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Le doyen des gardiens de la LNH Roberto Luongo aspire à faire un Jaromir Jagr de lui-même. Luongo, des Panthers de la Floride, n'est pas prêt d'accrocher ses grosses jambières de sitôt.
« Je veux finir mon contrat et en signer un autre ! », lance-t-il en entrevue à LNH.com.
Le hic, c'est que Luongo est encore sous contrat pour quatre saisons et qu'il sera âgé de 43 ans à l'échéance de l'entente, au terme de la saison 2021-22.

D'ici là, le gardien natif de Saint-Léonard, près de Montréal, va essayer de conserver un niveau de performance satisfaisant et souhaiter de demeurer en santé.
« J'adore jouer au hockey. Je veux jouer aussi longtemps que je le peux », dit-il.
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Vers la fin de la saison dernière, Luongo a franchi le prestigieux plateau des 1000 matchs dans la LNH. Il est le troisième gardien seulement sur les 322 joueurs de l'histoire qui ont atteint la marque, après Patrick Roy et Martin Brodeur. Les Panthers vont d'ailleurs souligner le fait d'armes au début de la saison régulière dans le cadre des festivités du 25e anniversaire de la concession. Luongo n'est plus qu'à 29 victoires du plateau des 500 en carrière. Il serait également le troisième de l'histoire à signer l'exploit, après Roy et Brodeur.
« La seule mention que je veux, c'est la Coupe Stanley, tranche Luongo. Les plateaux personnels, c'est le 'fun', mais je ne pense pas trop à ça. Beaucoup de gens m'ont félicité pour mes 1000 matchs dans la Ligue nationale, mais moi je veux uniquement gagner une Coupe. Nous avons un bon groupe de joueurs en Floride pour le faire. »
Luongo est passé à un cheveu de réaliser l'objectif qu'il chérit en 2011 dans l'uniforme des Canucks de Vancouver. Les Canucks ont plié l'échine en Finale de la Coupe Stanley contre les Bruins de Boston, au bout d'une série de sept matchs.
Au cours des dernières saisons, Luongo a été ralenti par les blessures. La saison dernière, il a manqué quelques mois d'activités en raison d'une blessure à l'aine.
Il a tout de même montré une fiche de 18-11-2, assortie d'une moyenne de buts alloués de 2,47 et d'un pourcentage d'arrêts de 0,929 en 35 sorties. Des statistiques pas piquées des vers du tout.
« J'ai été satisfait de mon rendement, commente-t-il. J'aurais voulu rester en santé, mais ç'a quand même bien été. Pour que je puisse continuer, il faut deux conditions : que la santé tienne le coup et que j'offre un bon niveau de performance à mes yeux. »
Son coéquipier Jonathan Huberdeau esquisse un sourire révélateur quand on l'interroge au sujet du désir de Luongo de s'accrocher le plus longtemps possible.
« Il a toute une passion pour le hockey, s'anime-t-il. Il connaît déjà une longue carrière et ce n'est pas terminé. Les blessures entrent en ligne de compte, c'est plus difficile rendu à un âge, mais il continue de se dévouer corps et âme devant le filet. Il donne tout ce qu'il a, il ne lâche jamais. Il est épuisé à la fin des matchs. Il demeure un gardien très talentueux. Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'il puisse continuer pendant longtemps s'il demeure en santé. »
Luongo devra disputer plus d'une cinquantaine de matchs afin de flirter avec le plateau des 500 victoires dès cette saison, ce qui est improbable. En 2015-16, il avait signé 35 victoires en 62 rencontres. La saison suivante, il avait été limité à 40 sorties -- 17 gains.
Luongo a déjà une feuille de route fort garnie, avec entre autres trois nominations pour l'obtention du trophée Vézina, qu'on attribue au gardien par excellence de la LNH. Il a également été finaliste pour le trophée Hart, qu'on remet au joueur par excellence de la LNH, en 2007.
Double médaillé olympique et double champion du monde avec l'équipe canadienne, il a aidé les Canucks à remporter le Trophée des Présidents deux fois (2011, 2012) en saison régulière, en plus de six titres de la section Pacifique.
Le 30 septembre 2008, les Canucks ont fait de Luongo le capitaine de l'équipe, une première pour un gardien depuis que Bill Durnan avait occupé le poste chez les Canadiens de Montréal en 1947-48.
Depuis ce temps, la LNH a modifié le règlement et les gardiens ne peuvent plus agir comme capitaine de leur équipe.