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SUNRISE, Fl – Igor Shesterkin n’a pas de difficulté à reconnaître que la pression était forte lors du troisième match de la finale de l’Association de l’Est, alors que les Panthers de la Floride multipliaient les lancers contre lui en troisième période.

Mais la pression ne semble absolument pas déranger le gardien des Rangers de New York, au contraire.

« Honnêtement, j’essaye tout simplement d’en profiter », a dit Shesterkin. 

Celui qui a précédé Shesterkin devant le filet des Rangers, Henrik Lundqvist, est bien d’accord avec cette philosophie.

« Tu dois vouloir faire face à la pression et vouloir affronter une équipe qui veut te faire mal paraître », a souligné l’ancien gardien, dont le numéro 30 se retrouve maintenant dans les hauteurs du Madison Square Garden. « C’est ce qui compte le plus. Et on voit qu’il aime ça. Il a un rôle très important dans la série en ce moment en raison de sa façon de jouer. C’est ce que tu veux. »

Shesterkin est au centre des succès des Rangers, qui ont remporté 10 de leurs 13 matchs depuis le début des séries et qui ont l’avance 2-1 dans la confrontation contre les Panthers à l’approche du match no 4, mardi au Amerant Bank Arena (20 h HE; ESPN+, ESPN, SN, TVAS, CBC).

Le gardien de 28 ans a un pourcentage d’arrêts de ,933 et une moyenne de buts alloués de 2,13 en trois matchs contre les Panthers. 

Depuis le début des séries éliminatoires, son taux d’efficacité est de ,925 et sa moyenne est de 2,33 en 13 parties.

Même s’il a accordé quatre buts dimanche, dont deux en troisième période, Shesterkin a reçu les félicitations de son entraîneur, qui estime qu’il s’agissait possiblement de sa meilleure performance en séries. 

Shesterkin a effectué 33 arrêts, ce qui a permis aux Rangers de voler le match en signant un gain de 5-4 en prolongation même s’ils ont été dominés 37-23 au chapitre des lancers. Les Panthers ont tenté 108 tirs dans la rencontre, les Rangers seulement 43.

« J’ai trouvé qu’il a offert une solide performance, a dit Laviolette. Il a réalisé de gros arrêts en troisième période. (Les Panthers) ont été bons en troisième. Ils tiraient de l’arrière par deux buts et ils ont vraiment travaillé fort. Nous aurions pu mieux faire les choses en troisième, mais quand nous avons eu besoin de notre gardien, il a été excellent. »

Les Rangers ont maintenant un dossier de 4-0 en prolongation depuis le début des séries, et c’est en grande partie grâce à Shesterkin.

Ce qui est étonnant de Shesterkin, c’est qu’il a un taux d’efficacité de ,876 en première période en séries. Mais lorsque ça compte, lors des 40 minutes suivantes, ce pourcentage d’arrêts est de ,942. Les Rangers ont signé six victoires en séries alors qu’ils tiraient de l’arrière à un certain point dans la rencontre.

« Ce qui est le plus impressionnant, c’est sa capacité à élever le niveau de son jeu quand l’équipe en a vraiment besoin, a dit Lundqvist. Il y a eu certains moments, comme contre la Caroline, où il a accordé quelques buts tôt dans les rencontres, mais il est demeuré concentré et il a donné à l’équipe une chance de gagner. Il joue avec beaucoup de confiance en ce moment. »

Il n’y a pas de doute que Shesterkin sait comment garder son calme. Lundi, il y est allé de quelques blagues, entre autres lorsqu’on lui a demandé ce que l’attaquant Matthew Tkachuk lui avait dit durant le troisième match alors qu’il tentait de le déranger.

« Je suis chanceux parce que je ne parle pas anglais », a-t-il lancé dans un anglais parfait.

Lundqvist a souligné que lorsqu’un gardien sourit dans le vestiaire et fait des blagues, c’est un signe de comment il se sent par rapport à son jeu et son club.

« Quand on regarde cette équipe, elle joue bien en unité, que ce soit un joueur du quatrième trio ou une vedette. Tout le monde fait sa part », a souligné Lundqvist. Il semble y avoir une excellente ambiance dans le vestiaire et c’est certain que ça aide. Les gens sont plus relax et profitent davantage du moment. C’est donc plus facile d’offrir le meilleur de soi-même. »

Mais les Rangers savent qu’il y a un équilibre à trouver entre s’attendre à ce que Shesterkin livre la marchandise lors de chaque match et tenir pour acquis qu’il sera toujours là pour les sauver.

« Tu ne veux pas devoir te rabattre sur lui comme nous l’avons fait trop souvent à certains moments, a souligné le défenseur Jacob Trouba. Mais il nous met en confiance parce qu’on sait qu’il est là et nous savons ce qu’il est capable de faire. »

Cette confiance vient de l’éthique de travail du portier russe.

« Sa préparation est probablement la meilleure de tous les joueurs avec qui j’ai évolué, a dit Trouba. Sa préparation lui permet de gagner en confiance, ce qui fait qu’il est moins stressé et anxieux. Il est en confiance et il est prêt, et c’est ce qui fait qu’il sait ce qu’il sera en mesure d’offrir comme performance. »

Surtout, il est constant dans sa préparation et dans son approche.

« Chaque jour, il se présente ici avec la même idée en tête : celle d’être le meilleur gardien au monde », a conclu le défenseur K’Andre Miller.

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