Quelle est la différence entre cette équipe et celles qui ont vécu des frustrations en séries? Et à quel point le changement peut-il être lié à l’entraîneur Craig Berube, qui en est à une première année derrière le banc des Maple Leafs?
« Je pense que 'Chief' nous aide beaucoup. On sait qu’il va demeurer calme et stable. Il sait que ça ne sera pas facile. Ça ne sera pas toujours beau ou parfait chaque soir ou à chaque présence sur la glace. C’est pourquoi on doit s’appuyer les uns sur les autres. Et je pense que c’est ce qui explique la raison de nos succès dans la dernière année. Tout le monde était capable de se lever et de prendre la relève. Il y a eu des joueurs des grandes occasions dans les moments importants. Et notre brigade défensive a été incroyable tout au long de l’année, que ce soit pour bloquer des tirs ou pour réaliser des jeux. »
Parlant de grandes occasions, tu en as vécu deux sur la plus grande scène à la Confrontation des 4 nations, marquant le but en prolongation contre la Suède, puis en mettant la table pour McDavid en finale. Ce sont des moments qui définissent une carrière. À quel point ces jeux t’ont-ils permis de gagner en confiance, et est-ce qu’ils font en sorte que tu es dans un autre état d’esprit à l’aube de ce nouveau parcours éliminatoire?
« Peut-être un peu. C’est le genre de chose à laquelle tu penses si tu te retrouves dans un creux de vague. Mais j’essaie toujours d’avoir confiance en mes moyens, de savoir que je suis le type de joueur qui aime les grands moments et qui peut avoir un impact sur le jeu des deux côtés de la patinoire. Ce sont assurément des moments dont tu te souviens et qui te rappellent que tu es capable de faire la différence lorsque c’est nécessaire. »
Tu étais simplement un enfant qui grandissait dans la région de Toronto lorsque les Maple Leafs et les Sénateurs se sont affrontés quatre fois en cinq saisons entre 2000 et 2004. Te souviens-tu de ces batailles de l’Ontario, même si tu étais très jeune? Et à quel point est-ce excitant d’en faire maintenant partie?
« Ça fait vraiment longtemps. Je me souviens de la fébrilité qu’on avait mon père et moi, assis près de la télévision, prêts à regarder chaque match. Nous encouragions les Leafs et ça rassemblait la famille. C’était toujours tellement amusant. Je me souviens que je regardais les matchs avec mon père à la maison et que nous parlions de hockey. Je n’avais évidemment pas tellement d’expérience à cette époque-là, alors j’aimais l’écouter. Il fait encore la même chose aujourd’hui. »
Les attaquants des Sénateurs Brady Tkachuk et Tim Stützle font partie du top-3 des joueurs ayant attiré le plus de punitions cette saison dans la LNH. À quel point votre rendement en infériorité numérique sera-t-il crucial?
« Ça commence par l’importance de rester loin du banc des pénalités le plus possible. Il faut réussir des jeux autour du filet, ces petits jeux rapides qui peuvent frustrer leurs gros joueurs. Nous devons nous assurer de bien communiquer, de sortir de notre zone le plus rapidement possible et de limiter les passes transversales et les jeux en fond de territoire. »
Qu’est-ce qui rend cette ville aussi spéciale pendant les séries éliminatoires?
« C’est l’ambiance, la fébrilité, la passion. Je suis vraiment chanceux de jouer dans un marché comme celui-là. »
Plus tôt aujourd’hui, tu as été questionné sur ta capacité à te faire pousser une barbe ou une moustache des séries, un aspect qui n’a pas été une tasse de thé pour toi dans le passé. Es-tu maintenant plus confiant d’y arriver après toutes ces années?
« Oui, en espérant que nous allons vivre un plus long parcours pour que ça ait plus de temps pour pousser! On va voir. »