Chytil NYR impact

NEW YORK – Filip Chytil commence lentement à retrouver son rythme, mais il est aussi honnête envers lui-même et ce qu’il est en mesure de faire pour les Rangers en finale de l’Association de l’Est.

« C’est différent de si j’avais disputé toute la saison, a souligné l’attaquant de 24 ans. J’ai raté plus de 80 matchs, et j’en suis conscient. C’est donc très différent, et je tente d’être compétitif en étant intense et en faisant de mon mieux.

Chytil est passé bien près d’être le héros en prolongation lors du match no 2 contre les Panthers de la Floride au Madison Square Garden, vendredi. En milieu de la période de temps supplémentaire, il a décoché un tir dans une ouverture béante qui aurait dû faire mouche, mais il a plutôt été bloqué par le défenseur Oliver Ekman-Larsson.

Ce n’est pas dramatique, puisque les Rangers ont quand même remporté la rencontre 2-1 grâce à un but de Barclay Goodrow à 14:01 pour créer l’égalité 1-1 dans la série, qui se déplace maintenant en Floride dimanche (15 h HE; ABC, ESPN+, SN, TVAS, CBC).

On peut s’attendre à ce que Chytil soit de la formation pour un troisième match de suite, un scénario qui semblait improbable il n’y a pas si longtemps. Il a subi une blessure au haut du corps le 2 novembre et il a été victime d’un recul durant sa remise en forme lors d’un entraînement le 26 janvier.

Chytil a finalement repris l’entraînement en avril et il a disputé une première partie le 9 mai dans ce qui était le match no 3 de la série de deuxième ronde contre les Hurricanes de la Caroline. Un retour qui a été de courte durée, puisqu’il est tombé malade et a raté la quatrième rencontre de la série, en plus d’être retranché lors des deux parties suivantes.

Le total de matchs ratés par Chytil cette saison s’élevait alors à 81.

Mais depuis, il a disputé les deux matchs des Rangers contre les Panthers, dont celui de vendredi, quand il a obtenu 20:09 de temps de jeu au sein du premier trio en compagnie de Mika Zibanejad et Chris Kreider.

« Je suis vraiment heureux de voir que je peux jouer et je sens beaucoup l’adrénaline, a expliqué Chytil. Je suis vraiment fier d’être en mesure d’y parvenir, et je vais faire tout en mon possible pour nous aider à gagner le match. »

Chytil a recommencé à jouer régulièrement, mais il est loin d’être le joueur qu’il était en début de saison, quand il était au centre du deuxième trio des Rangers lors des 10 premiers matchs de la saison. Il avait amassé six passes en compagnie d’Artemi Panarin et Alexis Lafrenière.

C’est une situation difficile, et les attentes des Rangers doivent être réalistes en matière de production offensive.

« Il faut trouver un certain équilibre avec lui, a expliqué l’entraîneur-chef Peter Laviolette. C’est un joueur qui a manqué énormément de matchs, qui a effectué un retour au jeu et qui travaille fort pour rattraper le temps perdu. Il va avoir les présences et les opportunités pour y parvenir.

« Mais éventuellement, afin d’obtenir ces minutes et ces opportunités, on s’attend à ce qu’il devienne productif. Je sais ce qu’il serait en mesure de faire après l’avoir vu au camp d’entraînement, mais il a été absent pendant tellement longtemps.

« Il tente de sauter sur un train en mouvement. »

Chytil ne sait pas exactement à quoi s’attendre.

« Quand tu n’as pas joué depuis longtemps, sur la glace, tu fais davantage appel à ta mémoire musculaire qu’à la constance développée par le fait que tu es à la patinoire quotidiennement, a-t-il souligné. Mais nous sommes en finale d’association, et personne ne va me laisser de chance parce que je n’ai pas beaucoup joué cette année. Je dois tout donner pour aider l’équipe à gagner. Je ne pense qu’à ça et rien d’autre. »

Ce qui compte pour Chytil, c’est de ne pas trop penser à ce qu’il est en mesure de faire ou de ne pas faire en ce moment.

« Je ne fais que tenter de faire de mon mieux, a-t-il affirmé. Si je pense trop au fait que nous sommes en finale d’association, que ce n’est pas la saison régulière, que j’ai raté beaucoup de matchs, ça va finir par me démolir mentalement. Je sais que c’est cliché, mais chaque présence est importante pour moi. Quand je suis sur la glace, je dois me sentir libre et confortable dans ma tête. »

Retrouver la santé et jouer régulièrement, c’est tout ce que souhaitait Chytil depuis six mois. Et maintenant, il peut compter les victoires nécessaires afin de mettre la main sur la Coupe Stanley.

Mais il n’a pas l’intention de s’emporter et de regarder trop loin. Du moins, pas pour l’instant.

« Je suis honnête envers moi-même », a-t-il conclu.

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