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Après la vive déception du printemps dernier, Jonathan Marchessault et les Golden Knights de Vegas devront tourner la page sur leur élimination en sept matchs face aux Sharks de San Jose en première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Et ils devront le faire rapidement puisqu'ils ont rendez-vous avec les Sharks dès les deux premiers matchs de la saison.

Les Golden Knights semblaient dans le siège du conducteur dans la série contre San Jose. Après quatre matchs, ils détenaient l'avance 3-1 dans la série, mais les Sharks ont forcé un match ultime en remportant les deux rencontres suivantes, dont une en deuxième prolongation.
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Et lors de cette septième rencontre, Vegas semblait se diriger vers la victoire en milieu de troisième période avec une avance de 3-0, mais une pénalité majeure controversée à Cody Eakin a ouvert la porte aux Sharks, qui ont marqué quatre fois pour prendre l'avance. Marchessault a compté pour forcer la prolongation, mais le but de Barclay Goodrow a envoyé les Golden Knights en vacances.

VGK@SJS, #7: Goodrow procure la victoire aux Sharks

« Oui, c'était très frustrant au début, mais on doit avancer en tant qu'équipe », a récemment affirmé Marchessault lors de la Tournée des médias des joueurs de la LNH, qui se déroulait à Chicago. « Personnellement, c'est quelque chose que je vais ressentir pendant longtemps. Je vais savoir qu'une fois dans cette position, ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini. Ça fait partie du processus d'apprentissage, et ça va nous motiver pour cette année. »
Même si les Golden Knights n'en seront qu'à une troisième saison d'existence, ils ont rapidement développé une rivalité avec les Sharks, qu'ils ont rencontrés lors de leurs deux présences en séries éliminatoires. En plus de les affronter deux fois pour lancer la saison, Vegas disputera aussi son dernier match préparatoire contre San Jose. Il risque d'y avoir de l'électricité dans l'air.
« Les affrontements contre les équipes de notre association vont être extrêmement intenses cette année, après ce qui est arrivé l'an dernier, mais c'est une nouvelle saison. Oui, il y aura beaucoup d'émotions lors de ces deux premières parties, mais on doit avant tout jouer de la bonne façon dès le début de l'année. Nous sommes deux équipes dans l'Ouest qui visent le sommet, et ce sera le cas pour encore quelques années », estime l'attaquant québécois, qui a amassé 59 points en 82 rencontres l'an dernier.
Avec ces trois matchs consécutifs contre leurs rivaux, les Golden Knights devront lancer leur saison du bon pied, et surtout, éviter de répéter leurs performances des premières semaines du calendrier 2018-19. Incapable de retrouver le rythme qui lui avait permis d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley quelques mois plus tôt, Vegas n'a remporté que huit de ses 20 premiers matchs pour ainsi occuper la 27e place du classement à la mi-novembre.
Le visage de l'équipe sera toutefois passablement plus menaçant. L'an dernier, Paul Stastny a raté 30 des 33 premiers matchs des Golden Knights, victime d'une blessure. Max Pacioretty, qui avait été acquis des Canadiens de Montréal, a eu besoin de temps pour trouver son rythme, et il n'a enregistré que deux points lors de ses 14 premières parties. Et surtout, Mark Stone sera avec la formation dès le début de la saison, lui qui a accumulé 11 points en 18 parties après avoir été obtenu des Sénateurs d'Ottawa, mais aussi six buts et six passes lors de la série de sept matchs contre les Sharks.
« On a d'incroyables joueurs de hockey. Si on peut rester en santé, on est une équipe qui pourrait faire beaucoup de dommage, a souligné Marchessault. En plus, nous avons des gars de profondeur comme (Brandon) Pirri, Cody (Glass) et Tuchy (Alex Tuch), qui sont très bons et qui pourraient jouer un rôle encore plus important s'ils étaient dans une autre équipe. Ils nous donnent de bonnes minutes et ce sont des joueurs de calibre top-6 dans la LNH. »
La paternité à nouveau
Le hockey est à nouveau devenu secondaire pour Marchessault cet été, puisque lui et sa copine Alexandra ont accueilli un petit garçon dans leur vie, Henry John, qui est né le 22 juillet. Il s'agit du quatrième enfant du couple.
Le natif de Cap-Rouge, au Québec, souligne d'ailleurs qu'en plus de jouer au hockey pour gagner, il le fait parce qu'il veut que sa famille puisse être à l'aise. Après tout, il n'y a pas si longtemps, l'avenir de Marchessault dans le hockey semblait loin d'être assuré. Il avait beau accumuler les points dans la Ligue américaine de hockey (LAH) à un rythme infernal, les Blue Jackets de Columbus, puis le Lightning de Tampa Bay ne lui ouvraient pas la porte de la LNH, le laissant dans leur club-école lors de ses quatre premières saisons chez les professionnels. Ce n'est pas la situation idéale lorsque vient le temps de fonder une famille.

« C'était difficile lors des premières années, je me suis retrouvé à plusieurs endroits dans la LAH. Ma fille venait à peine de naître quand j'ai été rappelé pour mon troisième match dans la LNH. Elle n'avait que trois semaines, et j'ai été deux mois sans pouvoir la voir. C'était difficile jusqu'à ce qu'on soit réunis. »
Mais avec les Golden Knights, Marchessault dit avoir trouvé un environnement parfait pour élever ses enfants au sein de la première organisation qui lui a fait confiance en lui permettant de disputer plus d'une saison avec elle, mais qui a aussi assuré son avenir en lui octroyant un contrat de six ans au terme de la campagne 2018-19.
« Avec mon épouse et mes deux enfants plus vieux, nous avons connu des endroits où c'était moins agréable de vivre, mais Vegas, c'est incroyable. Les écoles sont excellentes et la communauté aussi. Tout le monde a tellement été gentil avec nous.
« Quand je suis devenu un père, je voulais permettre à ma famille d'avoir la plus belle vie possible. C'est sur mes épaules et ça se voit dans l'énergie que je mets dans mon jeu. »