sein de l'organisation représente l'occasion parfaite pour les jeunes de franchir la prochaine étape de leur carrière, notamment Christian Dvorak, âgé de 25 ans, qui bénéficiera probablement de la meilleure qualité de coéquipiers de sa jeune carrière dans la LNH.
Rien ne garantit que les jeunes atteindront tous les objectifs élevés que nous leur fixons chaque saison. Statistiquement parlant, il ne fait aucun doute que certains d'entre eux échoueront, mais étant donné leur haut niveau de préparation et leurs récents succès, ne soyez pas surpris si plusieurs d'entre eux réussissent le test.