Joe Pavelski Game 3 NO bug

DALLAS – C’était vendredi, le lendemain de la défaite de 3-2 en deuxième période de prolongation des Stars de Dallas dans le match no 1 de la finale de l’Ouest. Aucun joueur qui était en uniforme pour ce duel contre les Oilers d’Edmonton n’a sauté sur la glace pour l’entraînement optionnel. 

Sauf un. 

Joe Pavelski.

L’attaquant de 39 ans se retrouve en finale d’association pour une septième fois. Il tente d’atteindre la grande finale pour la troisième fois, et de gagner la Coupe Stanley pour la première fois. 

Il venait de disputer son 196e match de séries éliminatoires, devançant son ancien coéquipier chez les Sharks de San Jose, Patrick Marleau, pour le plus de matchs joués en après-saison sans championnat. 

Pavelski a inscrit 74 buts en séries au cours de sa carrière, un sommet parmi les joueurs actifs. L’année dernière, il a marqué neuf buts en 14 rencontres éliminatoires, avant d’en inscrire 27 en 82 matchs cette saison. Mais il n’a compté qu’un seul but en 14 matchs jusqu’ici dans l’actuel parcours des Stars en séries éliminatoires. 

Questionné à savoir pourquoi il était sur la glace, le vétéran a montré pourquoi il a fait son chemin jusqu’à la LNH après avoir été repêché en septième ronde (205e) en 2003, pourquoi il est devenu un joueur étoile, et pourquoi il continue de contribuer chez les Stars malgré ses difficultés offensives. 

« Je crois que j’en ai probablement plus à donner, a dit Pavelski. Il y a certains éléments de mon jeu qui ont été bons et d’autres que je dois améliorer. En fin de compte, je n’ai pas d’excuses. 

« Je dois trouver des moyens et vouloir. C’est le meilleur moment de l’année pour jouer. Ce n’est pas une question du repos que tu peux obtenir. Il y a encore des moments où tu dois pousser la machine et pratiquer des choses, et l’idée est d’en vouloir toujours plus. Nous faisons tous la même chose. »

Pavelski était sur la glace, tôt un samedi matin, pour un entraînement optionnel, à travailler sur son jeu. Comme il le fait depuis de nombreuses années, il s’est campé devant le filet et a fait dévier rondelle après rondelle, alors qu’un coéquipier prenait des tirs de la ligne bleue.

À son 197e match éliminatoire samedi, il a de nouveau été écarté de la feuille de pointage et a joué 14:03, son plus petit temps d’utilisation des séries. Mais il a fait tout ce qu’il pouvait pour aider Dallas à l’emporter 3-1 et à créer l’égalité 1-1 dans la série. 

Il a affiché un rendement de 11-en-18 aux cercles des mises en jeu (61,1 pour cent). Il a bloqué trois lancers, dont un du défenseur Mattias Ekholm avec 3:34 à jouer et un autre du centre Connor McDavid avec 56 secondes à faire au match. 

L’entraîneur Peter DeBoer s’est d'ailleurs assuré de nommer Pavelski quand il a fait mention des joueurs qui avaient bloqué des tirs dans les derniers instants de la partie. 

DeBoer connaît très bien Pavelski. Il l’a dirigé pendant quatre saisons à San Jose à compter de 2015 et il est son entraîneur à Dallas depuis deux saisons. 

« J’essaie de laisser à Joe son espace, a dit DeBoer le matin du match no 2. Joe est autant entraîneur que joueur, mais en même temps, tu vis toutes sortes d’insécurités si tu ne produis pas. C’est un gars qui a produit tout au long de sa carrière, mais il sait qu’un joueur peut connaître des séquences infructueuses offensivement en séries. Tu ne peux pas trop t’en faire ou ne pas assez t’en faire. Et je pense qu’il le comprend.

« Il est tellement professionnel dans son approche, pas seulement dans sa façon de peaufiner son propre jeu, mais en prêchant par l’exemple. Le message envoyé aux autres gars dans le vestiaire est crucial. “Vous savez quoi? Je ne suis pas satisfait de mon rendement, et je vais faire quelque chose pour remédier à la situation.” Je pense que ce genre de message représente de l’excellent leadership. »

L’histoire de Pavelski qui a hébergé l’attaquant Wyatt Johnston au cours des deux dernières saisons est maintenant bien connue. Mais ce n’est pas qu’une belle histoire. Les Stars ont demandé à Pavelski de jouer un rôle de mentor auprès du jeune homme quand il a fait son arrivée dans la LNH à seulement 19 ans. Johnston est mature et talentueux pour son âge, mais Pavelski l’a aidé à apprendre comment devenir un professionnel. 

« Tout le monde voit ce qu’il fait à l’aréna, mais j’ai la chance de voir ce qu’il fait loin de la patinoire, de voir à quel point il fait tout pour s’assurer d’être prêt chaque soir, a dit Johnston, qui a eu 21 ans le 14 mai. C’est impressionnant de constater ce qu’il accomplit à son âge, et on peut comprendre pourquoi en voyant la façon dont il prend soin de son corps et tout le travail qu’il fait. Il est un exemple à suivre pour tout le monde. »

Le match no 3 de la série aura lieu au Rogers Place d’Edmonton, lundi (20 h 30 HE; CBC, TVAS, SN, TNT, truTV, MAX).

« Il fait encore ce qu’il a à faire, avait dit DeBoer avant le début de la série. Ce n’est peut-être pas le même joueur qu’il y a 10 ans. Il n’affiche peut-être pas les mêmes statistiques qu’il y a cinq ans. Mais ses empreintes sont partout dans chaque match, que ce soit par le biais de ses discours dans le vestiaire au joueur qui traverse une séquence plus difficile ou par ses conseils aux jeunes joueurs en vue d’un match no 7. 

« Il n’y a pas un autre joueur que j’ai dirigé que je voudrais plus avoir dans mon équipe à ce temps de l’année. Il a suffisamment d’essence dans le réservoir pour continuer à laisser sa marque sur nos matchs à venir. »

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