Goulet-Fortier

BROSSARD - Alexandre Goulet et Maxime Fortier peuvent se dire mission accomplie. Mais… une autre grande mission commencera dès vendredi pour les deux Québécois.

Invités au camp des recrues des Canadiens, les deux produits de la LHJMQ ont suffisamment impressionné la direction pour obtenir leur billet pour le camp d'entraînement du Rocket de Laval, qui commence vendredi en même temps que le camp officiel des Canadiens, à Brossard.
«C'était mon intention en venant ici. C'est vraiment une belle occasion qui s'offre à moi», a mentionné Fortier en apprenant que son séjour dans l'organisation des Canadiens allait se poursuivre.
Son co-chambreur Alexandre Goulet a lui aussi reçu la même bonne nouvelle.
«Je suis vraiment content. C'est un pas de plus dans la bonne direction et je vais continuer à travailler fort pour leur montrer que j'ai ma place», a dit le joueur de centre.
Fortier pourrait retourner comme joueur de 20 ans avec les Mooseheads de Halifax cette saison, mais ce n'est aucunement ce qu'il désire.
«Depuis le début de l'été, mon but est le même. Je me vois jouer à Laval cette année. Je ne veux pas retourner junior, c'est sûr. Depuis que je sais que je suis invité au camp des recrues, je n'ai qu'un seul but et c'est de ne pas retourner junior. En n'étant pas repêché et en venant ici, mon objectif est d'avoir un contrat, alors pour l'instant, ma tête est ici et on verra après les options qui s'offrent à moi, a mentionné Fortier.
«Mon objectif est de jouer pour le Rocket cette année, donc c'est sûr que c'est plaisant de se faire inviter, mais il reste encore plein de travail pour atteindre mon but», a ajouté l'ailier droit qui a inscrit 87 points, dont 32 buts en 68 matchs avec les Mooseheads la saison passée.
D'ailleurs, il parle avec les entraîneurs à Halifax presque tous les jours puisque ceux-ci sont devenus des amis.
«J'ai une bonne relation avec les entraîneurs et c'est sûr qu'ils aimeraient ça me ravoir, mais en même temps, ils veulent le meilleur pour moi et je le sens. C'est le fun», a-t-il dit.
Même si les deux n'ont jamais été repêchés, ils ne perdent pas espoir d'un jour faire mentir ceux qui les ont ignorés.
«Il y a tellement de bons joueurs pas repêchés qui ont réussi à faire leur marque et à créer leur propre chemin jusque dans la Ligue nationale, alors c'est une autre motivation, parce que s'il y en a d'autres qui l'ont fait, pourquoi pas moi?» a noté Fortier.
Goulet admet toutefois qu'il doit travailler encore plus fort pour faire ses preuves.
«En étant invité, j'ai un peu plus de choses à prouver .Je dois leur montrer mes habiletés, montrer que je suis un bon coéquipier - toutes mes qualités - et que je veux faire l'équipe aussi», a ajouté Goulet, qui a eu la chance de goûter à la Ligue américaine à la fin de la dernière saison en disputant trois matchs avec les Americans de Rochester. Il espère maintenant que cette expérience se poursuivra toute la saison avec le Rocket.
«J'ai vu le calibre de la Ligue américaine. J'ai pu prendre de l'expérience de ça et je vais en bénéficier cette saison, c'est sûr. Tu t'habitues au système de jeu, la vitesse n'est pas pareille, les gars sont plus forts alors c'est différent du junior et c'est une autre étape. J'ai eu la chance de le voir l'an passé, alors c'est un bonus», a indiqué l'ancien des Tigres de Victoriaville, avec qui il a amassé 89 points (39B-59A) en 68 rencontres en 2016-2017.
Originaire de Disraeli, près de Thetford Mines, Goulet vivrait un rêve s'il pouvait jouer près de sa famille chez les professionnels, surtout après avoir disputé ses premières années dans les rangs juniors à l'Île-du-Prince-Édouard.
«C'est comme un rêve qui devient réalité. Tu as les Canadiens et après tu as le Rocket, c'est juste en dessous, alors c'est un pas de plus vers ton rêve et c'est sûr que je vais tout donner pour jouer à Laval. Tu as la chance de jouer proche de ta famille, tes amis, alors c'est une motivation de plus», a dit le joueur de 21 ans.
Au cours des prochains jours, les deux amis auront la chance de côtoyer les vedettes des Canadiens, qui prendront part à leur propre camp d'entraînement dans les mêmes installations. Un privilège qu'ils ont bien hâte de vivre.
«C'est là que tu te rends compte où tu es rendu. D'avoir la chance de voir Max Pacioretty, tout ça, des gars que tu regardes à la télé depuis que tu es tout jeune, c'est un rêve qui se réalise. C'est une motivation de plus de vouloir jouer avec eux», a admis Goulet.
«Au début, tu te demandes un peu "OK, je suis rendu là?" Mais au bout du compte, il y a une raison pourquoi je suis ici. C'est sûr que c'est spécial de les côtoyer, mais il ne faut pas trop que tu sois impressionné, Il faut que tu te dises que tu as ta place ici», a conclu Fortier, quelques instants avant de téléphoner à ses parents et à son frère pour leur annoncer la bonne nouvelle.