Matthews-faceoff 10-3

Les Maple Leafs de Toronto fêteront le centenaire de leur concession et de la LNH avec l'une des équipes les plus jeunes de leur longue histoire.
Une bien bonne idée, celle-là.
Un match préparatoire ne sera toujours qu'un match préparatoire, bien sûr, mais la présence de jeunes loups tels que Auston Matthews, impressionnant lors du tournoi de la Coupe du monde de hockey 2016, Mitchell Marner, un courant d'air, et William Nylander, réunis au sein d'un même trio, dimanche soir au Air Canada Centre, annonce à coup sûr le début d'un temps nouveau chez les Maple Leafs.

Finis les solutions à court terme, le rapiéçage, l'improvisation.
Fini le n'importe quoi, le n'importe comment.
Place à la jeunesse.
Oui, une bouffée d'air frais souffle sur Toronto. Et les partisans des Maple Leafs, condamnés à appuyer des équipes à la fois démunies et désorientées depuis trop longtemps, ne s'en plaindront certainement pas.
Pour une fois, leur patience légendaire risque fort d'être récompensée.
Il y a fort longtemps, avouons-le, qu'un camp d'entrainement des Maple Leafs n'a pas suscité autant d'intérêt.
La seule direction possible
Pas besoin d'être un grand connaisseur pour constater que Matthews est une vedette à en devenir, un joueur capable de relancer une concession.
Il n'a rien cassé, dimanche, mais son riche talent est indéniable. Quelques-unes de ses prestations à la Coupe du monde n'ont fait que confirmer ce que tout le monde savait.
Le premier choix du dernier repêchage de la LNH est costaud, rapide et créatif. Quand pour la dernière fois les Maple Leafs ont-ils compté dans leurs rangs un joueur de cette envergure ?
Je vous le demande.
La prochaine saison des Maple Leafs rimera avec jeunesse et vitesse.
Le spectacle sera meilleur et, si le processus sera parfois douloureux, il en vaut le coup. Tôt ou tard, les victoires suivront.
La recette, plus d'une fois, a fait ses preuves dans le passé.
Ce n'est pas demain, bien entendu, que les Maple Leafs tremperont les lèvres dans la Coupe Stanley. Ils ont encore des croûtes à manger. Mais pour une fois, les Maple Leafs, sous la gouverne de Mike Babcock, empruntent la bonne direction. À vrai dire, la seule direction possible pour une équipe en reconstruction.
Ne leur reste plus qu'à garder le cap. Beau temps, mauvais temps.
Un gars du peuple
À une certaine époque, il était aussi connu que les joueurs des Canadiens de Montréal.
Je parle de l'animateur sportif Lionel Duval, qui s'est éteint, vendredi, à l'âge de 83 ans.
Son nom évoque aussitôt la grande époque de la Soirée du Hockey à Radio-Canada. Et celui d'un homme estimé par tous les amateurs de hockey. Pas seulement à cause de son talent, mais aussi à cause de sa bonhomie. Les gens se retrouvaient en Lionel Duval.
Toute une génération de fans a passé ses samedis soirs en compagnie de Lionel à regarder jouer les Canadiens.
À applaudir leurs victoires et à maudire leurs défaites.
« Un homme charmant que tout le monde aimait », a dit l'ancien descripteur des matches des Canadiens, Claude Quenneville. « Il était le plus populaire de nous tous. »
Duval était un gars du peuple. Les gens ne l'appelaient pas Monsieur Duval, mais bien Lionel ou encore Linel, comme dans le populaire commercial qu'il a tourné avec Claude Meunier dans les années 1980.

Il n'a pas réalisé son rêve

Il rêvait de remplacer René Lecavalier comme descripteur des matches des Canadiens, mais on lui avait préféré Quenneville.
Son plus grand rêve ne s'est donc jamais réalisé. Malgré tout, il aura été une figure importante de la Soirée du Hockey. À sa manière combien sympathique, il aura marqué une époque.
Sans lui, nos samedis soirs n'auraient sûrement pas été les mêmes.
Nos sympathies à la famille.