Joe Thornton 5.19

Joe Thornton a affirmé que les Maple Leafs de Toronto sont déterminés à écrire leur propre histoire plutôt qu'à s'apitoyer sur leur sort à la suite de leurs nombreux échecs en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Les Maple Leafs s'apprêtent à accueillir les Canadiens de Montréal pour le match no 1 de leur série de première ronde jeudi (19 h 30 HE; TVAS, SN, CBC, NHLN).

Le vétéran attaquant, qui en est à sa première saison avec Toronto, a éclaté de rire quand on lui a demandé comment il pouvait mettre fin aux déboires des Maple Leafs, qui n'ont pas remporté la Coupe Stanley depuis 1967 ni gagné une série depuis 2004. Toronto a perdu cinq séries depuis, dont une dans chacune des quatre dernières saisons.
« C'est facile », a lancé le joueur de 41 ans, mercredi. « Je me fous de ce qui s'est produit dans le passé. Ça ne change rien pour moi. C'est un nouveau groupe. Chaque année, il s'agit d'un nouveau groupe. Tu vois rarement une équipe demeurer la même. C'est donc un nouveau groupe, et nous allons voir ce que nous pouvons accomplir.
« Nous formons un groupe spécial. Nous connaissons le défi qui se dresse devant nous, et nous sommes fébriles. »
Thornton est possiblement mieux placé que ses coéquipiers pour comprendre le sentiment d'urgence qui habite l'équipe, alors qu'elle tente de mettre fin à sa léthargie en séries. À sa 23e saison dans la LNH, le joueur de 41 ans est toujours en quête d'un premier championnat de la Coupe Stanley. Il a atteint la Finale une fois, quand les Sharks de San Jose ont perdu en six matchs face aux Penguins de Pittsburgh en 2016.
« C'est une belle chance qui s'offre à nous, a lancé Thornton. Nous le savons tous. »
Dans une entrevue avec LNH.com, Thornton a discuté des raisons pour lesquelles il croit que lui et les Maple Leafs, qui ont terminé au premier rang de la section Nord Scotia, peuvent gagner la Coupe cette saison.
En tant que joueur participant aux séries ayant joué le plus de matchs de saison régulière (1680) sans gagner la Coupe Stanley, à quel point es-tu emballé par les chances de ton équipe de se rendre jusqu'au bout à la veille de votre premier match?
« D'abord, atteindre les séries n'est jamais garanti. Je l'ai appris par les années passées. C'est donc énorme d'atteindre les séries. Plusieurs bonnes équipes n'atteignent même pas les séries. Nous sommes là maintenant, et le premier match est demain. Tu ne veux pas penser à l'objectif final, tu veux plutôt y aller match par match. Et je pense que c'est une bonne façon de voir les choses. Rien ne se gagne ou ne se perd à ta première présence, donc il faut garder les choses en perspective. Cela dit, je suis très fébrile de commencer demain. »
Qu'as-tu appris cette saison à propos de tes coéquipiers et de toute l'équipe?
« D'abord et avant tout, nous sommes une équipe très compétitive avec beaucoup de profondeur. Nous sommes également dangereux et résilients. Pour terminer au premier rang de ta section, tu dois avoir de la profondeur, du caractère, du talent et un esprit compétitif. Je pense que cette équipe a tout ça. »
On a questionné l'entraîneur Sheldon Keefe cette semaine sur la pression qui pèse sur une équipe qui n'a pas gagné une série depuis 2004. Il a dit ne pas la ressentir au sein de l'équipe et il t'a même cité lors de ta première conférence de presse avec les Maple Leafs en octobre. À ce moment-là, tu avais dit : « Je ne suis absolument pas nerveux. Pas du tout. » À quel point crois-tu que ton calme a déteint sur tes coéquipiers?
« Nous sommes tout simplement à l'aise comme équipe. Et je pense que c'est quelque chose de puissant. Nous avons vécu des hauts et des bas durant la saison, comme n'importe quelle équipe. Mais nous avons gardé notre sang-froid. Maintenant, nous prenons les choses une journée à la fois. Cette équipe a appris chaque jour. Nous allons avoir appris un peu plus de choses après la rencontre de demain soir, puis nous allons continuer à apprendre en groupe. Nous en profitons pendant que nous sommes ensemble et nous sommes emballés par la chance qui se présente à nous. Nous allons en tirer le maximum. »
Quelle influence crois-tu que les vétérans acquis par les Maple Leafs cette saison - comme toi et l'attaquant Wayne Simmonds - ont au sein du vestiaire afin d'aider l'équipe à faire fi des dernières saisons?
« Je pense qu'on peut inclure Jason Spezza (qui a signé un contrat avec Toronto avant la dernière saison) dans ce groupe. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces jeunes joueurs sont extraordinaires. Ils sont exceptionnels et ils veulent avoir du plaisir. Je pense que vous l'avez vu toute la saison. Ces gars-là jouent sans avoir peur, sans aucune hésitation. Ils nous offrent du très bon hockey et ils en profitent. Ça fait du bien de voir ça. »
En grandissant à St. Thomas, en Ontario, est-ce que la rivalité entre les Maple Leafs et les Canadiens a fait partie de ta famille?
« Non, jamais. Ça va donc être très gros. C'est la première fois que ces deux équipes s'affrontent en séries depuis 42 ans. C'est ça, le hockey! Faire partie de ça va être génial. Vous souvenez-vous du livre pour enfant qu'on lisait tous? »
Tu veux dire Le chandail de hockey? Le conte classique d'un jeune garçon du Québec qui reçoit un chandail des Maple Leafs plutôt que le chandail des Canadiens à l'effigie de Maurice Richard qu'il avait demandé et qui en est profondément humilié?
« Exactement! Je le lisais à mon fils lorsqu'il était petit. Il a 7 ans maintenant, mais il avait 2 ou 3 ans lorsque je le lui lisais. C'était génial! Ça démontre depuis combien de temps dure cette rivalité. »
Tu as fait partie d'une rivalité intense avec les Canadiens, tôt durant ta carrière, quand tu évoluais avec les Bruins de Boston. Tu sais à quel point les partisans de Toronto et de Montréal sont passionnés. As-tu remarqué un certain engouement à l'approche de la série, même avec la COVID-19?
« Oh oui! Les gens sont gonflés à bloc par cette rivalité. Ça fait longtemps qu'ils attendent ça. Pour ces deux villes et équipes, c'est quelque chose de spécial, et tout le monde va avoir du plaisir. »
Que devez-vous faire pour connaître du succès contre les Canadiens?
« Ils forment une excellente équipe. Ils ont un gardien qui appartient à l'élite en Carey Price. Ils ont des joueurs imposants et talentueux qui jouent avec beaucoup de hargne. Ce sera une bonne première ronde. Les deux équipes sont excellentes, donc ça va être emballant. »
Cela dit, jusqu'où ton équipe peut-elle se rendre?
« Nous allons prendre les choses une journée à la fois. Je sais que c'est un cliché, mais c'est la seule façon dont nous pouvons voir ça. Nous ne regardons pas trop loin en avant. »
Enfin, à quel point as-tu du plaisir? Tu as 41 ans, mais on croirait que tu as 31 ou même 21 ans…
« Je me sens très bien. Nous avons tous du plaisir ensemble au sein de l'équipe. Je l'ai répété sans arrêt, mais j'aimerais que vous puissiez être à l'intérieur de l'équipe, car vous verriez à quel point on s'éclate. Nous avons du plaisir, mais nous travaillons énormément. Nous travaillons chaque jour. Nous mettons les efforts nécessaires, et quand c'est le temps de jouer, nous le faisons avec le sourire. Ç'a été génial. »