Perry_Oilers_celebrates-win

EDMONTON – Corey Perry a joué avec de nombreux joueurs vedettes au fil de ses 20 saisons dans la LNH. Mais rien ne peut se comparer à jouer avec Connor McDavid et Leon Draisaitl.

Principalement employé dans un rôle de quatrième trio avec les Oilers d’Edmonton cette saison, Perry s’est vu offrir l’occasion de compléter une unité avec les deux joueurs étoiles contre les Maple Leafs de Toronto samedi et contre les Blues de St. Louis mardi.

« J’ai joué avec de très bons joueurs, des joueurs qui allaient devenir membres du Temple de la renommée, au cours de ma carrière. Et ces deux-là vont également faire leur entrée au Temple un jour, a dit Perry. Je ne peux décrire ce qu’ils apportent et la façon dont ils jouent au hockey. On peut le constater chaque jour, il y a toujours un moment ''d’admiration'' avec ce qu’ils font sur la glace. »

Jouer aux côtés de McDavid et Draisaitl s'est avéré une impressionnante promotion pour le vétéran de 39 ans, qui a travaillé dur pour gagner la confiance de son entraîneur Kris Knoblauch. Perry a fait du bon boulot pour les Oilers cette saison et il a prouvé qu’il a encore du bon hockey à offrir.

« J’ai de grandes attentes envers Corey, a exprimé Knoblauch. Selon moi, il est un futur membre du Temple de la renommée qui en est aux derniers milles de sa carrière, mais qui affiche encore une belle production. Pour le rôle qui lui a été confié cette année, en étant principalement utilisé sur un quatrième trio et sur la deuxième vague de l’avantage numérique, il a plutôt bien produit. »

Perry a récolté 18 points, dont 10 buts, en 53 matchs cette saison. Edmonton accueillera l’Avalanche du Colorado vendredi (21 h HE; TVAS, SNW, ALT, KUSA) pour son dernier match avant la pause de la Confrontation des 4 nations, qui se déroulera du 12 au février à Montréal et à Boston.

Les Oilers (34-16-4) ont devancé les Golden Knights de Vegas au premier rang de la section Pacifique grâce à leur excellente fiche de 21-6-2 lors de leurs 29 derniers matchs. Au cours de cette séquence fructueuse, Perry a inscrit six buts et cinq mentions d’aide.

« Il est tellement intelligent, je pense que c’est son atout principal, a commenté McDavid. Il est dans la Ligue depuis très longtemps, il a vu presque tout vu ce qu’il y a à voir. Il est vraiment intelligent sur la glace, par sa façon de rester près du filet, de récupérer des rondelles le long des rampes, de gagner des batailles. C’est vraiment impressionnant. »

Perry a longtemps fait figure d’ennemi juré des Oilers alors qu’il s’alignait avec les Ducks d’Anaheim, où il a passé les 14 premières saisons de sa carrière et remporté la Coupe Stanley en 2007. Depuis, il a participé à la finale de la Coupe à quatre occasions, avec les Stars de Dallas en 2020, les Canadiens de Montréal en 2021, le Lightning de Tampa Bay en 2022 et les Oilers en 2024.

Il a affronté Edmonton avec les Ducks en deuxième ronde des séries en 2017.

TOR@EDM: Perry enfile l'aiguille et rétrécit l'écart

Les Oilers sont heureux d’avoir Perry de leur côté alors qu’ils espèrent atteindre à nouveau la finale, dans le but d’achever le travail, cette fois. Ils s’étaient inclinés 2-1 dans le match no 7 face aux Panthers de la Floride, en juin.

« Ce n’était pas plaisant (de jouer contre lui). Nous les avions affrontés en séries et il est tellement intelligent. Il sait ce qu’il fait, s’est souvenu Draisaitl. Son sens du hockey, sa gestion des matchs et son contrôle de la rondelle. Il est parmi les meilleurs que j’ai vus. Nous sommes chanceux de l’avoir avec nous. »

Sa promotion en dit long sur le respect qu’on lui voue à Edmonton. Perry était sur la patinoire au moment où Draisaitl a créé l’égalité alors que les Oilers avaient retiré Stuart Skinner à la faveur d’un sixième patineur tard en troisième période contre les Blues. Connor Brown allait ensuite donner la victoire à Edmonton en prolongation sur un jeu sublime de McDavid.

« Chaque joueur a ses propres qualités, ses aspects qu’il apporte au jeu. Les siens sont en zone offensive, et il est encore drôlement efficace à son âge, a dit Knoblauch. Ça les aide (McDavid et Draisaitl) d’avoir un joueur intelligent qui leur récupère la rondelle. Je pense que c’est la chose la plus importante. C’est un joueur avec lequel ils sont à l’aise de jouer parce qu’il est intelligent et qu’il va constamment au filet. »

Perry a défini sa carrière en chargeant le filet et en acceptant les coups qui viennent avec cette portion de la glace.

« C’est difficile, il y a de gros défenseurs qui vont te faire payer le prix, a noté McDavid. [Perry] est efficace dans cette facette. [Zach Hyman] l’est également. Nous avons quelques bons joueurs devant le filet, alors nous devons tenter d’envoyer la rondelle à cet endroit pour eux. »

Ayant été un joueur de premier plan pendant longtemps, Perry comprend ce qu’il faut faire pour jouer avec des joueurs talentueux. Il n’a peut-être plus la même vitesse qu’auparavant, mais son sens du hockey est tout aussi bon que par le passé, et il n’a pas perdu ses mains.

En 1364 matchs avec les Ducks, les Stars, les Canadiens, le Lightning, les Blackhawks de Chicago et les Oilers, l’Ontarien a enregistré 923 points (439 buts, 484 passes).

« C’est assez simple. Je récupère des rondelles pour eux, je fonce au filet et je me libère, a expliqué Perry. Ils vont faire les jeux, ils vont contrôler la rondelle. L’idée pour moi est de créer ces deuxièmes occasions qui font mal à l’autre équipe. »

Perry s’était joint aux Oilers le 22 janvier 2024 en tant que joueur autonome. Il a signé un nouveau contrat d’un an et 1,4 million $ le 1er juillet 2024 afin de demeurer à Edmonton avec McDavid et Draisaitl.

« On voit ce qu’ils peuvent faire chaque jour. Dans les entraînements, les défenseurs rient parce qu’ils ne savent tout simplement pas quoi faire pour les contrer, a raconté Perry. C’est tellement plaisant de les voir continuer à s’améliorer. Je ne sais pas comment c’est possible, mais ils se poussent l’un et l’autre à être encore meilleurs jour après jour. »

Perry continue d’aborder les journées une à la fois. Il veut encore améliorer son jeu et trouver des façons de contribuer aux succès des Oilers.

« Je ne fais que me présenter à l’aréna chaque jour pour travailler et je laisse mon jeu parler. Je ne me fixe pas d’objectifs, car si tu ne les atteins pas, tu vas avoir le sentiment d’avoir connu une mauvaise saison, a-t-il souligné. Je viens toujours ici en voulant jouer à ma façon soir après soir. Jusqu’ici, ça se passe bien. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais je continue de peser sur l’accélérateur. On ne sait jamais jusqu’où on peut aller. »